Pete the Monkey en argentique par Ella Hermë

Invitée cet été par le festival Pete the Monkey, la photographe Ella Hermë a eu carte blanche pour capturer l'envers du décor de ce joyeux évènement musical qui se tient à Saint-Aubin-sur-Mer en Normandie. La photographe nous plonge dans l'intimité du festival avec des portraits des artistes et des festivaliers. Ella a photographié quelques moments sur scène mais elle s'est principalement appliqué à immortaliser les à côtés, les coulisses, les moments de pause, etc. Ses clichés réalisés avec la pellicule Lomography Color Negative 800 ISO en format 120 nous offrent une plongée au cœur du festival Pete the Monkey. Découvrez sans plus attendre les images d'Ella tout en lisant son interview.

Photos prises par Ella Hermë avec la pellicule Lomography Color Negative 120 800 ISO.

Bonjour Ella, nous sommes ravis de t'accueillir sur le Magazine Lomography. Pourrais-tu te présenter à nos lectrices et lecteurs ?

Hello Lomography ! Je m’appelle Ella Hermë, je suis photographe et réalisatrice, et je vis à Paris. Je travaille principalement dans la mode, la musique et la pub.

Comment est née ta passion pour l’image? Et pour l’argentique ?

J’ai toujours ressenti le besoin de documenter les choses dès mon enfance. Que ce soit en photo ou en video, j’immortalisais mes ami.e.s un peu tout le temps. Un jour vers mes 16 ans, j’ai trouvé un Voigtlander neuf pour 2€ chez Emmaüs (à une époque où l’argentique était totalement délaissé pour le numérique). Ça a été le début d’une longue aventure ou je n’ai plus jamais vraiment lâché mes appareils photo.

Photos prises par Ella Hermë avec la pellicule Lomography Color Negative 120 800 ISO.

Tu prends essentiellement des photos en moyen format, qu'est-ce qui te plaît chez ce format ?

C’est vrai que mon reflex moyen format - malgré son poids - est vraiment l’appareil que je trimbale le plus. Déjà, son poids évite de trembler et donc permet de shooter à des vitesses très faibles sans flou de bougé, ce qui est pratique quand il n’y a pas beaucoup de lumière ! Et la qualité, le piqué des photos, n’ont rien à voir avec du 35 mm. Ce qui me plait le plus dans l’argentique, ce sont les couleurs qui en ressortent, et pas forcement le grain trop présent. Donc le moyen-format est idéal pour moi !

Qu’est ce que t’apporte la photographie de portrait ?

Photographier les gens est ce que je préfère, il y a toujours une petite part de magie qui s’opère. J’aime montrer « l’âme » des personnes que je shoote. C’est un exercice que je trouve très intime, cela demande du lâcher prise et de la confiance des deux cotés (photographe/photographié). Que le portrait soit posé ou pris à la volée, j’aime aussi avoir en tête que je documente l’époque dans laquelle nous vivons. Je pense souvent à l’avenir, et j’espère que mes photos, dans longtemps, illustreront une certaine vision de notre époque et des gens qui la font.

Photo prise par Ella Hermë avec la pellicule Lomography Color Negative 120 800 ISO.

Tu as documenté le festival Pete the Monkey en argentique. Comment s'est passé ton expérience ? Un moment fort dont tu aimerais nous parler ?

Pete the Monkey m’a invitée à venir documenter pendant 3 jours « la vie secrète des artistes » , pour montrer l’envers du décor du festival, les backstages, l‘excitation avant de monter sur scène… Tout ce que le public ne voit pas forcement, à savoir : Que les artistes sont des êtres humains ! Et que derrière les bêtes de scène se cachent souvent des gens qui ont bien peur avant de monter sur scène :)
L’objectif de cette série, c’était quelque part de ré-humaniser les artistes qui sont à mon sens très objectifiés dans notre époque. Les moments qui m’ont le plus marqué sont les câlins que se font la plupart des groupes que j’ai pu shooter, quelques secondes avant de monter sur scène. Il y a presque une ambiance de départ à la guerre, on se serre fort avant la bataille.

Photos prises par Ella Hermë avec la pellicule Lomography Color Negative 120 800 ISO.

Est-ce que tu as des conseils à partager pour photographier ce type d'événement ?

Essayer de réussir à se présenter aux groupes avant de commencer à les photographier, leur demander leur consentement, ça c’est la base. Personne n’aime être photographié à la volée sans être prévenu, et être un artiste ne veut pas dire qu’on accepte de se faire voler son image :)

Photos prises par Ella Hermë avec la pellicule Lomography Color Negative 120 800 ISO.

Tu as utilisé la pellicule Lomography Color Negative 800 ISO 120 pour immortaliser le festival. Qu'est-ce que tu penses de ce film ?

La Lomo 800 est ma pellicule préférée. En argentique, on peut vite se faire piéger par un manque de lumière quand la nuit tombe, ou quand l’on se retrouve en intérieur. Sur un festival notamment, on voit plein de temporalités différentes ! La 800 me permet d’être toujours à l’aise et de ne pas shooter à un temps de pose trop lent en cas de baisse de luminosité. C’est une habitude que j’ai prise ! Et comme je shoote en moyen-format, cette pellicule est aussi une façon de ramener un léger grain dans mes images (en dessous de 400 ISO en moyen format, on pourrait presque croire à un rendu numérique).

Photos prises par Ella Hermë avec la pellicule Lomography Color Negative 120 800 ISO.

D'après toi, pourquoi il y a un retour à l'analogique dans les domaines de la musique comme de la photographie ?

J’ai envie de répondre très simplement : Parce que c’est beau, l’analogique !
Et personnellement je m’ennuie derrière un ordinateur, je déteste retoucher les photos pendant des heures. L’argentique a cet avantage de produire de belles couleurs, de la profondeur naturelle, du velouté, presque un aspect cinema. Il peut mettre en lumière la beauté d’un détail quelconque de la vie. Tandis qu’un raw numérique est absolument inexploitable en l’état. Donc, le choix est vite fait (quand j’ai le choix).

Photos prises par Ella Hermë avec la pellicule Lomography Color Negative 120 800 ISO.

Des projets à venir dont tu aimerais nous faire part ?

Je travaille depuis plusieurs mois sur ma prochaine exposition mais je ne peux pas en dévoiler le thème pour l’instant :)

Une chanson à nous faire écouter pour finir en musique ?

« Most of All » de Oracle Sisters (que j’ai eu la chance de voir et rencontrer à Pete the Monkey). Une track pour panser toutes les plaies de la vie ✨


Pour voir plus de photos prises par Ella, vous pouvez visiter son site et son Instagram.

Envie d'en savoir plus sur Pete the Monkey ? Rendez-vous sur le site du festival et sur Facebook, Instagram ou encore Spotify.

2022-10-03 #culture #Gens #lieux #festival #color-negative-800 #ella-herme #pete-the-monkey

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