Une nuitée au Lomo LC-A 120 avec Geoffrey Yahya Vargas

Geoffrey Yahya Vargas, photographe, a pris le Lomo LC-A 120 à Nantes pour rendre immortelle une soirée colorée par des néons et dont nous pouvons ressentir l'énergie électrique et sensuelle à travers ces photos. Des rideaux, du flou artistique et des couleurs vives nous transportent dans l'univers du jeune photographe. On vous laisse le découvrir ci-dessous.

Hello Geoffrey, bienvenue sur magazine Lomography ! Pourrais-tu tout d’abord te présenter en quelques phrases auprès de nos lecteurs ?

Bonjour, je m´appelle Geoffrey. J´ai 31 ans, je suis réalisateur et photographe basé sur Paris.

Quel a été ton premier contact avec la photographie ? Aurais-tu une anecdote à nous raconter ?

De part mon passé de monteur et vidéaste, j´ai toujours eu un peu peur de la photo. Synthétiser une idée ou une émotion avec une image fixe me semblait impossible. Je ne pouvais pas me passer du mouvement et du son.
C´est avec le temps et ma curiosité pour le travail de chef opérateur que j´ai commencé à vraiment prendre des photos.
Après quand j´ai bossé dans la mode, là clairement je n´avais plus le choix.
Finalement la photo est un peu arrivée par hasard même si j´ai toujours tourné autour.

Ou puises-tu ton inspiration ? Qu’est-ce qui te passionne ?

Mon inspiration vient essentiellement du cinéma.
Le travail de chef opérateur comme celui de Gordon Willis, Vittorio Storaro, Roger Deakins ou Benoit Debie me fascine et m´inspire totalement.
Je suis vraiment obsédé par la lumière et les ambiances sombres. Raconter quelque chose seulement grâce à l´éclairage est l'une de mes principales motivations.

Tu es plutôt photographie numérique ou argentique ? Quel est ton appareil fétiche ?

Je shoote essentiellement en argentique mais je n´ai rien contre le numérique.
Le débat argentique Vs numérique me dépasse un peu.
Au final ce qui compte c´est le résultat pas les outils.
Pour mon appareil fétiche je dirais le Minolta SRT 101.

Souvent, les films ou la musique adorés par un individu peuvent guider son esthétique ! Quels sont tes œuvres visuelles ou sonores favorites ?

Je suis complètement d´accord, la musique et le cinéma m´ont poussé vers la photo.
Mais pour répondre à la question, j´inviterai les gens à regarder le travail photographique de Quentin Shih, Bill Henson, ou encore Philip-Lorca diCorcia et Alex Webb en écoutant le dernier album de Radiohead, un live de Jeff Mills ou une track de Grime genre Skepta.

J’ai été impressionnée par ton travail pour Kaltblut Magazine. Celui-ci semblait se distinguer du reste de tes séries, qui sont souvent réalisées à la tombée de la nuit, en utilisant un ISO élevé. Elle était au format carré, mais en noir et blanc en pleine journée. Pour cette série faite au Lomo LC-A 120, tu retourne à ton univers visuel, peuplé de couleurs intenses. Qu’est-ce qui t’a inspiré ?

Pour Kaltblut Magazine, l´envie première en travaillant avec Louis Carlos Leiva était de faire quelque chose de different.
Il m´a proposé de shooter de jour et en extérieur, j´ai alors pensé au format carré du 120mm et au noir et blanc.
Du coup quand après ça, vous m´avez proposé le Lomo LC-A 120 je me suis dit que c´était l´occasion de tester ce format de pellicule de nuit et donc en ISO élevé.
Je me sens bien dans les basses lumières, j´ai le sentiment de contrôler ce que je veux laisser voir et ce que je veux suggérer. Le côté mystérieux de la nuit nous inspire tous au final.

L’utilisation de cet appareil t’a plu ? Qu’est-ce qui t’a plu par-dessus tout parmi ses fonctionnalités ?

L´appareil est super simple d´utilisation, je pense que c´est vraiment bien pour une personne voulant débuter avec le format 120mm.
C´est simple et avec un rendu assez efficace.
Ce que j´ai vraiment aimé et que j´ai sur-utilisé pour cette série c´est l´option multi exposition.

Quelle photo de cette série placerais tu au-dessus des autres ? Pourquoi ?

Celle là est ma préférée. J´aime bien le rendu bordélique des formes et des couleurs, ça donne un aspect hypnotique à la photo.

Quels sont tes projets à venir ?

Bonne question. Ahah


Vous pouvez suivre le parcours de Geoffrey via son compte Instagram ou son Site Web.

Vous pouvez également suivre les modèles Justin et Matthias sur Instagram.

écrit par Adélaïde de Cerjat le 2018-07-18 dans

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