Le nouvel objectif Petzval 85 : la photographie ride sur une planche de skate avec Alex Muccilli

Alex Muccilli est un photographe new-yorkais qui compte parmi son aimable clientèle Phillip Lim, Vice Magazine, Victoria’s Secret ou encore Tory Burch. Découvrez ce qu’il a fait avec le Petzval 85 !

Alex Muccilli occupe une place de choix sur la scène photographique new-yorkaise. Il immortalise des lieux incroyables, des gens aux mille et une histoires, et beaucoup d’autres choses encore. C’est vraiment dur d’arriver à traduire l’essence de ses photographies en mots. Ses portraits sont bruts et explosent d’une honnêteté presque palpable. Vous avez l’impression d’être au cœur de l’action, que vous soyez en compagnie de skateurs ou de modèles. En voyant son portfolio, nous étions sûrs qu’Alex et le nouveau Petzval 85 allaient se constituer en équipe gagnante. Il n’a pas uniquement pris des photos mais il a également tourné des vidéos avec le Petzval 85.

New Petzval 85 Skateboarding from Lomography on Vimeo.

Peux-tu nous raconter ton histoire avec la photographie ?

Retour au collège et au lycée. Avant de prendre des photos, je tournais beaucoup de vidéos de mes potes en train de faire du skateboard. Au lycée, je prenais des photos de classe. Je n’avais pas réellement de fil conducteur et je passais le plus clair de mon temps à filmer. J’ai arrêté en allant à l’université pour me consacrer à la photographie parce que j’avais davantage envie d’explorer un imaginaire plus large. J’avoue qu’à l’école, je me focalisais sur la vidéo parce qu’à l’époque je vadrouillais un peu partout et je filmais des skateurs professionnels pour me faire un peu d’argent. A un moment donné, on m’a proposé d’aller passer deux mois à Barcelone pour filmer. Qui n’accepterait pas un trip gratuit jusqu’en Espagne ?! Alors que j’étais en vadrouille, j’ai ensuite décidé d’aller à New York à mon retour et de me concentrer sur la photographie. J’ai rencontré des personnes formidables et bossé sur des projets dingues, je me suis finalement fait une place dans le monde de la photographie en assistant à des événements fashion importants et en rejoignant le monde des photographes de célébrités de NYC.

C’était quoi ton premier appareil ? Maintenant tu prends des photos avec lequel ?

Mes premiers appareils ? Un Pentax ME Super et un Canon AE-1. Je pense que mon grand-père m’a donné le Pentax et mon père, le Canon. J’utilise actuellement un Nikon D800 et un A6000.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton expérience avec le Petzval — quels appareils as-tu utilisés ? Des avantages et inconvénients avec le Petzval ? Quel est ton avis sur l’objectif ?

J’ai utilisé le Petzval avec mon D800 et mon A6000, ça dépendait de ce que je prenais en photo. Pour ce qui est des avantages et des inconvénients, les choses deviennent un peu confuses ! En fait, les avantages deviennent parfois des inconvénients, et vice versa ! Et la mise au point entièrement manuelle… Oh boy ! Ce n’est pas un objectif facile à utiliser quand on l’utilise en mouvement et lorsque votre sujet se déplace constamment. Mais c’est un vrai challenge et ça change vraiment. Et j’aime les challenges alors c’était plutôt cool comme expérience. Vous devez davantage prendre votre temps avec la mise au point entièrement manuelle. Ça me rappelle mon vieux RZ. Mais concernant la qualité de l’image, cet objectif est juste fou. Le numérique est trop numérique, c’est un sentiment que j’éprouve souvent. En fait on en arrive à avoir un rendu presque trop net et trop synthétique avec le numérique. Une mise au point plus douce n’est pas synonyme d’"image inexploitable". Avec le Petzval, vous avez une bonne combinaison des deux. Il se dégage des photos un sentiment de douceur mais la netteté de certains détails est toujours là. Ça permet de créer de belles images avec un rendu onirique.

Qui as-tu pris en photos avec le Petzval ? Qu’est-ce qui t’a attiré dans ces lieux et ces personnes ?

A la base, je voulais prendre en photos des modèles mais j’ai eu quelques soucis et j’ai dû changer mes plans, ce qui m’a ramené à mes racines : le skate.

Qu’est-ce que tu préfères shooter ? Des modèles ou bien tu préfères partir à l’aventure ?

J’adore le studio ou choisir un lieu particulier pour shooter avec des modèles. J’ai toujours un appareil sur moi mais je ne fais pas vraiment de la photographie de rue. Je préfère davantage prendre des choses que je trouve marrantes ou des paysages quand je voyage.

As-tu une photo préférée parmi ta série shootée au Petzval 85 ?

Toutes les photos qui saisissent l’action juste au bon moment ? Sinon je dirais probablement le portrait de Bobby Puleo ou la photo de Patrick Guidotti au fond de la piscine.

Si tu pouvais photographier quelqu’un en particulier avec le Petzval, qui choisirais-tu ? Où organiserais-tu le shooting et pourquoi ce choix ?

Oh man… C’est une question difficile. Je pense qu’il faudrait que ce soit quelqu’un d’important parce que l’objectif permet d’obtenir des images vraiment fortes. Obama peut-être ? Je shooterais probablement dans un studio baigné par la lumière du jour car il n’y a rien de mieux que cette lumière naturelle !

Pour finir, un petit conseil à donner à nos Lomographes qui veulent se lancer dans l’aventure de la photographie professionnelle ?

Si vous êtes dans une école consacrée à la photo, faites juste la première année. Faites ensuite un stage ou assister quelqu’un. Je vous promet que j’ai appris bien plus de choses en 6 mois qu’en deux ans à l’école. En fin de compte, si vous voulez vraiment devenir photographe professionnel, dites-vous qu’un seul petit morceau de papier (le diplôme) ne fait pas tout et que ce qui compte : c’est votre portfolio et votre talent !

écrit par Samantha Norman le 2015-07-29 dans #Gens
traduit par mpflawer