Community Amigo : maximegobet

Aujourd’hui, c’est au tour du Lomographe maximegobet de rejoindre la joyeuse bande des Community Amigos !

Nom : Maxime Gobet
Lomohome : maximegobet
Ville : Clermont-Ferrand
Age : 25 ans

Hey ! Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur toi ?

J’ai 25 ans, j’habite depuis peu à Clermont-Ferrand, et j’ai emménagé ici pour monter un projet en lien avec l’argentique. J’ai acheté mon premier reflex numérique il y a 10 ans, qui m’a servi à faire pas mal de photos de concert. J’ai ensuite progressivement basculé vers le Polaroid et l’argentique, et maintenant mon appareil numérique croule un peu sous la poussière…

Je m’intéresse également aux « techniques anciennes » de tirage : j’ai récemment effectué un stage pour apprendre le tirage à la gomme bichromatée, et ça m’a bien motivé à continuer…

Depuis combien de temps es-tu Lomographe ?

J’ai fait l’acquisition d’un Diana il y a 5 ou 6 ans, mon tout premier appareil argentique. J’ai foiré le développement de ma première pellicule, et du coup ça m’a un peu freiné… Ça ne m’intéressait pas de faire développer mes pellicules chez un labo professionnel, donc je me suis remotivé, et depuis je développe le noir et blanc et la couleur dans ma cuisine.

Quels sont les appareils photo que tu as ?

J’ai récupéré pas mal de Polaroids dans les vide-greniers, du 600, du pack 100, un sx-70, et récemment un mini-portrait… En instantané, j’ai également trouvé un Fuji Wide depuis quelques années, et j’ai acquis un Lomo’Instant à la suite de la campagne Kickstarter (le petit format).

En moyen format, j’utilise souvent le Lubitel (j’en ai récupéré un avec des lentilles macro… ! ), et j’aime beaucoup les Brownies (de chez Kodak), très faciles à trouver et qui donnent de beaux résultats ! Et puis, j’utilise le Diana pour faire du sténopé.

En 35mm, j’aime bien le Canon EOS 300, le Canon AE-1, le Minolta Hi-Matic 7s. J’apprécie énormément l’Olympus Pen EE-3, qui permet de faire 72 poses sur une pellicule de 36 vues, pensé pour faire des diptyques. Sinon, j’utilise ponctuellement d’autres appareils que je remets en état pour occuper mes soirées (Rolleimat, Cosmic 35, etc…)
Du côté de chez Lomography, je possède le Spinner, le Sprocket, la Sardina, et le Lomokino.

Enfin, j’ai récemment acquis un Detective, une sorte de grosse boite rectangulaire, qui permet de faire du plan film.

Peux-tu nous raconter ton expérience avec ces appareils photo ?

Je suis arrivé à l’argentique par les appareils Polaroid, à l’époque où l’entreprise produisait encore quelques films, avant qu’Impossible prenne le relais. J’ai eu la chance de trouver un lot d’une vingtaine de pellicules (donc, 200 photos) Polaroid périmées, ce qui m’a permis de me faire la main et tester les appareils. Maintenant, je pratique un peu moins la photographie instantanée, à part pour bricoler quelques appareils, pour les transformer en sténopé par exemple…

J’ai vite été attiré par le moyen format, d’abord pas le Diana, puis ensuite le Lubitel. En 35mm, le Canon EOS 300 me permet de faire des expositions multiples, et il accepte le 50mm F/1,4 que j’avais acheté pour mon reflex numérique, donc c’est cool ! Je peux également utiliser le Fisheye Samyang 8mm (on voit le pare-soleil sur les photos, car ce Fisheye est à l’origine pour le format APS-C).

Petite anecdote concernant l’Olympus Pen EE-3… Je l’ai trouvé dans une brocante à Amsterdam, lorsque j’étais en voyage. Le vendeur n’a pas pu m’assurer qu’il fonctionnait correctement, mais je n’ai quand même pas réussi à résister à l’envie de l’utiliser juste après l’avoir acheté. Du coup, j’ai exposé plusieurs pellicules, sans être certain du résultat, dans des endroits où je n’étais pas sûr de revenir un jour… Finalement, la pression est retombée après avoir développé les pellicules, le rendu était vraiment pas mal !

Quel est ton appareil Lomography préféré ? Et pourquoi ?

J’aime beaucoup le Sprocket. Ce n’est pas courant d’avoir un appareil aussi flexible en 35mm (pouvoir revenir sur les vues précédentes, faire des expositions multiples, des poses longues, etc…). J’aime bien son design, et puis je l’ai acheté à la boutique Lomography à Vienne, pendant mon année Erasmus en Europe de l’Est, donc ça reste pour moi un bon souvenir !

A ton avis, pourquoi on continue de faire de l’argentique ?

Je pense que l’on continue de faire de l’argentique, comme on a continué, au siècle précédent, à faire de la peinture lorsque la photographie est apparue.
Pour moi, la photographie numérique est la photographie argentique sont deux médiums bien différents, et dans un certain sens, complémentaires. L’argentique n’a cessé d’évoluer depuis l’apparition du numérique, et je pense que nous n’en faisons pas la même utilisation que les photographes en faisaient il y a 20 ou 30 ans.
Pour moi, le numérique reste quelque chose de “pratique”. Par exemple, pour un reporter, il est pratique et facile d’envoyer des photos numériques à sa rédaction, sans devoir passer par l’étape du labo.

Cependant, je trouve que l’argentique représente quand même quelque chose de plus “vivant”. Le résultat final est influencé par de nombreux facteurs (la prise de vue, la pellicule, son âge, la manière de la développer, etc), et je pense que le fait de ne pas toujours maitriser ce que l’on obtiendra contribue au maintien de l’argentique. Avec l’arrivée du numérique et des smartphones, on n’a moins l’obligation de résultat, ce qui amène à plus d’originalité en argentique.

Quels sont les endroits que tu aimes photographier ?

De manière générale, je préfère les endroits où la présence humaine est limitée. J’aime avoir le temps pour prendre des photos, et c’est probablement pour ça que je suis plus attiré par la nature et les paysages, que par la ville. Je préfère particulièrement les environnements brumeux, ou la tombée de la nuit.
Sinon, j’aime beaucoup faire des photos dans les cimetières, je trouve cela intéressant d’aller visiter ces lieux lorsque je suis à l’étranger.

Peux-tu nous parler un peu des photos que tu as choisies de nous montrer ?

J’ai sélectionné des photos variées, prises avec différents appareils, pour illustrer un peu ce que j’ai raconté dans les questions précédentes.

Pour la photo des arbres et leur reflet, j’ai obtenu tous ces petits points blancs en ajoutant de la terre à l’eau de rinçage, au moment du développement de la pellicule. Les morceaux de terre se sont attachés au film, et sont restés après le séchage, ce qui donne cet effet-là.

Peux-tu nous recommander des LomoHomes que tu aimes suivre ?

J’ai passé une semaine avec l’équipe de l’Embassy store à Barcelone, et j’aime bien aller faire un tour sur leurs LomoHomes :

- Joan la personne en charge des workshops.
- Philippe, le gérant de la boutique.

Merci Maxime !

2016-02-12 #Gens #community-amigo