Manuel Bally : Une histoire d'amour au bout du monde avec le Petzval 58

Manuel Bally a eu le coup de cœur pour le Petzval 58 lors de notre campagne Kickstarter. Après quelques mois d’attente, il a emmené notre objectif mythique en voyage au bout du monde : au Japon.

Nom : Manuel Bally
Flick : mbally
Site : manuelbally
Appareil : Canon 5D


Bonjour Manuel ! Peux-tu te présenter à la communauté Lomography ?

J’ai 33 ans et je vis à Paris depuis maintenant presque 15 ans. Je suis donc un parisien d’adoption et ne pourrais aujourd’hui pas vivre en France en dehors de cette ville malgré ses défauts ! Je travaille actuellement dans l’audiovisuel pour une chaîne de télévision ou j’exerce la profession de chargé de post-production. Dans mon quotidien je suis donc amené à être au contact de l’image constamment mais c’est en dehors de mon travail que je peux véritablement m’exprimer grâce à la photographie, que ce soit avec mon appareil principal, un Canon 5D, avec mon smartphone et l’application Hipstamatic, un vieux Kodak Eastman ou encore ma dernière acquisition, l’InstantFlex TL70. J’adore pouvoir jouer avec différents appareils ! Et bien sûr j’emporte généralement avec moi tout ce petit monde lorsque je pars à l’autre bout de la planète, dès que le temps me le permet. Car voyager est finalement la seule et unique raison qui vaille la peine a mon sens de travailler. Le voyage, la découverte de l’autre, de l’inconnu, d’autres cultures, de lieux, de saveurs, de paysages sont mes moteurs et la photographie est le moyen que j’ai trouvé pour rendre immortels ces moments éphémères

Peux-tu nous raconter ton histoire avec la photographie ?

Pour le coup je suis un véritable autodidacte. Je n’ai jamais pris de cours ou lu de livres sur les différentes techniques photographiques, l’art de la composition, de l’éclairage ou autre. Mais autant que je puisse m’en souvenir, depuis mes 6 ou 7 ans, j’ai toujours eu un appareil photo. S’il y a bien une chose que mes parents m’ont transmis enfant, c’est cette passion de la photographie et combien pouvaient être précieux ces moments capturés sur pellicule.

J’ai donc appris par tâtonnements, à force d’essais et d’erreurs en suivant mon instinct et en observant beaucoup les photos des autres. La façon dont elles étaient composées, leurs cadrage, leur mouvement, et la façon dont une émotion arrivait à s’en dégager. Car autant la peinture me laisse souvent de marbre, autant une photographie provoque toujours un sentiment chez moi.

A force de pratique j’ai donc réussi a apprendre quelques bases et fondamentaux. Et avec le temps j’ai réussi à économiser assez pour pouvoir augmenter la qualité de mes appareils et objectifs. Non pas qu’un appareil pro ou semi-pro fasse toute la différence, et heureusement, mais il apporte tout simplement plus de liberté et moins de contraintes. Mais c’est véritablement avec le développement du numérique et d’outils de plus en plus puissants tel que Lightroom que j’ai pu commencer à véritablement développer mes photos et leur donner ce style que j’avais souvent eu en tête mais jamais vraiment réussi a réaliser a l’époque du tout argentique.

Mais jusqu’à il y a encore récemment je ne croyais pas véritablement en ce que je faisais. La photographie était un loisir, rien de plus, et je ne pensais pas que mes photos pouvaient intéresser qui que ce soit. C’est à partir de 2011, et de la rencontres de 2 autres photographes m’ayant encourager a persévérer et à continuer à pratiquer après avoir vu quelques uns de mes clichés, que j’ai commencé à prendre plus sérieusement la photographie et à croire dans mes capacités.
Aujourd’hui je ne vis pas de la photographie mais pas une journée ne se passe sans que je ne prenne ou retouche des photos.

Quelles sont tes inspirations ?

Ma plus grande source d’inspiration vient du travail d’autres photographes. Il n’y a pas une journée ou je ne me promène pas sur Instagram, Flickr, 500px, ou réseaux sociaux dans le but de trouver de nouvelles images, de nouveaux photographes, d’autres univers. La toile regorge de talents et plus on cherche et plus il est possible de faire des découvertes incroyables. Mon univers personnel est teinté d’une touche de mélancolie,je suis donc naturellement plus sensible aux univers d’autres photographes partageant ce même goût et insufflant dans leur travail cette petite dose de spleen. Au fil des années certains sont ainsi devenu mes favoris. Si vous voulez voir ce qui m’inspire, allez explorer le travail de SamAlive, Kyle Thompson, JustinX深夜名堂, Rob Woodcox, Jon Siegel ou encore HeartPatrick.

Tu es l’heureux propriétaire du Petzval 58 Bokeh Control. L’as-tu commandé pendant la campagne Kickstarter ? As-tu été satisfait de nos humbles services ?

J’ai découvert le Petzval 58 Bokeh Control lors de la campagne Kickstarter il y a un peu plus d’un an et je suis tombé immédiatement sous le charme de cet objectif aux capacités uniques et plus que prometteuses sur le papier. Après presque 9 ou 10 mois d’attente (délai annoncé lors de l’achat via Kickstarter) j’ai enfin pu mettre la main sur cet objectif et n’ai absolument pas été déçu du produit fini. La communication de Lomography auprès des acheteurs fut vraiment exemplaire, nous faisant des retours très réguliers sur l’avancement du projet ou des problèmes rencontrés: C’est ainsi en total confiance que j’ai attendu patiemment d’être livré sachant que les équipes de Lomography faisaient leur maximum afin de fournir un produit irréprochable et conforme à nos très grande attentes.

Pourquoi as-tu succombé à cet objectif ? Connaissais-tu la marque Lomography et si oui, avais-tu déjà quelques appareils ? Lesquels ?

Je connaissais déjà la marque Lomography au travers de ses différentes boutiques à travers le monde mais avant cet achat je n’avais fait l’acquisition que d’un seul de vos appareils, le Konstruktor. J’avais déjà vu en boutique l’objectif Petzval 85 et je m’étais posé la question d’en faire l’acquisition sans pour autant me décider. Ce qui fut le véritable déclencheur pour l’achat du Petzval 58 fut incontestablement la nouvelle fonction de contrôle du bokeh circulaire et les premiers résultats présentés lors de la campagne Kickstarter étaient bluffants. Je me suis immédiatement dit qu’il me fallait cet objectif. Et puis il faut bien dire aussi que le design en laiton unique fut aussi un élément déclencheur dans l’achat. Ok le design ne fait pas tout, mais il faut avouer qu’un 5D a de la gueule avec ce caillou!

Quelles ont été tes premières impressions quand tu as vu l’objectif ?

En voyant l’objectif sur le site il y a tout de suite eu l’effet “Wow c’est quoi ce truc de dingue” Mais en recevant l’objectif chez moi, le déballant de sa boite et le tenant enfin dans mes mains cet effet WOW fut décuplé. C’était Noël avant l’heure, j’étais comme un gamin ouvrant ses cadeaux au pied du sapin le 25 décembre au matin. De plus je recevais l’objectif 10 jours avant mon départ pour le Japon, le voyage allait devenir le terrain de jeu idéal pour les premiers essais.

Peux-tu nous parler un peu de ton expérience Petzval 58 ? As-tu rencontré des difficultés particulières ?

Soyons honnêtes, l’objectif est beau, sublime même mais il impressionne et je dirais même intimide un peu au début. Mais une fois cette petite appréhension passée, aucune difficulté particulière mis à part peut-être la mise au point en manuel si comme moi on n’est pas très habitué a faire la mise au point de cette façon. A vrai dire ce n’est qu’une question de pratique et après quelques clichés on commence a se faire la main. Et puis si le résultat de la mise au point n’a pas toujours été parfait c’est aussi cela que j’aime dans cet objectif. Cela donne aux clichés une âme supplémentaire.

Peux-tu nous en dire plus sur les photos que tu as réalisées avec cet objectif.

Les photos prises avec cet objectif le furent lors d’un voyage au Japon et principalement de nuit. En effet, le Japon a toujours eu pour moi ce côté mystérieux, mystique. A la fois hors du temps tout en étant en avance technologiquement sur nous. Bref c’est pour moi un monde à part qui me fascine car il a réussi à conserver farouchement sa culture et ses traditions tout en étant de plein pied dans le 21e siècle. D’où que l’on vienne c’est encore l’un des rares pays à mon sens où l’on peut véritablement se sentir un étranger et éprouver d’une certaine manière ce que devait ressentir les voyageurs des siècles passés lorsqu’ils rencontraient d’autres cultures à l’époque où nous n’étions pas tous si interconnectés : un dépaysement à l’état pur.

Le Petzval 58 avec son bokeh circulaire et ses effets de flou était donc le moyen idéal de traduire en image à la fois ce voile derrière lequel se cache le Japon et que j’essais de soulever à chaque fois que je suis là bas afin de comprendre et d’en apprendre un peu plus sur la culture de ce pays, mais aussi cette ivresse que j’éprouve sur place, tant mes sens sont constamment stimulés par ces saveurs, couleurs, lumières et sons m’entourant.

Quels conseils donnerais-tu à des photographes qui utilisent pour la première fois le Petzval 58 Bokeh Control ?

Testez des choses, essayez, échouez et recommencez. Car oui le Petzval demande un tout petit peu de pratique et de réflexion pour son utilisation. Avec cet objectif, posez-vous un instant. Réfléchissez à ce que vous voulez faire, ce que vous souhaitez faire passer comme émotion d’une certaine façon. Réfléchissez à votre cadre, votre composition et à votre post-traitement et ensuite seulement prenez votre appareil et amusez vous. Car c’est bien cela le plus important au final. Prenez du plaisir à explorer toutes les possibilités de cette objectif et laissez vous surprendre par le résultat.

Qu’est-ce que tu préfères dans le Petzval 58 Bokeh Control, ou quelles sont selon toi les meilleures fonctionnalités ?

Ce que je préfère dans cet objectif est ce qui en fait son essence même à savoir la fonction de contrôle du bokeh circulaire et le changement d’ouverture par le système de plaques. Plus que n’importe quel objectif avec lequel j’ai pu être amené à travailler, ces 2 fonctions ouvrent un tout nouveau champs des possibles et nous poussent à la réflexion.

Quels sont tes projets photographiques futurs concernant le Petzval ?

Je pars en Amérique du nord cet été. Le Canada et la côte est des Etats-Unis seront donc mon terrain de jeu pour cet objectif. Il y a vraiment de quoi s’amuser dans les villes américaines avec le Petzval, les immenses perspectives des rues, les grattes-ciel à perte de vue, les quartiers plus pittoresques, les textures, la foule, la circulation, etc.. Bref je vais donc tester et expérimenter pendant ces vacances. J’aimerais aussi démarrer une série de portrait en jouant avec le Petzval et des bombes à fumigènes. J’ai quelques images en tête que j’aimerai réussir à traduire avec cet objectif, il n’y a plus qu’à trouver les modèles et mettre la main à la pâte !

Un dernier mot ?

J’ai tellement été enchanté du Petzval dès la première utilisation que je n’ai pas hésité une seconde à investir dans votre nouveau joujou, le Daguerreotype Achromat, lorsque j’ai vu la campagne Kickstarter. Encore une fois la promesse est alléchante et vous avez su créer une certain excitation. Et c’est finalement cela que j’aime avec les produits Lomography, à chaque fois le résultat obtenu est une surprise ce qui rend la pratique de la photographie, l’expérience, fun et ludique. Et finalement à mon sens c’est ce qu’il y a de plus important dans la photo. Quel que soit votre niveau, votre équipement ou votre expérience, prenez du plaisir à chaque fois et amusez-vous.


Pour découvrir l’univers de Manuel, faîtes un tour sur son Flickr et sur son site internet.
Vous aussi vous avez envie de vous offrir le Petzval 58 ? Faîtes un tour sur notre boutique en ligne ou dans l’un de nos Lomography Galery Stores.

2016-06-24 #équipement #Gens #bokeh #voyage #japon #petzval

New Petzval 58 Bokeh Control Art Lens

Marchez sur les traces de la photographie avec cet objectif réalisé à la main qui combine savoir-faire historique, innovation moderne avec une optique russe originale et une bague révolutionnaire de contrôle de bokeh.

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