Un atelier de photographie argentique pour la génération smartphone
2À l'IES Montes Orientales en Espagne, nous avons eu la chance de faire découvrir la photo argentique aux élèves. Avec nos appareils photo Simple Use chargés de différentes pellicules, ils se sont plongés dans l’expérience, loin de l’instantanéité des smartphones. Résultat : une vraie révélation pour beaucoup, entre patience, créativité et magie de l’attente.
Cet atelier a été conçu pour initier les élèves à l'art de la photographie et inspirer leur parcours créatif. L'objectif était de les aider à exprimer leur personnalité et leurs expériences à travers leurs photos, tout en explorant les particularités et les limites de la pellicule par rapport à la photographie numérique. En les incitant à réfléchir de manière critique à la photographie comme une forme artistique et non simplement comme une fonction de smartphone, le projet visait à encourager la créativité et l'expérimentation.
Voici les mots de Max Checkor, enseignant à l’origine du projet.
Après avoir reçu avec enthousiasme nos appareils photo Simple Use Lomography, chargés de différentes pellicules, les enseignants Beatriz Santiago Gomez, Francisca Revelles Garcia et Max Checkor ont souhaité distinguer la photographie en tant que forme artistique, en la séparant de l’usage courant des smartphones — auquel les élèves de 14 à 16 ans sont désormais très habitués. Cette initiative s’est aussi parfaitement inscrite dans le cadre d’une nouvelle mesure appliquée dans les établissements publics andalous, interdisant l’usage des téléphones portables pendant les heures de cours.
Notre atelier s’est déroulé sur trois à quatre séances. Lors de la première, nous avons abordé les bases de la composition en espagnol et en anglais, en revenant sur des notions que les élèves avaient déjà croisées au fil de l’année (règle des tiers, nombre d’or, perspective). Nous leur avons aussi présenté les appareils photo Lomography et les pellicules qu’ils allaient utiliser.
C’est à ce moment-là qu’on a vu naître une vraie curiosité : beaucoup n’avaient jamais utilisé d’appareil argentique auparavant, certains ont même demandé où se trouvait l’écran à l’arrière ! Nous leur avons expliqué les particularités des pellicules préchargées dans chaque appareil, qu’il s’agisse de noir et blanc ou de formules plus expérimentales de Lomography. Les différences avec la photo couleur traditionnelle ont particulièrement piqué leur intérêt.
Ce qui avait commencé comme un atelier destiné à une seule classe de 20 élèves a rapidement pris de l’ampleur, jusqu’à concerner tout le niveau. Pour que chacun puisse participer, on a mis en place un système de rotation des appareils : chaque élève avait droit à quelques vues pour tester ses idées, aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Ce fonctionnement a permis d’illustrer concrètement les différences de perspective selon l’espace, mais aussi le rôle essentiel de la lumière en photographie — encore plus flagrant en argentique.
Pendant les prises de vue, une réaction qu’on a souvent entendue, c’était la frustration liée au fait de ne pas voir tout de suite le résultat. Et c’est justement là que l’expérience a pris tout son sens : elle a permis de remettre en avant l’attente, l’anticipation et une approche plus lente et réfléchie de l’image, loin des écrans.
Après une attente fébrile, les élèves ont enfin reçu leurs tirages et négatifs en provenance du labo. L’excitation était palpable — un mélange explosif de joie et de gêne adolescente face aux 90 % de photos prises… les uns des autres, évidemment.
On a clôturé le projet en réalisant un collage collectif à partir des clichés finaux, mettant en scène leurs camarades sous toutes les coutures. Une super expérience pour les élèves, qui étaient ravis — et très reconnaissants à Lomography d’avoir rendu ce projet possible !
En tant que passionné de longue date de photographie argentique, ce que j’ai préféré dans cette expérience, c’est de voir à quel point les élèves étaient fascinés par les négatifs. Je dirais même qu’ils ont pris plus de plaisir à observer les bandes de négatifs qu’à découvrir les photos finales. C’est à ce moment-là que j’ai su que notre atelier avait vraiment porté ses fruits. Les résultats finaux importaient peu : ce qui comptait vraiment, c’était d’avoir éveillé leur curiosité et leur intérêt pour le processus en lui-même.
Cela dit, les photos étaient loin d’être décevantes — nos nouveaux Lomographes ont un vrai talent !
Un immense merci aux enseignant·es Beatriz Santiago Gomez, Francisca Revelles Garcia et Max Checkor, ainsi qu’au lycée, pour avoir organisé ce projet incroyable. Leur engagement et leur enthousiasme ont rendu cette expérience vraiment unique, en inspirant toute une nouvelle génération de Lomographes !
Envie d’en apprendre plus sur les bases de la photo ? Direction notre LomoSchool !
écrit par melissaperitore le 2025-05-12 dans #équipement #news
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