Jeu sur le double par Audrey Ginting avec le Daguerreotype Achromat et la LomoChrome Metropolis

Graphiste et photographe du sud de la France, Audrey Ginting développe un univers ravisant à l'esprit vintage. Très créative, elle aime mélanger les mediums. Dans sa dernière série, nous retrouvons des images prises en numérique avec l'objectif Daguerreotype Achromat et des photos prises en argentique avec la pellicule LomoChrome Metropolis 120. La photographe nous propose un travail sur la recherche de soi ou de son double...

Photos prises par Audrey Ginting avec la pellicule LomoChrome Metropolis 120. Modèle Audrey @etheldreda.

Bonjour Audrey et bienvenue sur le Magazine Lomography ! Pourrais-tu te présenter ?

Hello ! Je suis passionnée d’art en général et de photographie plus particulièrement, je suis basée dans le Sud de la France et je voyage pas mal entre Paris et Barcelone pour mes projets. Je n’utilisais que mon appareil numérique avant, et je me suis mise à l’argentique de manière plus intensive il y a 2 ans, surtout au moyen format. C’était une manière de débloquer certaines choses chez moi, et depuis je fais toujours des séries hybrides, mi-numériques, mi-argentiques.

Photo prise par Audrey Ginting avec l'objectif Daguerreotype Achromat . Modèle Audrey @etheldreda.

Comment as-tu commencé la photographie, quelle place cela occupe dans ta vie aujourd’hui ?

J’ai commencé la photographie complètement par hasard, quand j’étais encore étudiante, je connaissais quelqu’un qui en faisait, et il avait l’air sacrément passionné. Je me suis dit, tiens, si je m’y mettais aussi ? Et je n’ai jamais su m’arrêter ! Au début je faisais pas mal de photographie de rue, aujourd’hui je me tourne plus vers la photographie de mode et les portraits. La photographie occupe une place majeure dans ma vie, c’est un peu mon obsession.

Photos prises par Audrey Ginting avec la pellicule LomoChrome Metropolis 120. Modèle Audrey @etheldreda.

Qu’est-ce qui te plait dans la photographie argentique ?

Ce qui me plait beaucoup dans la photographie argentique, c’est d’abord son caractère très pédagogique. Il faut prendre le temps de porter son attention sur chaque détail, le cadrage, les éléments d’une pose ou d’une expression, et saisir le moment opportun ; sans vouloir dénigrer le numérique le moins du monde, c’est quand même un médium beaucoup plus « speed », on peut shooter en rafale et répéter la même scène jusqu’à obtenir le résultat escompté. En argentique, cela n’est pas vraiment possible… Ou alors, ce serait très onéreux ! Bref, j’aime la temporalité de l’argentique, c’est presque méditatif. L’autre chose que j’aime beaucoup, c’est la connexion que l’on a avec le ou la modèle. Comme on ne peut pas voir tout de suite l’image, il y a plus de dialogue et de recherches entre nous, on reste occupés à faire les photos ensemble, et advienne que pourra. Il y a aussi l’attente du développement des photos qui est très agréable, surtout dans un monde où on ne sait plus vraiment attendre.

Parle-nous un peu de cette série, quelles ont été tes inspirations et envies pour ce shooting ?

J’ai déjà fait un bon nombre de projets photo avec Audrey, et comme on se connait bien, je lui ai proposé de faire partie de cette série. L’idée était de raconter quelque chose au sujet de la recherche de l’Alter ego ou de son Double. Au début, quand j’ai commencé à photographier des modèles, je voulais qu’il se passe plein de choses dans la photo. Aujourd’hui, c’est presque l’inverse : il ne se passe quasiment rien, je préfère laisser le grain de la photo se manifester, ou alors juste une ondulation de cheveux, cela me suffit.

Photos prises par Audrey Ginting avec l'objectif Daguerreotype Achromat . Modèle Audrey @etheldreda.

Quelle est ta démarche quand tu prends des photos ? À quoi penses-tu quand tu shootes ?

Une des premières choses que je fais, c’est de discuter avec mes modèles du projet, de lui présenter mes idées, pour voir ce que l’on peut exprimer ensemble. Au moment du shooting, je pense surtout à l’ordre dans lequel on va faire les choses, quelle partie sera en numérique, et laquelle sera en argentique. Et puis surtout, je fais en sorte qu’ils soient à l’aise, c’est très important pour moi.

Photos prises par Audrey Ginting avec la pellicule LomoChrome Metropolis 120. Modèle Audrey @etheldreda.

Qu'est-ce que tu as pensé de notre objectif Daguerreotype Achromat ?

J’ai tout simplement trouvé que c’était un petit bijou. J’ai traité toutes les photos en noir et blanc, je trouvais que cela faisait ressortir le flou si particulier de cet objectif. C’est très agréable aussi de devoir faire la mise au point manuellement tout en utilisant un appareil numérique. D’ailleurs, même s’il y a toujours du flou dans le viseur, en raison des particularités de l’objectif, je trouve qu’on arrive quand même très bien à faire la mise au point. J’aurais rêvé le tester en studio aussi !

Photos prises par Audrey Ginting avec l'objectif Daguerreotype Achromat . Modèle Audrey @etheldreda. À droite : collage réalisé par Audrey avec les photos.

Et quel est ton avis sur la LomoChrome Metropolis ? Avec quel appareil l'as-tu utilisé ?

J’ai utilisé la LomoChrome Metropolis avec mon Mamiya 645 et un objectif 80 mm (équivalent 50 mm). Je l’ai shootée à 400 ISO. J’aime beaucoup sa colorimétrie désaturée, elle véhicule de la sobriété. J’aime beaucoup sa tonalité globale aussi, ses verts et ses jaunes.

Des actualités à partager avec nous ?

Rien de particulier pour l’instant, mis à part des projets photo sur Barcelone, où je serai accompagnée cette fois d’une pellicule Lomography Berlin Kino !


Pour voir plus de photos prises par Audrey, rendez-vous sur son site ou sur son Instagram.

Retrouvez le Daguerreotype Achromat et la LomoChrome Metropolis sur la boutique en ligne.

écrit par florinegarcin le 2021-12-14 dans #équipement #Gens

LomoChrome Metropolis XR 100–400 (120)

Ce film a une formule chimique unique, spécialement conçue par Lomography, qui désature les couleurs, atténue les tons et fait ressortir les contrastes.

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