"Erika in Metropolis" : Deftom et la LomoChrome Metropolis

Le photographe qui se surnomme Deftom est de retour avec une nouvelle vidéo Youtube ! Après avoir présenté sa vidéo où il utilise la LomoChrome Purple, il a créé une nouvelle série de photos avec la LomoChrome Metropolis et il a également fait une vidéo très inspirante à l'esthétique urbaine ! Nous nous sommes entretenus avec lui pour en découvrir plus sur son histoire avec la photographie argentique et son inspiration pour ce shooting !

Photos prises par Deftom avec la LomoChrome Metropolis. Modèle : Daphné Brugman.

Bonjour Tom ! Pourrais-tu te présenter à notre Communauté ?

Bonjour à tous, je suis donc Tom ou de mon pseudo Deftom né en 1985. Je suis photographe et vidéaste. J’ai commencé par la réalisation de clip musicaux en 2006. Et aux alentours de 2018, par fatigue pour la vidéo, je me suis mis à la photographie. Ce fut un véritable coup de foudre ! Encore plus important que la vidéo que j’ai pratiquement abandonné à l’époque. Bien qu’aujourd’hui mon bagage de réalisateur me sert utilement pour réaliser mes émissions sur ma toute jeune chaîne YouTube. Pour ce qui est de mon travail photographique, je pratique essentiellement le portrait, la mise en scène et la photo de mode. Mélangeant argentique et numérique. Et mon grand thème récurent est la femme. J’ai pris l’habitude de résumer mon travail par cette ligne : « Mes Héroïnes de cinéma ». Parce qu’elle synthétise ma fascination pour les personnages féminins et ma grande passion pour le cinéma. Tout deux se retrouvent dans mes images, je pense.

Peux-tu nous raconter ton histoire avec la photographie argentique ?

Oui, c’est une pratique que j’ai commencé tardivement. En 2019 pour être exact. Donc un an après avoir commencé la photographie. Ça s’est fait tout bêtement : Voyant mon intérêt grandissant pour la photo, ma mère a ressorti de son garage son ancien boitier des années 80, le Fujica STX1. Fou d’amour pour avoir entre les mains le boîtier de ma maman (qui faisait pas mal de photos lorsqu’elle était jeune, je l’ai appris par la suite), j’ai exposé ma première pellicule (Kodak Ultramax 400) lors d’un shooting avec une modèle. Autant dire que ce fut une deuxième très forte rencontre avec la photographie. Avec le recul, je peux le dire. Non seulement cette pratique a fixé mes connaissances techniques en utilisant un boitier dénué de tout automatismes. Mais aussi pour l’apaisement lié au rythme que cela impose. On ne peut plus vraiment faire des photos à l’infini, tenu par un nombre d’images limitées. Et cette particularité m’a permis de m’apaiser et de réfléchir à mes images. De travailler encore plus mes compositions. D’être sûr d’avoir une bonne scène devant mes yeux avant même de déclencher. C’est une pratique qui a eu un effet très positif sur moi et qui s’est répercuté sur ma pratique au numérique, indéniablement. Depuis je suis devenu fou-fou avec une collection grandissante de boitiers 35 mm et moyen format. Le boîtier de ma mère trône fièrement au dessus de tous comme un trésor sentimental particulier. Mais je dois dire qu’aujourd’hui mon boitier de prédilection est le Nikon F5.

Photos prises par Deftom avec la LomoChrome Metropolis. Modèle : Daphné Brugman.

Pourquoi as-tu décidé de commencer une chaîne Youtube sur la photographie ?

C’est une réflexion qui a mis du temps à arriver à maturité. Voyant plein de Youtubers réaliser des vidéos pédagogiques et tutoriels (dont j’ai bénéficié à plein de reprise), je ne me projetais pas dans ce type de chaîne. Il y en a déjà beaucoup. Puis un jour j’ai découvert la chaine du photographe Willem Verbeeck qui a cette particularité de faire des vidéos où il montre simplement son travail, sans artifices et de manière très intuitive. Je pense que c’est lui qui m’a offert la clé dont j’avais besoin pour me lancer. Ce n’est peut être pas le genre de chaîne qui explose d’un coup grâce à un Tuto utile ou une review d’appareil récent, mais c’est une chaîne qui se veut être l’extension de ma pratique photo. Elle est là pour partager mon travail dans un premier temps et donc me rendre visible. Et aussi pour faire des rencontres. Que ce soit pour de simples discutions ou bien aussi créer des choses à plusieurs. Je dois dire que comme je travaille essentiellement sur des projets personnels, je suis en quelque sorte mon propre producteur. Et donc dans ce sens, Youtube est un outil de partage très intéressant. Ça me permet aussi de retrouver le goût pour la réalisation. Donc difficile de dire où l’aventure Youtube va m’amener. C’est encore tôt pour le dire. Mais je prends plaisir à réaliser ces vidéos en essayant pour chaque projet de trouver le format qui s’y prêtera le mieux. Aujourd’hui mon émission sur l’argentique DEF ROLL est ma bulle de récréation. Et ma plus grande fierté est mon film ALL STAR qui en dit beaucoup sur mon travail en général.

Quel est ton rapport à la photographie créative ?

C’est ce qui alimente toute mon énergie aujourd’hui ! Je ne pense qu’à ça jour et nuit ! C’est dire l’importance que cela a pris. J’ai deux types de pratique en photographie (que ce soit au numérique ou à l’argentique d’ailleurs). La première, ce sont les projets qui se reposent sur une idée. Ce sont en général des projets plus ambitieux avec une direction artistique réfléchie et/ou une histoire à raconter. Ce genre de projet met du temps à se mettre en place et j’en fait plusieurs dans l’année. Et puis il y a cette deuxième pratique qui est sûrement celle que je fais le plus : l’improvisation. C’est à dire que je contacte une modèle qui m’inspire, on va dans un lieu (très souvent les plages de la côte océane), avec une ou plusieurs tenues différentes (je demande des vêtements intemporels pour que mes photos ne soient pas marqué par leur époque et perdurent dans le temps) et en avant ! Sans idée particulière en tête, je vais photographier ma modèle de manière très intuitive et très libre en prenant soin de l’observer attentivement et de respecter sa personnalité. C’est ça qui me permet d’avoir des images très différentes alors même qu’elles sont réalisées dans les mêmes conditions. Je jongle entre ces deux pratiques qui nourrissent ma créativité. La pratique d’improvisation me permet de rester actif même lors des moments ou je perds l’inspiration. Ce qui fait que je ne m’arrête jamais de faire des photos. Je suis très boulimique de l’image.

Photos prises par Deftom avec la LomoChrome Metropolis. Modèle : Daphné Brugman.

Quelles ont été tes inspirations pour créer ces images avec la LomoChrome Metropolis ? Comment as-tu planifié ce shooting ?

Je pense que le marketing Lomography autour de cette pellicule m’a influencé en quelque sorte. On y voit beaucoup de béton et de ville. Le nom même de la pellicule suggère qu’elle fonctionne à merveille dans un style très urbain. J’aurai pu m’en détacher mais comme la ville intervient très rarement dans mon travail, je me suis laissé porter par cette idée. Je suis parti avec Daphné Brugman qui est une modèle que j’avais envie de photographier depuis un moment et qui a cette envie de cinéma en elle. Ce côté actrice m’intéresse toujours car en général on peut en demander un peu plus dans les émotions que des modèles/mannequins (même si ce n’est pas une science exacte). J’ai choisi un quartier de Bordeaux très gris et très morose mais qui par certain aspect est assez fascinant dans sa verticalité. Le seul apport de couleur que j’ai demandé à Daphné est d’avoir un haut rouge. Afin qu’elle se démarque du décor et aussi pour avoir un repère de couleur vif pour le test de la pellicule. Le reste, c’est de l’improvisation ! J’ai essayé de garder une certaine cohérence tout au long de la pellicule avec une ambiance cinéma et un personnage que l’on a façonné avec Daphné petit à petit. Un peu dans l’esprit « Lost kid » dans une cité abandonnée.

Quel est ton avis sur cette pellicule qui transforme les couleurs ?

Sa transformation des couleurs, je l’ai finalement peu remarquée puisque j’ai choisi un lieu dénué de couleur en plus d’avoir un temps pluvieux lors du shooting qui n’a pas arrangé la mise en lumière. J’ai effectivement remarqué une très belle couleur rouge. Une désaturation globale qui fonctionne bien avec la ville car elle rend le béton assez beau dans ses nuance de gris. Une désaturation qui fait aussi penser à de nombreux types d’étalonnage de film. Surtout depuis l’ère post 11 septembre 2001 où le cinéma Américain a commencé à abandonner la couleur dans ses films jusqu’à aujourd’hui. Donc on a une mixité surprenante où l’on utilise de la pellicule qui est un procédé vintage de l’image avec une identité plutôt moderne de l’étalonnage dans le cinéma de ces 20 dernières années. La LomoChrome Metropolis a aussi un très fort contraste qui participe à cet esprit cinéma et qui est à prendre en compte. J’aurai souhaité la tester dans des conditions lumineuses plus vives pour voir la différence à ce niveau car effectivement, lumière diffuse (temps pluvieux) + forts contrastes ne font pas forcément un bon ménage sur le papier. Au final je suis assez content des résultats et très fier de Daphné sur ce qu’elle dégage (c’est toujours le plus important pour moi). Je dois tout de même avouer que c’est la pellicule que j’aime le moins sur les trois que j’ai testé. Mon cœur penche beaucoup plus pour la Babylon Kino 13 ISO d’ailleurs, dont vous verrez les résultats prochainement. Et j’avais beaucoup aimé la Lomochrome Purple pour son esprit psychédélique flamboyant !

Photos prises par Deftom avec la LomoChrome Metropolis. Modèle : Daphné Brugman.

As-tu un ou des conseils à donner pour l’utilisation de la LomoChrome Metropolis ?

Je pense qu’il faut prendre en compte deux paramètres caractéristiques de cette pellicule : la désaturation des couleurs et les forts contrastes. Soit on les utilise au pied de la lettre comme je l’ai fait, soit on en prend le contre-pied justement et on part dans une direction très coloré, par exemple. Chose que j’aurai aimé faire dans un second temps. Je pense aussi qu’elle s’épanouit bien mieux avec une lumière vive et pas comme moi avec un temps pluvieux qui accentue beaucoup trop les particularités de la pellicule.

Un dernier mot à partager ?
Surtout un grand merci à Lomography pour m’avoir permis de réaliser ces tests, d’en montrer les résultats et de me laisser la parole comme ici. J’espère que ces photos plairont à la communauté et leur donneront envie de réaliser par eux-mêmes leur propres images ! Le postulat de Lomography est de s’amuser en créant. C’est une mission accomplie de mon côté ! Merci !


Pour découvrir plus de photos prises par Tom, vous pouvez visiter sa LomoHome, son Instagram et sa chaîne Youtube.

La LomoChrome Metropolis est disponible dans notre Boutique en ligne

2022-08-10 #équipement #Gens #vidéos

LomoChrome Metropolis 35 mm ISO 100–400

Ce film a une formule chimique unique, spécialement conçue dans les laboratoires Lomography, qui désature les couleurs, atténue les tons et fait ressortir les contrastes.

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