Un Carnet de Vacances Nostalgique Par Gaia

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La photographe Gaia s'est essayée à deux appareils Lomography un peu particuliers - le Fisheye Baby 110 et le LomoKino - ainsi qu'à plusieurs de nos pellicules. Elle nous en dit plus sur son parcours photographique et son ressenti concernant les clichés réalisés à l'occasion de ses vacances.

Hello Gaia et bienvenue dans le magazine en ligne de Lomography France ! Pour commencer, pourrais-tu nous en dire plus sur ton rapport à l'argentique ?

Hello, et merci beaucoup ! Depuis enfant, je joue et expérimente avec les vieux appareils de mon père, avant même que la photographie ne devienne une vraie passion. Je capturais les instants de vie passés avec mes proches. Mais mon véritable amour pour l’argentique est né au début de ma licence lors d'un cours d’histoire de la photographie qui, en plus de renforcer mon enthousiasme, m’a inspirée et enseignée des techniques (dites « anciennes » ou « alternatives ») dont je n’avais pas connaissance. J'ai plongé dans l’origine du médium : de la pellicule au cyanotype, en passant par les photogrammes, la solarisation et la gomme bichromatée, jusqu’au polaroid lift et les calotypes. L'argentique est ce que je pratique le plus aujourd’hui car j’y trouve une poésie et un charme inédits. Je travaille beaucoup sur le support matériel : la sensibilité du medium à la lumière, les possibles erreurs d’émulsions et autres fuites de lumière. J’expérimente avec des pellicules 35 mm, 120 et 110 de différent types et marques. J’inscris une partie de ma pratique dans l’esprit de Lomography ; j’ai un appareil sur moi en permanence dans ma poche ou mon sac, avec une nouvelle pellicule à tester afin de documenter ma vie comme je le faisais enfant.

Tu as testé deux de nos appareils : le Fisheye Baby 110 et le LomoKino. Quelques mots sur ton ressenti par rapport à leurs caractéristiques ?

J’ai choisi d’expérimenter avec ces deux appareils pour leur particularité, afin de créer des images comme je n’en avais pas eu la possibilité avant. Ce qui m’a intriguée avec le LomoKino est le fait qu’il se positionne entre photographie et cinéma, entre image fixe et mouvement. Je me suis beaucoup amusée à créer des histoires silencieuses en jouant sur la vitesse de la manivelle, et donc le rythme et la quantité d’images par seconde. Une pellicule 36 poses se termine certes rapidement, mais le résultat est vraiment satisfaisant.
Le Fisheye Baby est un appareil qui utilise du 110 - autrefois utilisé dans des appareils type espions -, une pellicule plus petite que le 35 mm et donc très amusante à shooter. Il s’agit probablement de l’appareil le plus petit et léger que j’ai eu l’occasion d'essayer. J’ai adoré le cacher dans mes petits sacs en soirée et pendant mes vacances. Son très grand angle crée un effet que j’aime beaucoup surtout quand on le rapproche le plus possible des sujets, et j'ai adoré les portraits réalisés avec.

Lequel de ces deux appareils as-tu préféré, et pour quelles raisons ?

Je ne sais pas trop, c’est très dur d’en choisir un seul. Les deux appareils sont maintenant intégrés dans mes pratiques photographiques quotidiennes et je ne me vois pas les abandonner. De tous les appareils Lomography essayés, je dois admettre que ce sont mes préférés à la fois pour leur esthétique et leur fonctionnement. Le rendu du Fisheye ne déçoit jamais, et le LomoKino donne selon moi l’opportunité de se rapprocher de la vidéo en argentique d'une manière plus simple, immédiate et accessible que ce dont j’ai connaissance dans le cinéma actuel (notamment concernant le coût des bobines Super8 et 16mm).

Tu as eu l'occasion de t'essayer à quatre pellicules : la LomoChrome Metropolis, la noir & blanc Berlin et les plus originales LomoChrome Purple et Turquoise. Les deux dernières se prêtaient particulièrement bien à tes clichés de vacances, non ?

Oui, ce sont des pellicules que j’aime beaucoup. J’ai parcouru l’Italie avec la LomoChrome Metropolis et la Turquoise ; train après train, j’ai documenté mon voyage avec le Fisheye Baby. La Metropolis a un rendu très agréable et adaptable à tout sujet, j’apprécie beaucoup ses tonalités de couleur. Les images que j’ai faites avec la Turquoise sont plus particulières, mais j’adore comment les valeurs dominantes de bleu et orange se complimentent, rendant les images un peu banales bien plus magiques. Effectivement, elles se prêtent très bien à l’univers visuel de mes vacances en Italie et en France.
Avec le LomoKino, j’ai d’abord essayé la Purple car je cherchais un rendu nostalgique en vue de la fin de l’été. Puis j’ai essayé la N&B Berlin que j’ai choisie notamment pour sa caractéristique de pellicule cinéma. J’avais pour idée de réaliser des (très) courts métrages, car la beauté de cet appareil est d’arriver à capturer pleinement un instant, un moment, une journée.

As-tu des envies particulières et projets pour la suite ?

Oui, plein ! En ce moment je m’occupe à faire des essais chimiques, j’explore les techniques du chemigramme et de différents virages de cyanotype. Sur un plan plus concret, j’ai un deuxième fanzine qui sort bientôt et j’organise un projet d’exposition pour la fin du mois de janvier, qui aura lieu rue Richelieu à Paris. J’y travaille avec mon duo artistique et d’autres photographes. Vous pouvez tout retrouver sur mon Instagram.


Retrouvez et suivez le travail de Gaia sur ses compte instagram gaiamrns et SbarbineKolor !

2023-12-02 #équipement #culture #Gens

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