Confessions D'une Mannequin Photographe Avec Christelle Yambayisa
8 Share TweetNous rencontrons la mannequin et photographe de talent Christelle Yambayisa, qui nous parle de son parcours personnel ayant grandement impacté son rapport à la photographie, ainsi que de ses appareils et pellicules de choix.
Bonjour Christelle et bienvenue dans notre magazine en ligne ! Pourrais-tu présenter ton parcours et ton expérience vis-a-vis de l'argentique ?
Je m’appelle Christelle Yambayisa, j’ai 35 ans et je suis originaire du Rwanda. Arrivée en France après le génocide de 1994, j’ai fait toute ma scolarité à Lyon où j’ai étudié la stratégie d’entreprise. À la fin de ma thèse, j’ai été repérée pour devenir mannequin. C’était pour moi une façon de faire une pause avant une longue carrière dans la recherche, mais finalement - et très rapidement -, j’ai adoré !
Aujourd’hui je suis toujours mannequin, mais pas que. Je suis photographe et cette passion est née très jeune, lorsque j’ai réalisé que les photos de famille avaient brûlé pendant le génocide. J’avais 8 ans et je l’ai très mal vécu. Ma mère m’a offert un appareil jetable pour me consoler et - comme elle me l’a dit - j’ai eu la possibilité de figer mes souvenirs. Très vite, j’ai adoré prendre des photos et surtout acheter mes appareils. D’abord des compacts numériques, puis rapidement j'ai cherché à retrouver la pellicule et cette sensation de surprise à la découverte du résultat. J’ai abandonné les jetables pour m’essayer à l’argentique avec l’Olympus MJU I, mon premier, puis l’Olympus MJU II 35mm. Ensuite, j’en ai collectionné pas mal. Aujourd’hui j’adore mon Agfa Sensor que je ne lâche plus depuis un an !
Quel lien existe-t-il entre tes activités de mannequin et celles de photographe ? Sont-elles étroitement liées ou plutôt séparées ?
Disons que si aujourd’hui je suis photographe, c’est surtout parce que je suis devenue mannequin. En effet, la photographie a toujours représenté pour moi quelque chose de personnel, lié à mon histoire. En devenant mannequin, jai côtoyé au quotidien des photographes ayant fait de leur passion un métier, un moyen de communiquer et de toucher le cœur des gens et ça m’a encouragé ! Ce que je fais en photographie à l'heure actuelle est très loin de la photographie de mode. En revanche, plusieurs marques avec lesquelles je travaille en tant que mannequin m’ont sollicitée en tant que clients pour des collaborations artistiques. En définitive et pour répondre à la question, les deux activités tendent à se lier.
Peux-tu nous en dire plus et nous donner ton ressenti concernant les produits Lomography que tu as testé ?
J’ai testé le Lomo LC Wide dont la prise en main est simple et intuitive. Très léger, il ne m’a pas du tout encombré durant mes vacances. On s’amuse beaucoup avec, notamment grâce à son « half frame » mode ! Concernant les pellicules, j’ai un coup de cœur pour la LomoChrome Turquoise 35mm et la LomoChrome Metropolis 35mm, que j’ai utilisé sur mon Agfa Sensor et mon Nikon f56. Ces deux pellicules s’adaptent bien à ce que j’aime en terme de rendu : qu'il s'agisse d'explorer de nouvelles créations avec la Turquoise ou d'obtenir un rendu désaturé sans passer par Lightroom concernant la Metropolis.
Qu'est-ce qu'on te souhaite pour la suite ? As-tu des projets particuliers en tête ?
Beaucoup beaucoup d’exploration et d’expression photographique ! En ce qui concerne mes projets, j’expose le 11 janvier prochain « La Mode, Les Mondes » à la galerie de Buci dans le 6ème arrondissement de Paris.
Je travaille aussi sur ma deuxième exposition photo pour fin 2024 et j’espère pouvoir vous en parler bientôt.
Retrouvez et suivez le travail de Christelle sur ses comptes instagram christelle.world et christelle.frames !
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