L'Iran sur pellicule Lomography Color Negative 800 à travers les yeux de Saman Ghorbanzadeh
2 4 Share TweetLa communauté Lomography est depuis toujours une source d’inspiration pour célébrer la photographie argentique sous toutes ses formes. En parcourant les tags, on tombe sur des clichés captivants venus des quatre coins du monde, éveillant en nous des envies d’ailleurs.
Saman Ghorbanzadeh, alias @big_lebowski, est un nouveau venu dans la communauté. Originaire d'Iran, il présente sa vision du monde à travers le 35 mm et le moyen format en utilisant différentes pellicules, telles que des émulsions périmées et oubliées depuis longtemps ou encore nos pellicules Lomography Color Negative 800. À travers ses photos, découvrez un regard authentique sur les différentes facettes de l'Iran. Faisons donc plus ample connaissance avec ce nouveau et passionnant Lomographe !
Hello Saman ! Peux-tu te présenter et nous dire comment as-tu commencé à t'intéresser à la photographie argentique ?
Je m'appelle Saman Ghorbanzadeh, j'ai 32 ans et je suis originaire de Téhéran, en Iran. Mon voyage dans la photographie argentique a commencé en 2022, lorsque j'ai reçu mon premier appareil photo argentique, un Canonet QL17. Ce qui n'était au départ qu'une simple curiosité s'est rapidement transformé en passion. La photographie argentique est devenue mon échappatoire, m'offrant la possibilité de réfléchir plus profondément à mon travail et à l'art de capturer des moments. Cette passion m'a non seulement poussé à explorer de nouvelles techniques et à approfondir ma compréhension de la photographie, mais elle m'a également motivé à élargir ma collection de matériel, chaque nouvelle pièce ajoutant une nouvelle couche à mon processus créatif.
Quel type de matériel utilises-tu le plus souvent pour prendre tes photos ?
Ces derniers temps, j'ai surtout utilisé le Yashica Mat-124G, un appareil moyen format abordable et polyvalent. Il a changé la donne pour moi, en particulier pour les portraits et les scènes de rue. Avec seulement 12 photos par pellicule, il m'oblige à ralentir et à être plus intentionnel, ce qui m'a permis d'apprécier la netteté, les détails et la profondeur qu'il offre. La clarté du Yashica est étonnante, mais le nombre limité de vues peut parfois sembler contraignant, en particulier lorsque vous souhaitez capturer des moments spontanés. J'emporte toujours mes appareils au format 135, comme le Canonet QL17 et l'Olympus om2000, pour des prises de vue plus souples et plus rapides. Le Canonet est compact et parfait pour les moments où je dois être rapide et mobile.
En ce qui concerne les pellicules, j'adore expérimenter. La Kodak Gold est ma référence pour les aventures de tous les jours, tandis que l'Ektar 100 me donne les tons vibrants que j'aime pour les portraits. Pour les prises de vue nocturnes, je m'appuie sur la Lomography Color Negative 800, qui a toujours répondu à mes attentes en matière de faible luminosité.
Comment décrirais-tu ton style de photographie ?
Il est difficile de définir mon style, car je suis encore en train d'explorer et d'essayer différents genres de photographie. En ce moment, je suis vraiment attiré par les photos de vie quotidienne et des scènes de rue, mais j'ai l'impression d'être en voyage pour trouver ma véritable voix. Je pense souvent à la citation d'Henri Cartier-Bresson : « Vos 10 000 premières photos sont les pires ». Cela me motive à prendre davantage de photos et à me lancer dans le processus d'apprentissage. L'une des plus grandes leçons que j'ai tirées de la photographie argentique est la valeur de la patience et de l'autoréflexion en cours de route.
Tu aimes beaucoup utiliser notre pellicule Lomography Color Negative 800, qu'est-ce qui te plaît le plus dans cette pellicule ?
La pellicule Lomography Color Negative 800 m'a vraiment étonnée ! J'adore la richesse des couleurs qu'elle produit ; elles sont vibrantes et dynamiques. Elle est incroyablement polyvalente et s'est avérée fiable de jour comme de nuit. Que je prenne des photos en plein soleil ou en basse lumière, je peux toujours compter sur elle pour obtenir d'excellents résultats.
J'ai essayé la Lomography CN 800 avec mon Yashica Mat-124G, en photographiant à main levée au 1/30ème de seconde pendant la nuit, et les résultats ont été étonnants ! Le grain est léger et le contraste est magnifique, ce qui la rend parfaite pour capturer des scènes vibrantes dans des conditions d'éclairage variées.
Comment est la communauté de photographes argentique en Iran ?
La photographie en Iran présente des défis uniques, depuis les sanctions qui affectent la disponibilité des pellicules jusqu'aux restrictions gouvernementales en matière de photographie. Si la photographie de rue, en particulier à Téhéran, peut demander un peu plus de courage que dans d'autres pays, les gens acceptent de plus en plus d'être pris en photo en public. Au cours des cinq dernières années, la scène argentique a beaucoup évolué, avec un intérêt croissant pour les pellicules et les appareils photo, car de plus en plus de gens redécouvrent leur ancien matériel. De nouveaux laboratoires ont vu le jour et, malgré les obstacles, nous avons de superbes promenades photographiques qui rassemblent la communauté argentique iranienne. Les plateformes en ligne comme Instagram contribuent également à raviver l'intérêt pour la photographie argentique, et il est passionnant de voir de nouvelles pellicules arriver sur le marché !
Quels sont les endroits où tu aimes faire des photos à Téhéran ?
Le centre-ville de Téhéran possède un caractère unique, avec une architecture étonnante des années 70 et des bâtiments anciens qui ajoutent du charme au paysage. La communauté vibrante rassemble un mélange varié de personnes et de styles, créant une atmosphère dynamique parfaite pour la photographie. Cette combinaison de variété visuelle et d'environnement animé en fait un lieu idéal pour capturer des moments captivants.
À quoi ressemble une journée dans ta vie ?
Avoir un travail de bureau de 9h à 17h à Téhéran peut sembler un peu pesant, surtout avec la circulation trépidante et le stress du travail quotidien. C'est pourquoi je consacre mon temps libre et mes week-ends à la photographie ; c'est mon échappatoire à la routine. Les tâches routinières et le sentiment de perdre la lumière du jour et la liberté me font encore plus apprécier mon temps libre, ce qui me pousse à capturer autant de moments que possible.
Parmi tes photos, j'ai été très attirée par les portraits des skateurs. Comment s'est déroulée cette séance photo ?
J'étais sorti pour terminer un rouleau de Pan 400 sur mon Yashica lorsque je me suis retrouvé dans le parc pendant la golden hour. En marchant, j'ai repéré un groupe de jeunes skateurs. Mon Yashica Mat semble toujours ouvrir des conversations, et l'un des skateurs m'a demandé de prendre son portrait. Après avoir terminé ma pellicule, je suis rapidement passé à la pellicule Lomo 800. Dans ma précipitation à charger la pellicule, je me suis retrouvé avec des flares accidentels qui ont ajouté une ambiance cool aux photos !
Parmi toutes les photos que tu as prises jusqu'à présent, as-tu une préférée ?
Mon cliché préféré est une image d'une vendeuse afghane réfugiée qui dort dans l'ombre. Le contraste entre son état et la vibrante bannière publicitaire d'une maison historique de Kashan crée une puissante juxtaposition. Ce moment incarne le mélange de vulnérabilité et de résilience, ce qui en fait une incroyable photo candide qui résonne profondément en moi.
As-tu des conseils à partager avec le reste de la communauté Lomography ?
Tout ce qui compte, c'est d'aller sur le terrain et de prendre autant de photos que possible. Il y a des jours où la motivation semble absente, mais je me rappelle toujours la citation de Martin Parr : « Il faut de l'obsession, du dévouement et du courage. Allez-y tant que vous le pouvez ». Ce mantra me pousse à accepter le processus et à continuer à explorer, quels que soient les défis.
Nous remercions Saman pour son merveilleux travail ! Ne manquez pas de le suivre sur sa LomoHome et sur son compte Instagram.
écrit par rocket_fries0036 le 2024-12-18 dans #culture #Gens #lieux
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