Des images aux allures de paradis psychédélique avec Elsa

Elsa Leydier est une photographe professionnelle et une artiste engagée. Elle s'est essayée à deux de nos appareils - le Diana F+ et le Sprocket Rocket - et a sublimé plusieurs de nos pellicules à l'occasion de clichés de bord de mer aux allures surréalistes. Elle nous livre ses impressions concernant le matériel utilisé !

Bonjour Elsa et bienvenue dans notre magazine en ligne ! Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis artiste visuelle. Je vis aujourd'hui entre la France et le Brésil, où je me suis installée après avoir terminé mes études à l'École Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles, en 2015.
Je travaille autour du pouvoir des images iconiques que je cherche à mettre à mal, à reclaim (se les réapproprier), afin de révéler des injustices sociales ou environnementales (entre autres)... Depuis plusieurs années et à travers ce prisme, je développe Les Désobéissances, un projet au long cours sur l'écoféminisme.

Tu t'es essayée au Diana F+ et au Sprocket Rocket. Qu'en as-tu pensé et dans quels contextes t'en es-tu servi ?

J'ai pris le Sprocket Rocket avec moi pendant une visite d'une serre de plantes tropicales et de cactus. L'appareil était chargé à ce moment-là avec une pellicule Purple. Comme j'avais cru comprendre qu'elle avait un effet sur les tons verts en particulier, photographier de la végétation me semblait être un choix intéressant, pour obtenir le décalage le plus marqué possible entre le rendu des photos et le "réel"... Et c'est ce qui s'est passé ! J'ai adoré voir apparaître des cactus aux tons rouges et violets sur mes photos !
J'ai testé le Diana F+ entre Paris et Marseille, où j'étais en vacances l'été dernier. Premièrement, il est tellement beau ! J'ai adoré son look vintage, et ses belles couleurs. Et je l'ai trouvé plutôt facile à utiliser.
Je dois avouer que pour l'un comme pour l'autre de ces appareils, j'ai eu d'abord des petites réticences à lâcher prise concernant le rendu de l'image finale... On ne contrôle rien du tout ! Je n'y suis pas habituée. Mais finalement, les surprises sont d'autant plus grandes lors du développement des photos, et j'ai fini par adorer cette façon de faire des images !

Parmi les quatre pellicules Lomography testées, laquelle ou lesquelles as-tu préféré(e)s et pour quelle raison ?

La LomoChrome Turquoise, sans aucun doute. Les ciels dorés sont tellement beaux, et j'ai l'impression que c'est celle qui a donné les images les plus graphiques et les plus surprenantes et folles de toutes.

Tu as réalisé de très belles images de bord de mer, notamment avec la Turquoise. Selon toi, l'usage de pellicules créatives est-il adapté à la photographie de paysages naturels ?

Absolument. Même lorsque j'utilise des pellicules et des appareils classiques, je fais tout pour essayer de créer des images avec des effets de couleur les plus éloignés possible de la réalité. Alors avoir les moyens de le faire directement grâce à la pellicule, c'est top !

On te souhaite quoi pour la suite ?

Une belle révolution qui nous mènerait vers un monde féministe, écologiste, anti-raciste — bref qui comprendrait l'intersectionnalité de toutes les luttes... Et de beaux appareils pour la photographier !

Retrouvez et suivez le travail d'Elsa sur son compte instagram et son site internet !

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