Rencontrez le jury du TEN AND ONE AWARDS : Dimitri Beck

Nous sommes ravis de compter Dimitri Beck parmi les membres de notre jury TEN AND ONE AWARDS. Dimitri Beck est directeur de la photographie de Polka (Galerie et Magazine), nous lui avons posé quelques questions au sujet de son métier, de la photographie et des moments qui l'ont marqué...

© Dimitri Beck par Alizé Le Maoult

Bonjour et bienvenue sur le Magazine Lomography. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis le directeur de la photographie de Polka (magazine+galerie+web&multimedia). Si j'ai grandi avec le photojournalisme, j'ai depuis ouvert mon champs de vision et mes influences depuis que je suis à Polka. Mais le photojournalisme fait parti de mon ADN.

Qu’est-ce que la photographie pour toi ? Pourquoi mérite-t-elle qu’on s’y intéresse ?

La photographie est une fenêtre ouverte sur la vie, l'amour et la mort. Un moyen de mettre en images nos désirs comme nos cauchemars. Et une étincelle de lumière vers l'âme... Peut-être. Qui sait?

Elle mérite toute notre attention et on devrait toujours plus l'enseigner pour mieux la comprendre et sortir du cadre formel de l'image. Pour apprendre à la lire et à la ressentir. Pour se questionner et l'interroger. Elle est d'utilité publique !

Qu’est-ce qui t’inspire ?

Toutes les photographies. Je suis sans frontières. Et justement, j'adore les photographes passeurs de frontières au sens propre comme au sens figuré. Ceux qui me font rêver, questionner, en plus de m'informer.

Quels sont tes photographes préférés ?

Saul Leiter, William Klein, Eugene Smith, James Nachtwey, Stanley Greene, Joakim Eskildsen, Eugene Richards, Margaret Bourke-White et Mary Ellen Mark... Bien sûr il y a d'autres grands noms, et trop peu de femmes pour faire mon autocritique. Ça dit beaucoup sur la place des hommes dans ce métier et leur influence. Heureusement, beaucoup de jeunes femmes s'imposent et m'inspirent aujourd'hui comme Newsha Tavakolian, Carolyn Drake ou encore Tasneen Alsultan.

Quel est ton meilleur souvenir photographique ?

Il y a tant de souvenirs en reportage, trop long à raconter. Là je vais partager deux rencontres et souvenirs. Le premier s'appelle John G. Morris. Il a été patron de la photo de Life à Londres pendant la Seconde guerre mondiale avec Robert Capa comme reporter et ami, puis directeur à Magnum et plus tard au chef de la photo au New York Times. Je l'ai rencontré en 2009. Nous nous sommes vus souvent pour parler du métier d'hier et d'aujourd'hui. Il est décédé à l'âge de 100 ans, le 28 juillet 2017, après avoir fini d'écrire son autobiographie, "Mon siècle". Le deuxième souvenir est insolite: assister William Klein lors du mariage royal du Prince William et de Kate Middleton à Londres. Là j'ai vu sa manière de travailler, très pro et exigeant, d'être rendre-dedans et obsédé par ce qui l'intéressait. Un esprit rebelle et libre.

Qu’est-ce qu’une bonne photographie pour toi ?

En tant qu'éditeur d'un magazine d'information, une photo qui sait raconter seule l'histoire, qui nous fait comprendre ce qui se passe, même si nous avons besoin d'une légende pour donner des détails et le contexte... Une bonne photo, c'est aussi celle qui me fait rêver, me fait vibrer...

Des conseils à donner aux photographes qui débutent ?

Croire en votre vision, en votre regard. Travailler dur pour y arriver. Être obsédé par ce que vous voulez raconter et photographier.

Merci infiniment d'avoir pris le temps de répondre à nos questions ! Pour en savoir plus sur Polka, rendez-vous sur le site du magazine et de la galerie.

écrit par florinegarcin le 2018-01-22 dans #Gens #polka-magazine #ten-and-one-awards #dimitri-beck #polka-galerie

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