Community Amigo : @severinegodissart

Nous rencontrons aujourd'hui @severinegodissart, une Lomographe passionnée de photographie et d'arts visuels. Découvrez toute la beauté de son travail, ainsi que l'origine de son amour pour l'argentique dans cette interview.

Pourrais-tu te présenter à notre Communauté ?

Je m’appelle Sèverine Godissart, je viens d'avoir 39 ans et je vis dans le sud de la France. Je travaille dans le domaine de la radio FM et je pratique en parallèle la photographie. De la même façon que j’ai toujours eu une fascination pour cette petite boite noire capable de retransmettre un son, j’entretenais la même pour celle capable de reproduire une image.

© Photos prises par Sèverine Godissart avec les pellicules Fantôme Kino et LomoChrome Metropolis.

Depuis combien de temps fais-tu de la photographie ?

Ça fait bien plus de 20 ans que je pratique, en autodidacte, même si la photographie a toujours été dans ma famille. J’ai commencé entre la fin des années 90 et le début des années 2000 avec des jetables. Je mettais régulièrement mon argent de poche dans l’achat d’un appareil et son développement. On en trouvait aussi à l’époque chargé en noir et blanc, j’en avais toujours un avec moi. Autant d’instants de vie capturés que d’évènements, avec une part d’amusement. Je me souviens que je tapais sur le côté de l’appareil pour faire bouger le film et économiser quelques vues et découvrir par la même mes premières doubles expositions complètement aléatoires. J’ai eu ensuite mon premier boitier, c’était juste avant l’ère du numérique. Vers la fin des années 2000, je ne pratiquais plus du tout la photographie argentique. Cela a duré 10 ans mais c’était finalement pour mieux y revenir. Après avoir trié d’anciens tirages, j’ai pu en apprécier davantage le rendu, ce petit quelque chose d’unique, cette authenticité, cette identité d’image qu’on essaie parfois d’imiter mais que l’on n’obtiendra jamais de façon sincère en numérique, il était évident que j’avais besoin de ce retour aux sources.

Qu’est-ce qui te plaît dans la photographie argentique ?

La photographie argentique est une façon pour moi d’errer hors de ce monde qui va trop vite, un monde trop technologique. On prend le temps, on imagine, et même avec des réglages bien calculés au préalable, il reste toujours cette partie de mystère sur le rendu. On ne sait jamais à quoi s’attendre, d’autant plus quand on travaille avec des appareils chinés qui ne sont pas toujours en parfait état de fonctionnement. Les fuites de lumière et les défauts viennent ajouter une dimension artistique aux images. De la prise de vue à la découverte, la surprise, autant de moments et d’images en suspension dans le temps.

© Photos prises par Sèverine Godissart avec les pellicules Lomography Redscale, LomoChrome Purple et LomoChrome Metropolis.

Est-ce que tu as des endroits ou des thèmes que tu préfères photographier ?

Je fais partie des rêveurs. La photographie est pour moi une échappée. Les bords de mer/océan étant des lieux d’évasion, il va sans dire qu’ils sont une grande source d’inspiration. J’aime aussi les paysages intérieurs par le portrait ou l’autoportrait, l’introspection ou mon propre regard sur les êtres et le monde, dans une recherche de solitude essentielle ou une manière d’être tout près de l’autre, sans le brusquer. Capturer l’émotion d’une attitude, de la mouvance d’un corps, d’un regard, des âmes évoluant dans un monde dont l’imagination suffit parfois à modifier. C'est là que les pellicules LomoChrome Purple et LomoChrome Metropolis, la Lomography Redscale ainsi que la Fantôme Kino plus récemment, dévoilent tout leur génie et sont un outil très avantageux dans cette manière de rendre plus douce la réalité, de rêver. La photographie reste pour moi un moyen de créativité sans limite, tournée vers mon monde intérieur.

Tu as récemment utilisé les pellicules Potsdam Kino et LomoChrome Metropolis, quelles sont tes impressions ?

La pellicule LomoChrome Metropolis est ma préférée, avec ses tons froids et désaturés, parfois ambrés dans les jeux d’ombre et lumière que j’affectionne beaucoup. Elle donne une atmosphère unique, éthérée. Je vais continuer de l’exploiter, je suis sûre qu’elle me réserve encore bien des surprises. Je me remets doucement à la photographie en noir et blanc après une longue pause, j’y reprends goût et c’est avec plaisir que j’ai pu découvrir tout le charme du dégradé et le rendu cinématographique de la Postdam Kino.

© Photos prises par Sèverine Godissart avec les pellicules LomoChrome Metropolis et Potsdam Kino.

Peux-tu nous parler de ta récente série J’ai rêvé qu'il neigeait ?

"J’ai rêvé qu’il neigeait" c’était cette année au mois de janvier, une série totalement improvisée et donc en grande partie en autoportrait. Cette neige j’en rêvais dans tous les sens du terme ! Ce froid, cette poésie… Et puis c’est se lever un beau matin et découvrir avec émerveillement que tout est recouvert, voir les flocons tomber, respirer, rentrer en contact avec la nature, se sentir tellement bien que cela donne envie de transposer ce que l’on ressent, comme se réveiller au beau milieu de ce silence blanc... Inspirée sur le moment sans connaitre l’évolution du temps, il m’a fallu faire vite avec l’aide de mon complice pour préparer le décor, protéger quelque peu le matériel et me mettre en scène... J’ai chargé mon Nikon FM avec la Metropolis, je l’avais sous la main, commandée peu de temps auparavant. J’avais déjà songé à l’utiliser dans des paysages enneigés, j’ai littéralement saisi l’occasion. Le résultat est incroyablement poétique, c’est tout ce que j’en attendais ! En tout cas, sur ce que j’ai pu récupérer... J’ai malheureusement perdu quelques vues. Cet appareil a une fâcheuse tendance à se bloquer au déclenchement et avec le retardateur. Il me restait quelques photos à faire sur le film Postdam en cours dans un Konica C35, alors j’en ai profité pour faire aussi quelques prises en noir et blanc.

Tu as beaucoup de photos sur ta LomoHome, en as-tu une préférée ?

La série Respire dans son ensemble réalisée avec le Lomo'Instant Wide en films couleurs ou noir et blanc. Une série exclusivement maritime. il est certain que d’autres clichés viendront la compléter.

© Photos prises par Sèverine Godissart avec l'appareil Lomo'Instant Wide.

Enfin, peux-tu nommer des LomoHomes que tu apprécies ?

Je me souviens m’être arrêtée à deux reprises sur des séries de @carcinome avec la LomoChrome Metropolis justement une dans son travail dans le médical qui m’a marqué et une autre magnifique dans les fjords. Mais des Lomographes que j’apprécie il y en a plein, la photographie argentique ayant quelque chose d’assez personnel, c’est toujours une découverte, un instant, un voyage, une poésie et ce quelque soit leur domaine de prédilection.


Nous remercions Sèverine d'avoir partagé ses clichés et sa passion avec nous. N'hésitez pas à la suivre sur son compte Instagram et sa LomoHome.

Vous pouvez retrouvez nos différentes pellicules ainsi que notre appareil Lomo'Instant Wide sur la Boutique en Ligne.

2021-03-02

LomoChrome Metropolis 35 mm ISO 100–400

Ce film a une formule chimique unique, spécialement conçue dans les laboratoires Lomography, qui désature les couleurs, atténue les tons et fait ressortir les contrastes.

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