Évasion tropicale avec Caroline Ruffault et la LomoChrome Color’92 Sun-kissed
1 3 Share TweetCaroline Ruffault est une habituée de nos pages, capturant chaque année l’énergie du festival La Route du Rock. Mais cette fois, changement de décor : direction le Costa Rica ! Sous le soleil et au cœur de paysages luxuriants, elle a testé la toute dernière édition de notre pellicule LomoChrome Color’92 Sun-kissed en 35mm. Plutôt que de répondre à une interview classique, Caroline a choisi de nous livrer ses impressions à travers un récit personnel, entre voyage et expérience argentique. Une immersion dans ses souvenirs, où chaque image raconte une histoire… et son avis sur cette pellicule solaire !
Dans mon sac à main, il y a toujours un petit appareil photo argentique, un mju2 ou parfois un autre point & shoot Nikon trouvé pour 6,50 euros dans un hangar en Finistère. Lorsque je pars en voyage, j’emmène aussi mon Rolleiflex SL35, mais je le garde pour les journées de shooting, les rencontres, les moments où je prends le temps de photographier. Mon journal de bord, c’est l’appareil au fond du sac, celui qui prend des coups, du sable et que je traîne absolument partout. C’est mon carnet de voyage usé, avec ses pages froissées, ses taches de café et le reste de plage coincé dans la reliure.
Enfant, je partais souvent en voyage assez loin, mon père aime bien s'imaginer en Jack London, aventurier chercheur d'or et de saphirs. Toutes les images très chaudes qui garnissent nos albums photos ont façonné mon imaginaire de l'ailleurs et la pellicule sun kissed 92 me rappelait ces ambiances et les vieilles diapos de mon père. Les plages immaculées bordées de cocotiers, Bali à la fin des années 70, le Kenya et les rives du fleuve Tana.
Finalement le Costa Rica aura été beaucoup moins excitant, le pays a été transformé par les américains en grand parc d’attractions sans beaucoup d’âme. Tout est très cher et c’est à la queue leu leu que les touristes viennent regarder les derniers paresseux le cou tordu vers le ciel.
Seulement dans les montagnes loin des plages et sous la brume, j’ai trouvé un peu d’authenticité.
Ces deux semaines au Costa Rica étaient seulement un détour après 6 semaines de résidence au Texas et une tentative de profiter d’être déjà de l’autre côté du monde pour prendre des vacances et visiter un autre pays. De retour je réalise que les images de mon enfance ont disparues et qu’il n’y a plus beaucoup de sens à partir pour 10 jours à l’autre bout du monde. Les plages bretonnes sont tout aussi belles et j’imagine utiliser la sun kissed à côté de chez moi pour retrouver non pas des images de voyage façonnées par un imaginaire collectif mais des souvenirs de vacances, des maillots de bain à fleurs, des parties de raquette dans l’herbe, des citrons givrés, des niniches et des berlingots achetés le soir quand le jour dure longtemps et attendre impatiemment le vendeur de glace pour acheter des pouss pouss à l’orange. Dans mon sac cet été, il y aura toujours un point & shoot en mode flash et une Color’92 Sun-kissed.
Merci Caroline pour ce témoignage ! Pour suivre le travail de Caroline, retrouvez la sur Instagram et son site web.
Un commentaire