"Presque seul à Kyoto" de @carcinome avec la Potsdam Kino B&W

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Il y a quelques mois, nous partions en voyage en Amérique du Sud avec @carcinome et son appareil argentique Lomo LC-Wide. Aujourd'hui, le membre de notre Communauté qui est médecin anesthésiste-réanimateur nous parle de Kyoto avec ses images prises avec la pellicule Potsdam Kino B&W 35 mm ISO 100. Ses souvenirs de quand il était "Presque seul à Kyoto" ont une résonance toute particulière pour lui aujourd'hui...

Crédits: carcinome

Tokyo s’était révélée fidèle à l’image que l’on en avait, nébuleuse et animée, moderne voir futuriste. Nous nous attendions à un changement radical en arrivant à Kyoto. Bercés par les images glanées ici et là, nous avions imaginé un voyage dans le temps, au sein des ruelles paisibles de cette cité millénaire. Naïvement nous pensions sincèrement être seuls à Kyoto. L’arrivée en gare principale nous a rapidement rappelé la réalité. Kyoto nous est apparue comme une ville japonaise moderne, mais sans le charme d’Osaka, ni la démesure de Tokyo. Pourtant, en son sein, subsistent de singuliers joyaux, notamment les quartiers de Gion et d’Higashiyama. Néanmoins, ces lieux sont particulièrement prisés des touristes. Prisés et remodelés pour le tourisme de masse, dont nous somme l’un des nombreux maillons. Malgré la bienveillance des japonais, les échoppes d’antan ont laissé place à des boutiques de souvenirs sans âmes et des chaînes occidentales. Le port du kimono est devenu accessoire de mode, les temples sont bondés et il est difficile de circuler dans la rue. Même constat à Arashiyama au Nord et au Sud à Fushimi Inari-taisha. Cette période momijigari n’était pas propice au calme que nous attendions. Un matin à l’aube je décide d’aller faire un tour, seul. La ville n’est plus la même, les rues sont désertes, seuls quelques corbeaux me tiennent compagnie. L’inspiration qui manquait en début de séjour renait. Je redécouvre sous un nouveau jour la ville historique, le charme opère d’emblée. Quelques travailleurs commencent à se lever, des odeurs émanent des cuisines alentours, les moines nettoient les sanctuaires avant l’arrivée des visiteurs. Il est encore tôt, des conducteurs dorment dans leurs taxis. Au détour d’une rue, je croise le regard d’une geiko, elle me gratifie d’un sourire et continue son chemin. Je remonte jusqu’au temple de Kiyomizu-dera, surplombant Kyoto. La ville se lève et les premiers touristes arrivent, il est temps de repartir. C’était en Octobre, mais j’y repense de plus en plus depuis le confinement. En me rendant à l’hôpital chaque jour, j’ai l’impression de revivre ces quelques heures presque seul à Kyoto.

Crédits: carcinome

Un grand merci à @carcinome pour son texte et ses photos ! L'album complet de cette série est à voir ici. Retrouvez Morgan sur sa LomoHome et son Instagram

La Postsdam Kino fait partie de notre gamme de pellicules Kino B&W qui est disponible sur notre boutique en ligne

2020-04-28 #Gens #lieux #kyoto #potsdam-kino #carcinome

Produits mentionnés

Lomography Potsdam Kino B&W 35 mm

Lomography Potsdam Kino B&W 35 mm

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2 commentaires

  1. gheinz
    gheinz ·

    Très bel article, qui fait d'autant plus écho à mes propres albums, puisque nous étions au Japon l'été dernier, et notamment à Kyoto. Voici mon plus beau souvenir photographique de Kyoto :
    www.lomography.fr/homes/gheinz/albums/2218528-japan-38-blac…

  2. carcinome
    carcinome ·

    Merci à Florine & Lomo France pour l'article !

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