L'univers cinématographique de Mehdi Decerle : entre nature et mouvement
1Un souffle de vent, un pas, un cadre. Mehdi Decerle pose sa caméra au cœur de la nature bourguignonne pour capturer une performance dansée hors du temps, portée par Anya Masson. Un projet à la croisée du cinéma et de la chorégraphie, sublimé par nos objectifs Neptune Convertible Art Lens System et notre New Petzval 58.
Bonjour Mehdi et bienvenue sur notre magazine ! Peux-tu te présenter à notre communauté ?
Après avoir suivi une filière cinéma au lycée, j’ai tout naturellement continué mes études dans une école de cinéma à Lyon (Cinéacréatis). Depuis, je me suis spécialisé dans la prise d’images que ce soit avec une caméra ou un appareil photo. Ayant grandi dans la campagne bourguignonne, j’y suis revenu après mes études car c’est ici que je trouve le plus d’inspiration.
Depuis combien de temps fais-tu des vidéos ? Quelle place ta passion occupe-t-elle dans ta vie ?
J’ai commencé la prise de vue pendant mon année de terminale il y a 5 ans. C’est l’activité qui m’anime le plus. Dès qu’une lumière ou un cadre me parle, j’en profite pour prendre
quelques rushs/photos. Je compose beaucoup avec ce qu’il y a en face de moi sans forcément l’avoir anticipé.
Comment as-tu préparé ce tournage ? Comment as-tu imaginé cette vidéo ?
Depuis quelque temps je me suis spécialisé dans les films de danse car je suis passionné par le mouvement. Lors d’un tournage j’ai eu la chance de rencontrer la danseuse Anya Masson. À partir de là un projet est né car nous avons la même passion pour la nature et les grands espaces. Nous avons décidé de tourner dans la campagne autour de chez moi, là où l’environnement nous parlait le plus. Anya et Hugo, mon monteur et compositeur, sont venus en résidence chez moi afin de créer une trame narrative. Le but n’était pas d’avoir un découpage plan par plan mais plutôt une idée globale laissant place à l’inspiration et à l’improvisation sur les lieux du tournage.
As-tu rencontré des difficultés lors de ce tournage en pleine nature ?
Le tournage a eu lieu en Janvier lors de la grande vague de froid que nous avons connue cette année. La température extérieure était aux alentours de -10 degrés. Dans ce froid les mouvements sont toujours plus difficiles que ce soit pour moi à la caméra que pour Anya qui devait s’adapter à la situation.
As-tu des anecdotes à nous raconter concernant ce tournage ?
Avec le froid, mon sac posé par terre se recouvrait de givre entre chaque plan qui ne durait pourtant pas plus de 3 minutes. Une des plus grosses séquences se passe dans un champ autour duquel il y avait une clôture électrique. Plusieurs fois, étant concentré sur le tournage, nous avons pris une décharge électrique.
Qu’as-tu pensé de l’objectif New Petzval 58 et du Neptune Convertible Art Lens System ?
En ce qui concerne le Petzval 58, j’ai beaucoup utilisé le système de contrôle du bokeh car cela me permettait de pouvoir mimer les mouvements d’Anya à la caméra. De plus, le bokeh tournant créait une atmosphère onirique avec la déformation des arbres et branches qui construisent notre arrière-plan.
Pour le Neptune, j’ai énormément apprécié le contraste de l’optique. Je l’ai beaucoup utilisé lors de nos séquences au lever du soleil, dans le but de créer un tableau où Anya devient une sorte de projection du soleil en arrière plan. J’ai été conquis par le fait que les deux optiques se complétaient parfaitement et illustrent ce que nous voulions transmettre par la danse.
Quels conseils donnerais-tu à nos Lomographes qui souhaiteraient les utiliser ?
Pour le Petzval je conseillerais aux Lomographes de penser à la construction de l’arrière plan car même avec un sujet l’optique rend tout vivant. En ce qui concerne le Neptune, de par la modularité de la plage focale, il se suffit à lui-même et ne nécessite pas d’emmener d’autres optiques.
Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?
Je souhaite que ce projet soit la porte ouverte à beaucoup d’autres. J’aimerais participer à des projets de plus grande envergure avec pour thèmes la nature, le mouvement, les grands espaces ici ou ailleurs dans le monde.
Merci à Mehdi d'avoir partagé avec nous les coulisses de ce tournage ! Retrouvez le reste de son travail sur son compte Instagram et restez attentifs à la sortie de son film de danse.
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