Photographie au format 120 : les conseils de Lydia Lutz
4Lydia Lutz, passionnée de photographie argentique et contributrice régulière chez Lomography, travaille actuellement sur un nouveau projet : elle s'est installée au Royaume-Uni pour sa nouvelle aventure. Lydia a expérimenté plusieurs de nos pellicules, comme la LomoChrome Purple, la Lomography CN 400 et la Berlin Kino B&W 400 120 dans sa nouvelle résidence de Frome, Somerset. Elle nous parle de son amour pour le format 10 et de la manière dont elle utilise nos 10 Règles d'Or pour rester inspirée.
Bonjour Lydia, peux-tu nous parler un peu de toi ?
Je suis photographe argentique et conservatrice de matériaux photographiques. Il y a presque trois ans, j'ai quitté les États-Unis pour l'Angleterre, une décision qui a enrichi ma vie de nombreuses opportunités. Issue d'une lignée de photographes appalachienne-slave de cinq générations, je me sens un peu investie d'une mission. Cela m'a inspiré à me plonger davantage dans l'art de la photographie et les procédés historiques, et à préserver non seulement les souvenirs de ma famille mais aussi le riche héritage culturel présent dans les archives photographiques d'autres. J'ai eu l'occasion d'occuper plusieurs postes de freelance, où je me suis occupée des collections photographiques de musées et de centres de conservation du patrimoine dans le sud-ouest de l'Angleterre. Mon travail, tant personnel qu'archivistique, a été exposé ici à deux reprises, et j'espère trouver des opportunités similaires à l'avenir !
Actuellement, je travaille sur ma nouvelle petite entreprise, Silver Lore, et j'apprends un nouveau procédé photographique : le collodion humide et sec. Silver Lore combine mes services d'archivage et de conservation avec mon objectif de devenir photographe de portraits au ferrotype. La communauté photographique au Royaume-Uni est sans pareil et soutient énormément mes projets ; j'ai hâte d'expérimenter davantage et de faire évoluer mon entreprise.
Pourquoi choisis-tu de photographier au moyen format ?
J'adore le moyen format — c'est mon choix du quotidien ! La majorité de ce que j'ai appris au début était sur pellicule 120 parce que le studio photo de mon université avait plusieurs Mamiya RB67 que les étudiants pouvaient emprunter. Plus tard, j'ai acheté le même appareil photo (à l'époque où ils étaient bon marché) et je l'utilise depuis sept ans. Je photographie en format 120, en studio comme à l'extérieur. Je trouve ce format très polyvalent et flexible. Je l'ai utilisé pour documenter ma maison, mes amis, mon déménagement à l'étranger, mes voyages et événements de vie, ainsi que pour créer des œuvres d'art. Je trouve cela gratifiant de développer et d'imprimer à ce format. J'ai toujours aimé les cadres plus grands, la qualité de l'image et le grain. Environ la moitié des collections sur lesquelles j'ai travaillé en tant que conservatrice, et une grande partie des vieilles photos de ma famille, sont en format 120. Je trouve intéressant que ce soit un format que des gens du monde entier ont choisi pour documenter leur vie et je pense qu'il est important de perpétuer cet héritage.
Peux-tu nous parler de ces photos et de leur inspiration ?
Ces photos ont été prises alors que j'explorais l'impact de la photographie sur mon bien-être général et la manière dont je gère les pensées négatives qui émergent durant le processus créatif. Mon côté créatif est souvent mis de côté quand je suis submergée par le travail ou le stress, malgré le fait que la photographie me rende très heureuse. Tout cela combiné à l’idée de la photo ‘parfaite’ dans ma tête qui nécessite des conditions idéales de temps et de lieu, peut parfois m’empêcher de sortir prendre des photos. Pour 2024, un de mes grands objectifs est de pouvoir vivre de ma passion à temps plein, ce qui implique beaucoup de développement personnel et d'expérimentation avec de nouveaux formats. Je sais que je dois changer ma façon de voir la création. Ce qui m'a énormément aidé, c'est de suivre les 10 Règles d'Or de Lomography et de m'appuyer sur une communauté encourageante et soutenante.
Les règles d'or que j'applique le plus sont : 1. Prenez votre appareil partout avec vous, 2. Photographiez de jour comme de nuit, 6. Ne réfléchissez pas, et 10. Ne vous souciez pas des règles. Cela a beaucoup allégé la pression que je ressentais pour créer systématiquement des œuvres ‘réussies’, en photographiant de manière plus spontanée et amusante, ce qui me semble toujours produire de meilleurs résultats. Les photos prises dans cet esprit sont un grand pas vers un meilleur équilibre entre ma vie professionnelle et créative, en mettant l'accent sur ce qui améliore réellement mon bien-être.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui souhaite se lancer dans la photographie au format 120 ?
Apprendre un nouveau format ou un nouveau processus peut paraître un peu intimidant au début. Mon principal conseil est de ne pas craindre d'être vu en train d'essayer. Se préoccuper de la façon dont les autres vont percevoir ton travail quand tu débutes peut vraiment freiner le plaisir d'apprendre et d'expérimenter. Il n'y a rien de honteux à être débutant. Utilise les 10 Règles d'Or de Lomography pour alléger la pression. Comme je l'ai mentionné pour mon propre travail, ne vise pas toujours à prendre de ‘bonnes’ photos. Autorise-toi à prendre des ‘mauvaises’ photos ! Photographie pour le plaisir ! Expérimente avec différents ISO ! Ce processus est vraiment utile pour trouver ton style personnel. Et mon dernier conseil est le classique : ‘c'est le photographe, pas l'appareil’. Pas besoin d'un appareil à 2 000 €.
Pour découvrir les créations de Lydia, rendez-vous sur son Instagram.
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