À la poursuite du chaos demi-format à la Fashion Week Homme de Paris avec Marijo Zupanov
1Se faufiler dans la foule en coulisses, courir après les mannequins dans les rues... ça peut paraître épuisant, mais le photographe slovène Marijo Zupanov s’épanouit dans ce genre de chaos. À tel point que le rythme effréné de la Fashion Week Homme de Paris fait aujourd’hui partie de son ADN.
Marijo nous avait déjà dévoilé les coulisses de la scène drag de Ljubljana. Cette fois, il nous embarque à la Fashion Week Homme de Paris, où il partage son expérience et son processus créatif avec la Lomourette Half-frame.
Bienvenue sur le Magazine, Marijo ! Peux-tu te présenter rapidement et nous dire ce que tu fais ?
Salut ! Je suis Mario/Marijo, mais tout le monde m’appelle Županova. Ou Županja. Ou Mary. Et j’adore ça ! Je suis photographe freelance, j’aime mes ami·es, et Ljubljana est un super endroit pour s’épanouir. Mais j’adore aussi aller à Paris et plonger dans son énergie nocturne. C’est une ville slay pour moi.
Comment as-tu commencé la photo argentique ?
C’est une histoire d’amour qui a commencé au premier regard, à l’école primaire. Elle (la pellicule) s’est présentée à moi d’une façon totalement inattendue : à travers un livre. Moi qui détestais lire, j’ai fait une exception pour elle. Awww.
Puis elle a eu un bébé : la photo numérique. J’ai suivi la tendance, mais je suis toujours resté fidèle à mon premier amour, la pellicule. Vingt ans plus tard, on est toujours ensemble. Ni elle ni moi ne sommes morts… elle est juste devenue plus chère. J’aime “tricher” un peu avec le Polaroid, mais je lui reste fidèle !
Comment s’est passée ton expérience à la Fashion Week Homme ? Qu’est-ce qui t’y a amené ?
Baby, j’adore ça à chaque fois ! La Fashion Week de Paris, c’est ma substance, mon ADN ! J’ai commencé à faire de la photo sérieusement quand je suis venu à Paris en 2017. Le styliste Andrej Skok m’a engagé pour un shooting éditorial avec le magazine CRASH, et à partir de là, tout s’est enchaîné. J’ai vite quitté les shootings organisés pour plonger dans la folie des coulisses et de la street photo pendant la PFW.
Quels looks ou détails t’ont le plus marqué pendant l’événement ?
Je poursuis toujours ce qui m’a formé : la jeunesse de Ljubljana. Ils sont beaux, stylés, et c’est gravé dans mon cerveau. Je ne cours pas après Prada ou Dior : je cherche les tripes, l’audace d’assumer un look cool !
La photo de rue, c’est repérer un style et déclencher au bon moment. Comment gères-tu ce rythme effréné ?
J’adore le chaos – c’est mon carburant. Cinquième vitesse ! Septième vitesse ! En backstage, c’est “désolé, excusez-moi, re-désolé” (parce que je me mets toujours dans le passage). Dans la rue, tu cours, tu suis, parfois tu rates la photo, alors tu poursuis la personne. Et parfois, t’oses pas y aller, mais tu dois te dire “do or die !”
Comment la Lomourette Half-frame s’est-elle comportée dans ce contexte ? Est-ce qu’elle a influencé ta façon de cadrer ou de shooter ?
Incroyable ! Officiellement : la Lomourette Half-frame, c’est un slow burner. Le prix des pellicules a explosé, mais cette petite merveille m’aide à économiser : 72 poses au lieu de 36. Buy one, get two !
Y a-t-il un look ou un moment qui t’a particulièrement marqué ? Une photo préférée ?
En pleine canicule, une fille est arrivée recouverte de fausse fourrure brune sur tout le haut du corps – même un ours se serait réfugié à l’ombre ! Elle était sublime : simple, géométrique, et incarnait parfaitement le “souffrir pour être belle”. On était tous fous d’elle. Elle dégageait une énergie incroyable !
Qu’est-ce que la photo argentique apporte à la photo de mode de rue que le numérique n’a pas ?
C’est brut comme la rue ! Totalement imprévisible : tu pries pour que ça rende bien, parce que tu ne sais jamais quand ça va te trahir. Soleil, ombre, ISO 100, avec ou sans flash ? Surprise à chaque déclenchement.
Comment as-tu utilisé le format half-frame dans un contexte mode ? Pour des séquences de looks, des détails, du mouvement ?
Franchement, c’était un peu comme canaliser Miranda Priestly : “Pas encore parfait…” Mais une fois la pellicule développée, j’avais hâte de voir ce que ça allait donner !
Un conseil pour celles et ceux qui veulent tester la Lomourette Half-frame ?
Comme une sage personne l’a déjà dit : ne réfléchis pas, shoote ! Ce que tu vois dans le viseur n’est jamais exactement ce que tu obtiens, alors fonce et accepte les surprises. YOLO, parce que le FOMO te guette, baby !
Envie d’en voir plus ? Découvrez le travail de Marijo sur son Instagram.
écrit par francinegaebriele le 2025-10-17 dans #équipement #Gens
















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