Road Trip en Vélo au Pays de Galles avec le Lomo LC-A+, le Sprocket Rocket et la Color Negative 800
1 Share TweetÉquipés d'un appareil Lomo LC-A+ et d'un Sprocket Rocket, tous deux chargés avec des pellicules Lomography, les aventuriers du collectif Colybride ont sillonné les sentiers bucoliques du Pays de Galles à vélo pendant 10 jours en Mai dernier. L'un des fondateurs du collectif, Martin, revient sur ce voyage hors du commun avec nous aujourd'hui, et dévoile les photos vibrantes et colorées qu'il a capturées tout au long de ce road trip physique et convivial.
Hello Martin et bienvenue sur le Magazine de Lomography ! Est-ce que tu peux nous en dire plus sur toi ?
Salut Lomo ! Je suis Martin, j'ai 28 ans, je suis Motion Designer, originaire de Lille, et installé à Pantin. À 18 ans, avec mon ami César, on a découvert le voyage à vélo. Ça a été une révélation, comme si un monde parallèle s'était ouvert à nous. Un nouveau monde plus lent, dans lequel traverser des pays sans le sou était possible, où les rencontres étaient plus marquantes, les paysages plus émouvants et les souvenirs inoubliables. Alors, on a ressenti le besoin de partager cette découverte. Lui avec des mots, et moi avec des images. Notre collectif de cyclistes nomades était né : Colybride. Pour couvrir nos aventures, les premières années je transportais une caisse étanche avec un DSLR, plusieurs objectifs, des micros, etc. Au fil du temps, je me suis amusé avec différents appareils, des Reflex professionnels, des mini compacts, des téléphones, des argentiques...
Quand est-ce que tu t'es mis à l'argentique ?
Il y a 4 ans, sur un coup de tête juste avant de partir en voyage, je suis entré dans une boutique d'appareils photo d'occasion et j'ai craqué pour un Minolta X500. J'avais envie de changer ma façon de prendre des photos, de retrouver un peu de réflexion, de m'éloigner de l'instantanéité et de la fidélité parfaite. Je trouve très excitant que le rendu de mes photos soit bousculé par les différentes pellicules et par les aléas de l'électronique d'un boîtier argentique.
Raconte-nous un peu ce périple à travers le pays de Galles avec Colybride !
Chaque année avec Colybride, on s'échappe du quotidien pendant quelques semaines. Notre objectif, c'est de découvrir de nouveaux coins autour de chez nous, à vélo et entre copains. Pas de performance, pas d'objectif kilométrique. Il y a un an, durant notre traversée de l'Angleterre, nous avions entraperçu le Pays de Galles et vu son potentiel, avec ses petits sentiers sauvages parsemés de pubs bien animés. On avait très envie d'y retourner plus longtemps, et c'est en mai dernier que l'on s'est lancé. Après une longue nuit de bus entre Paris et Sheffield, on a plongé dans le Peak District National Park. On y a retrouvé immédiatement tout ce qui nous avait séduit il y a un an : des murets de pierres sillonnant des collines bien vertes, plus de moutons que d'Hommes, des routes pas plus larges qu'une voiture et surtout un pub par jour ! Pendant 10 jours, on a arpenté les routes bucoliques du pays, dormi dans des cabanes, nagé dans des lacs, sauvé une brebis et même chanté à un karaoké !
Est-ce que tu as apprécié l'expérience de shooting avec le Lomo LC-A+ et le Sprocket Rocket ?
On a adoré la simplicité d'utilisation du LC-A+ et sa courte focale. Son petit format nous a permis de le glisser facilement dans nos sacoches de vélo - comme on a peu de place, c'est un vrai avantage ! Ça donne des photos proches de l'action, prises sur le vif. Le Sprocket par son format unique invite à vraiment repenser son sujet et les possibilités de cadrage, et ça c'est très excitant. Il nous faudra peut-être un peu plus de temps pour apprivoiser l'appareil, mais c'était une chouette découverte. On était vraiment impatients de découvrir le rendu !
Quelle est ta photo préférée de la série, et l'histoire derrière cette photo ?
Difficile de choisir, mais j'aime beaucoup celle où Enguerrand pousse son vélo, surplombant la vallée. Nous sommes au Nord du Pays de Galles. Ici, les paysages sont souvent marqués par les exploitations forestières. Ce jour-là nous sommes tombés sur une parcelle qui venait d'être rasée, ce n'était pas beau à voir. Notre sentier avait presque disparu, il y avait encore d'énormes machines actives au loin, et nous poussions nos vélos au milieu des branches et des troncs. Dans ce genre de moment, on ne va pas se mentir, c'est un peu la galère. Mais c'est aussi ça, se jeter à la découverte d'un pays. On se retrouve face à face avec la réalité d'une région à l'instant T, avec ses variables humaines, industrielles ou météorologiques. J'ai pris ce cliché à la fin de l'ascension. On y ressent encore tout l'engagement physique, et dans le même temps, le paysage qui s'étend derrière est spectaculaire, calme.

Que penses-tu du rendu de la pellicule Color Negative 800 ?
Elle est tout ce que j'attends d'une pellicule : elle a un chouette look rétro, des couleurs assez saturées, un grain qui texture bien la photo. J'adore sa patine, elle lui donne un petit côté nostalgique. Et sa sensibilité permet une belle plage d'utilisation.
Est-ce que tu as un souvenir de voyage que tu aimerais partager ?
Parce qu'une des spécialités de Colybride, c'est aussi de se mettre dans des galères mémorables, et d'en rire après coup, j'ai envie de vous raconter celle qui a clos notre voyage sur le Great British Divide, un itinéraire qui traverse l'Angleterre du Sud au Nord, il y a un an. Après une journée à peu près idyllique, on s'est arrêté sur un plateau du parc national des Brecon Beacons. Le paysage était grandiose : une immensité d'herbe rase, des montagnes partout autour de nous, le coucher de soleil en fond, on avait l'impression d'être en Mongolie plus qu'en Angleterre. D'ailleurs, sur les derniers kilomètres, on n'avançait presque plus tellement on s'arrêtait toutes les cinq minutes pour prendre des photos. Dans ce cadre de carte postale, on s'est endormi avec le sourire, sans imaginer une seconde que dans la nuit, un orage terrible allait nous tomber dessus. Pendant des heures, la pluie s'est déchaînée au point que des rigoles se sont formées et que l'eau a commencé à monter autour de nous. Vers 5h du matin, je me suis réveillé et j'ai senti que le sol de la tente faisait des remous. Nos tentes n'étaient plus que deux îlots perdus dans 5cm d'eau ! La cerise sur le gâteau ? Toutes les crottes de moutons flottaient alors à la surface ! Je vous laisse imaginer la session démontage du camp... Je peux vous assurer que la nuit suivante, notre petite chambre d'hôtel avait un goût de suite royale !

Quels sont tes projets pour la suite - d'autres excursions à vélo en prévision ?
Pour l'instant, on n'a rien de prévu. En général, nos aventures se préparent au dernier moment, sur une idée lancée autour d'une bière. Mais le Pays Basque nous fait de l'œil depuis un moment !
Merci à Martin d'avoir partagé ses photos et ses impressions avec nous ! Vous pouvez le retrouver sur sa page Instagram. Et allez jeter un œil à la page Instagram et à la chaîne Youtube de Colybride !
écrit par leilawithani le 2023-08-30 dans #équipement
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