La photographie poétique de Céline

Chaque photographe possède un rapport à son art qui lui est propre. Aujourd'hui, nous nous entretenons avec Celine, dont les clichés emplis de poésie revêtent un caractère personnel et intimiste. Elle nous parle de son expérience, de ses motivations artistiques et de ses produits Lomography favoris.

Photo prise au La Sardina et à la LomoChrome Purple par © Celine

Bonjour Celine et bienvenue dans le magazine en ligne de Lomography France ! Pourrais-tu nous présenter ton parcours professionnel et artistique, ainsi que ton rapport à l'argentique ?

Bonjour et merci de me recevoir ! Je m'appelle Celine - tout simplement - et j'aime la photographie et le rapport à l'image depuis toujours. Adolescente déjà, j'aimais photographier mon petit monde, mais depuis 2018 mes appareils argentiques sont devenus omniprésents dans ma vie. Ils sont le prolongement des métiers que j'ai eu la chance d'exercer, puisque j'étais comédienne et assistante à la réalisation pendant longtemps. Mon père, qui était réalisateur, m'a un jour offert un polaroid en me disant qu'il suffisait de photographier ses émotions. Il n'est plus là aujourd'hui... mais je continue à capturer ces sensations avec mes appareils. Je photographie mes émotions : elles sont parfois floues, mélancoliques, trop colorées, pulsionnelles aussi.
Photographier c'est un peu comme voler. L'argentique me plaît car c'est imprévisible, intemporel et finalement très charnel. Laisser une empreinte sur un film, quelque chose de soi qu'on ne peut pas voir tout de suite, l'imaginer, l'attendre et le voir enfin quand les pellicules sont développées. C'est à chaque fois comme un rendez-vous amoureux. Parfois on est déçu, parfois non. Alors on recommence.

Photos prises à la Color Negative 400 par © Celine

Tu réalises beaucoup d'autoportraits, ainsi que des expositions multiples. Y'a t-il une raison particulière derrière ces thèmes de prédilection ?

La double exposition est très présente dans mon travail, c'est vrai. C'est comme l'inspiration ; c'est de là où on part, mais jamais là où on doit arriver. Je n'arrive pas à concevoir une image achevée, figée.
La double expo permet de voyager dans une réalité multiple, comme si le passé, le futur et le présent étaient simultanés. Je pense le temps comme une dimension d'espace et la photographie révèle ce sentiment. J'aime l'idée de fusionner plusieurs moments de vie sur une image. Ça donne un peu le vertige, mais j'aime me sentir vulnérable quand je photographie et davantage lorsque je regarde une photo.
J'ai commencé l'autoportrait pendant le confinement, je n'avais pas vraiment le choix mais c'était le moment de le faire. Je suis très secrète et j'aime ce qu'on ne voit pas, la force de l'invisibilité. Cet aspect un peu narcissique me tiraillait ; j'ai tenté d'en faire abstraction en me connectant à mon intime par le biais du miroir. Jouer des états derrière ma caméra, jouer avec les reflets, jouer avec ma résistance en retenant ce qui est en moi. Souvent de nuit et toujours en musique, très forte. Et enfin, saisir les rayons dans les ombres.

Photo prise à la Color Negative 400 par © Celine

Tu t'es essayée à nos pellicules Redscale, Metropolis, Purple et Color Negative 400. Qu'en as-tu pensé, et laquelle ou lesquelles préfères-tu ?

La première pellicule Lomography que j'ai acheté est une LomoChrome Purple. Sa palette de roses, violets et mauves est sublime, et je l'utilise toujours à 100 ou 200 Iso pour photographier des paysages ou des chevaux. J'adore la perception sensorielle qu'elle dégage, son grain est unique car un peu voilé. Elle est très bliss (good vibes), et le vert qui vire au violet... c'est magique.
J'ai testé la Metropolis pour des autoportraits de nuits, et j'ai aimé son aspect dénaturé et cinématographique. J'ai mis en avant la couleur rouge qui ressort pleinement, un rouge presque altéré mais très présent. La Metropolis possède une âme mélancolique que j'aime particulièrement.
Concernant mes deux pellicules préférées, il y'a d'abord la Color Negative 400. Avec elle, je photographie de jour, de nuit, en extérieur ou à la maison. J'aime la shooter à 100 ou 400 Iso, elle est parfaite pour les portraits : son esthétisme est lumineux et un peu fané à la fois, très analogue en fait. C'est la pellicule parfaite.
Enfin, la sublime et envoûtante Redscale. Toujours à 200 Iso afin d'aller chercher ses teintes rouges et oranges. C'est une pellicule qui réserve des surprises au développement, elle est un peu hors de contrôle, insaisissable. J'aime beaucoup l'utiliser en double exposition.

Photos prises à la LomoChrome Purple (1) et à la Redscale (2,3) par © Celine

Si tu devais choisir une image réalisée avec du matériel Lomography qui t'es particulièrement chère, laquelle serait-ce et pourquoi ?

Peut-être celle du cheval et la lune, avec votre appareil La Sardina et la LomoChrome Purple :

Photo prise au La Sardina et à la LomoChrome Purple par © Celine

La focale grand-angle est folle, être si près et sembler si loin...

Qu'est-ce que l'on te souhaite pour la suite ?

Souhaitez-moi d'avoir toujours l'envie de photographier comme si c'était la première fois.

Photo prise à la LomoChrome Metropolis par © Celine

Retrouvez et suivez le travail de Céline sur son compte instagram !

2024-01-27 #culture #news #Gens #interview #autoportrait #lomography #photographie #argentique #lasardina #multiexpositions

Produits mentionnés

Lomography La Sardina

Lomography La Sardina

En forme de boîte à sardine, l'appareil La Sardina a plein de fonctionnalités fun. Il utilise de la pellicule 35mm normale, dispose d'un objectif grand angle et d'une molette de rembobinage. Disponible dans tous les styles, découvrez un océan de possibilités argentiques avec La Sardina !

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