Ma Vie de Lomographe : @leilawithani nous raconte son parcours
11 Share TweetLa photographe autodidacte @leilawithani rejoint les rangs de Lomography pour un stage de quatre mois, et en profite pour nous raconter son expérience avec la photographie créative. Tout au long de son parcours argentique, elle a eu l'occasion de tester quasiment tous les produits de Lomography, aussi bien sous l'eau que sur terre, de nuit comme de jour, et dans tous les formats de pellicule ! Après de longs mois passés à tâtonner et à enchaîner les erreurs, Leïla a progressivement appris à maîtriser les diverses fonctionnalités créatives offertes par nos appareils et nos pellicules. Découvrez ses conseils pour démarrer votre carrière de Lomographe, et tirer avantage des spécificités de chaque boîtier pour mieux coller à votre univers.
Hello Leïla, bienvenue dans notre Magazine en ligne ! Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi et ton travail ?
Hello ! Moi c'est Leïla, j'ai commencé la photo il y a plusieurs années, quand j'ai emménagé à Paris à l'âge de 18 ans. Soudainement, j'avais plein de choses à photographier. J'ai acheté un Reflex numérique et j'ai commencé à prendre des photos par-ci par-là, sans chercher véritablement à me créer une patte particulière, un univers. J'aimais juste prendre des photos, et j'en prenais. Et puis la Covid est arrivée, les confinements ont suivi, et j'avais désespérément besoin d'un hobby ! J'ai commencé à voir la photographie sous un angle plus sérieux, je me suis longuement renseignée sur les bases de la photo, le triangle de l'exposition, les vitesses, le ISO, tout ça. J'ai rapidement réalisé que l'argentique conviendrait mieux au genre de photos que je voulais produire.
Qu'est-ce qui t'a attirée vers la photographie argentique ?
Je trouvais le digital très limitant, alors que c'est plus facile d'obtenir les images qu'on veut, paradoxalement. Mais je n'avais aucune envie de prendre des photos qui ressemblent à la réalité. J'étais attirée par les univers oniriques, lo-fi, je voulais créer des ambiances qui donnaient l'impression d'être une fenêtre vers un autre monde. Et je voulais laisser une part de magie et d'inattendu dans le processus de création de mes photos. J'aime être surprise par les résultats ! L'argentique, ça permet d'expérimenter sans nécessairement contrôler chaque aspect du processus, et c'est ce qui m'a poussée à travailler quasi-exclusivement en argentique et à tester plein de techniques avec des résultats souvent aléatoires. Je me suis mise à shooter certaines de mes pellicules deux fois, à faire des surimpressions, des filmsoups, des traitements croisés. La plupart du temps, ça rate, mais quand ça réussit, ça donne des résultats vraiment impressionnants.
Quelles ont été tes premières impressions avec les produits de Lomography ?
Certains boîtiers de Lomography sont accessibles aux débutants, mais d'autres demandent un peu plus d'expérience. Le point positif, c'est que sans cellule, on apprend vite ! Au fur et à mesure, j'ai appris à associer chaque appareil et chaque pellicule avec le contexte qui s'adapte le mieux à ses fonctionnalités. Par exemple, la pellicule Turquoise aime le bleu ! Elle transforme les ciels azurs en grandes étendues dorées qui évoquent un coucher de soleil. La Metropolis préfère les rouges, la Redscale produit des résultats très intéressants quand elle est surexposée - alors qu'il vaut mieux sous-exposer les photos quand on travaille avec un appareil instantané en plein jour. Il ne faut pas avoir peur de tout essayer pour se faire une idée.
Quelle est ta pellicule préférée ? Dans quel contexte recommandes-tu de la shooter ?
Je pense que ma pellicule préférée, c'est la Fantome Kino. Je n'ai jamais vu de pellicule avec un ISO si bas ailleurs ! Elle donne des contrastes absolument saisissants, et je n'ai jamais eu besoin de retoucher les photos que j'ai obtenues avec elle. Bien sûr, avec un ISO de 8, il faut mieux éviter de la shooter avec un appareil photo entièrement automatique. J'utilise souvent mon Nikon F2 avec un objectif hyper lumineux, qui a une ouverture maximale à 1.4 ou 1.8 par exemple. En général, avec le noir et blanc, on évite de surcharger les images d'information pour mettre davantage l'accent sur les courbes et les structures, mais je n'hésite pas à utiliser la Fantome pour prendre des paysages naturels qui foisonnent de détails. Avec les contrastes qu'elle produit, on est sûr que tous les éléments vont ressortir !
As-tu un appareil que tu emportes toujours avec toi ? Ou est-ce que tes boîtiers préférés changent au fil des saisons?
Je ne sors jamais sans mon Lomo LC-A+, il a une place réservée dans mon sac à main. C'est mon appareil photo compact préféré, il a une coque assez dure pour résister aux petits chocs et il est assez petit pour tenir dans une poche. La première fois que je l'ai utilisé, j'ai été vraiment surprise par la netteté des photos qu'il a produites, elles sont hyper saturées et contrastées ! Je l'utilise souvent avec des diapos que je fais traiter en C-41, le procédé pour développer les négatifs. J'emporte aussi souvent un appareil 110, comme le Diana Baby ou mon Pentax Auto 110. J'adore les résultats des pellicules 110, l'effet voilé et le grain intense donnent l'impression que les photos ont été prises dans un autre siècle. C'est magique, comme revenir en arrière dans le temps simplement en prenant des photos. Pour l'été, j'aurais plutôt tendance à emporter une caméra en plastique toute légère, comme le Sprocket Rocket. En vacances, on a besoin d'un grand angle pour faire rentrer tous les détails des paysages, ou tous ses amis, dans les photos !
Qu'est-ce que qui t'inspire le plus en photographie ?
Je suis très attirée par les grands espaces naturels, dans lesquels mes modèles peuvent se sentir libres de poser sans obstacles. C'est souvent vers ce genre d'images que je vais naturellement m'orienter. En ville, j'ai parfois des pannes d'inspiration. Il y a tellement d'angles et de détails partout, et prendre des photos est beaucoup plus contraignant. Parfois, il faut se forcer ! Habiter en ville me pousse à chercher des concepts plus créatifs pour éviter de tomber dans les poncifs de touristes. Je tire souvent profit des lumières et des néons dans la nuit pour faire des double-expositions surréalistes.
Qu'est-ce que les produits de Lomography t'ont apporté, par rapport aux produits plus classiques ?
Pour être honnête, les appareils et les pellicules font la moitié du travail ! Parfois, je prends des photos sans avoir la moindre idée ce qu'elles vont donner, et je constate que les effets psychédéliques des pellicules, surtout celles de la gamme LomoChrome, ont habillé les images de couleurs inattendues et produit des effets visuels saisissants. Des fois, c'est à l'intérieur même de l'appareil que la magie opère : les boîtiers donnent des light leaks, occasionnent parfois des surimpressions accidentelles. Les produits de Lomography me permettent de redécouvrir des endroits que j'ai déjà pris en photo des dizaines de fois sous un angle différent.
Pour finir, as-tu des conseils à donner à ceux qui voudraient tester Lomography ?
Il ne faut pas avoir peur de rater - et de réessayer, encore et encore. Quand j'ai commencé l'argentique, je voulais tester absolument toutes les pellicules qui existent, je passais mon temps à acheter des pellicules et à chercher des bonnes affaires dans les antiquités. Lomography est destiné aux aventuriers de la photo, c'est une marque pour ceux qui regorgent d'idées et n'hésitent pas à employer les méthodes les plus rustiques pour obtenir les effets qu'ils veulent. Pour que ça marche, il faut abandonner son côté control freak et s'autoriser à essayer des choses qui pourraient ne rien donner.
Pour voir plus de photographies prises par Leïla, rendez-vous sur sa page Instagram et sa LomoHome.
écrit par leilawithani le 2023-05-06 dans #Gens #lomolca #sprocketrocket #dianababy110 #fantomekino
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