LomoHome du mois : partez à la rencontre de @delse

Il y a deux ans Delse se lance un nouveau défi "apprendre un Art de zéro". Suite à un blocage artistique c'est à travers l'argentique que notre Lomographe réussi à donner un second souffle à son Art. Artiste et désormais photographe, @delse explore le monde qui l'entoure et capture chaque scène à laquelle il a la chance d'assister, à travers son objectif. Inspiré par la street photographie et l'argentique, il ne cesse d'innover et de tester de nouvelles pellicules afin d'apprécier leurs rendus, tous plus différents les uns que les autres. Découvrez ses photos immortalisées sur pellicule LomoChrome Turquoise, LomoChrome Purple, LomoChrome Color'92 et bien plus encore. Partez donc, à travers cet article, à la rencontre de Delse.

Hello Delse ! Peux-tu te présenter au reste de la communauté ?

Bonjour, je suis Delse, j’ai vingt-cinq ans et j’habite en région parisienne. Je suis un grand adepte du mouvement photographique Lo-fi Lomography.

Comment as-tu commencé la photographie, quelle place occupe-t-elle dans ta vie aujourd’hui ?

J’ai vraiment commencé la photographie il y a deux ans, d’abord avec la photographie numérique, puis il y a un an avec la photographie argentique. J’ai commencé la photographie après un blocage artistique dans un autre art. J’avais besoin de changer ma création artistique et j’ai alors décidé d’apprendre un Art de zéro. J’aimais déjà la photographie auparavant, j’ai grandi dans l’ère de la photographie numérique accessible facilement à tous, mais je ne m’étais jamais posé sur les techniques et les mouvements artistiques. C’est aussi son côté création “rapide” qui m’a fait choisir cette pratique, on peut faire des photos plus rapidement qu’un film, qu’un livre ou qu’une peinture. Aujourd’hui, la photographie occupe une place quotidienne dans ma vie. Je respecte la règle numéro un des photographes : toujours avoir un appareil sur moi. Je prends des photos en attendant un rendez-vous, le matin, le week-end...

Qu’est-ce qui t'inspire ?

Cela peut paraître étrange, mais ce sont d’abord les appareils photos qui m’inspirèrent le plus et bien sûr les pellicules. J’aime l’idée d’utiliser une technologie plus ancienne que ma naissance et je passe des heures à regarder les rendus de toutes les pellicules sur le site de Lomography. Je cherche toujours l’appareil parfait avec la pellicule parfaite pour parfaire un moment possible. C’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie en premier de poster moi aussi. J’ai été tant aidé par le contenu des autres qui m’ont aidé à choisir mes appareils photos et mes pellicules argentiques ; je me devais moi aussi d’y contribuer !

Enfin, concrètement, dans l’action, ces « instants de grâce » dans la rue. Vivre près d’une grande ville me permet de voir des scènes étranges, issues de la vie humaine ou de la ville elle-même, qui méritent d’être immortalisées.

Pourquoi as-tu décidé de faire de l’argentique ?

Je suis perfectionniste et l’argentique permet d’accepter sa propre médiocrité. Je passe toujours énormément de temps dans mes créations artistiques pour que tout soit parfait, à la virgule (d’encre ou de lumière près). Je ne voulais plus avoir ce rapport-là avec la photographie, je voulais n’avoir aucune pression, me libérer du poids de produire quelque chose d’intéressant, d’important. Avec l’argentique, tu as ce que tu as, et si tu voulais autre chose, c'est trop tard. Ce qui crée de belles surprises, mais aussi beaucoup de déceptions. L’accessibilité à la photo avec le téléphone, désacralise cet art que l’argentique peut redonner. Faire de l’argentique, c'est presque déjà faire de l’Art, car c’est tellement prise de tête par rapport à cliquer sur l’écran de son téléphone que c’est forcément un parti pris artistique. Finalement, l’argentique est plus moderne et sensé aujourd’hui qu’il y a 50 ans.

As-tu une photo préférée et pourquoi ?

Oui, c’est une photo que j’ai pris la première fois que j’ai fait de l’argentique avec l’appareil de ma grand-mère (retinette) et une LomoChrome Turquoise. C’est une photo simple d’une table à travers une vitre d’un pavillon de chasse dans ma ville d’enfance. Si elle me plait autant, c’est que cette photo a exactement l’ambiance du souvenir d’une scène qui a eu lieu au même endroit, mais il y a 15 ans. C’est quand j’ai reçu la numérisation de cette photo que j’ai décidé de m’investir dans l’argentique. Le plus dur, ce n’est pas de commencer l’argentique, c’est de continuer ; alors cette photo compte beaucoup pour moi.

As-tu une pellicule ou un appareil photo Lomography préféré ? Si oui, pourquoi ?

Mon appareil photo préféré (tous confondus) est un appareil Lomography le : Lomo LC-Wide.

Premièrement, il est magnifique, il est petit (j’aime les petits appareils, ça rentre dans la poche d’un manteau ou un sac banane). Deuxièmement, il possède toutes mes fonctionnalités préférées, half-frame, double exposition et il fait aussi plein format et carre. Sa lentille est également de qualité et le 18mm est vraiment un objectif qui change sa vision du monde.

Y-a-t-il une pellicule ou un appareil photo Lomography que tu aimerais tester à l'avenir ?

J’ai acheté un LomoKino que j’ai hâte d’utiliser, je n'ai pas l’intention de faire des films entier avec mais plus des petites scènes de six photos. J’ai aussi envie de commencer le format 110 avec la Color Tiger.

Quels conseils donnerais-tu aux photographes qui aimeraient se lancer dans l'argentique ?

Mon conseil pour débuter en argentique : commencer avec un appareil de vos grands-parents et du noir et blanc. Je ne pense pas qu’il faille faire de l’argentique pour le “look” argentique, il y a des filtres ou les appareils Fuji qui le font aussi. Non, je pense qu’on fait de l’argentique pour l’expérience qu’elle procure, pour la sensation d’oublier et de découvrir ses photos plus ou moins réussi/raté. C’est utiliser des appareils photos en plastiques, d’une autre époque et des pellicules incongrus qui donnent des images insensées. C’est accepter ses photos quelles qu'elles soient, car on n'en aura plus jamais d’autre de l’instant qu’elles ont tenté de figer. Et si le prix peut faire peur, il fait partie de la pratique et s’il est cher pour vous, c’est plutôt que vous estimez que vos photo ne valent pas le coût (après prions pour que le développement et le coût de production diminue dans les futures années quand même).

As-tu des projets à venir ? Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour l'avenir ?

Je n’ai pas d’autre projet que de continuer d’avoir le temps de pouvoir prendre des photos. J’espère que tout le monde aura cette année et celles d’après le temps de créer des œuvres artistique. Et j'espère pouvoir tester pleins de nouveaux appareils photos aussi.

Y-a-t-il autre chose que tu aimerais nous partager ?

Faites de la photo de rue !! La photographie de rue est le type de photographie le plus caractéristique de tous. C’est un genre unique qui n’appartient qu’à la photographie, il n’est pas exactement présent dans les autres pratiques artistiques. Le portrait ce fait aussi en peinture, les histoires se filment où s’écrivent, mais la photographie s’intéresse à la vie dans l’espace publique. Vivre n’est pas un Art, mais la photographie de rue sublime la vie. Certes, les gens sont de plus en plus soucieux avec leurs images sur les réseaux et font attention de ce qui en est fait. Mais nous sommes tous libres d’immortaliser artistiquement le monde à travers nos objectifs.

Un grand merci à @delse d'avoir accepté de répondre à nos questions. N'hésitez pas à vous rendre sur sa LomoHome pour découvrir son LomoWall ainsi que toutes ses autres photos !

Et si, comme @delse vous vous lanciez dans l'aventure Lomography ? Créez dès maintenant votre propre LomoHome et rejoignez notre communauté passionnée de Lomographes. Partagez vos chefs-d'œuvre, échangez avec d'autres enthousiastes et laissez libre cours à votre créativité. Qui sait, peut-être serez-vous le prochain Lomographe mis à l'honneur ?

2025-03-26 #culture #Gens Partager cet article