Le Chili avec Cam Linh (partie 4) : l'aventure en pointillé du port de Puerto Natales à Santiago de Chile

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Après l'Argentine, direction le Chili en compagnie de Cam Linh…

Je ne suis pas restée longtemps au Chili, même si je m’y suis rendue à trois reprises. Mon expérience a été très courte car j’étais à chaque fois en transit vers ma prochaine destination. Le voyage me permet en général de privilégier l’instant présent. Mais à la fin de mon séjour chilien, j’étais davantage partagée entre la nostalgie du départ de l’Argentine et l’excitation pour ce que l’avenir me réservait en Colombie.

Le Chili est un passage obligé pour ceux qui se rendent à Ushuaïa depuis la Patagonie argentine par la voie terrestre.
J’ai foulé le sol chilien pour une première fois, pour me rendre au parc des Torres del Paine, du nom des trois célèbres pics de granite qui surplombent les lieux. Puerto Natales est la ville de point de départ pour les treks dans ce parc.

Si votre budget de voyage est limité, en général, mieux vaut réserver directement les billets à la gare routière et essayer de négocier avec les vendeurs. Cette dernière pratique n’est pas répandue en Argentine mais vous pouvez tenter votre chance au Chili. Une autre précaution : éviter les réservations d’excursions de dernières minutes auprès des agences où les prix sont parfois gonflés.
Les agences organisatrices d’excursion de Puerto Natales sont très bien organisées et sont de bon conseil. Grâce à ces lieux d’échanges, Camille, avec qui j’ai partagé ma route depuis El Bolson en Argentine, a trouvé très facilement une coéquipière pour poursuivre son chemin de son côté pour le fameux trek “W” de cinq jours.

Si vous êtes en Argentine et en partance pour le Chili, je vous conseille d’acheter tout le matériel électronique et les équipements de randonnées, au Chili. Les tarifs y sont bien plus intéressants. Les différences de tarifs entre El Calafate en Argentine et Puerto Natales au Chili sont notables.

Après avoir admiré les Torres del Paine, j’ai participé à une randonnée à cheval non loin de la frontière argentine. Les gauchos, célèbres gardiens de grands troupeaux de bovins d’Amérique, nous ont menés vers des points de vue imprenables sur la baie environnant Puerto Natales. La végétation pétrifiée, où la forêt est battue par les vents, constituait le cadre enchanteur de cette balade. J’ai réalisé une série intitulée “Horseride and shoot” avec mon LCA+ chargé avec une Agfa CT Précisa. J’étais sur le dos de Gauchito, un cheval imprévisible : à la fois doux, tranquille et un peu fou.

Ma seconde expérience au Chili m’a permis de découvrir : Vina del Mar, Valparaiso et Santiago de Chili d’où mon vol pour la Colombie décollait. Pour me rendre à la capitale chilienne, je suis partie d’Argentine, en bus, en passant la Cordillière des Andes. J’ai été accueillie par un chilien, Alfonso, adorable, droit dans ses bottes, rencontré dans le parc des Torres del Paine.
Nous avions été déposés par la navette, au même moment, sur le sentier menant vers l’ascension vers le point de vue des trois pics de granite.
Contrairement à ses voisins tels que le Pérou ou l’Argentine, le Chili entretient de bons rapports avec les Etats Unis. Par voie de conséquence, le chilien est plus enclin à parler anglais. Dans les autres pays, l’usage de l’anglais peut entraîner des réactions négatives de la part des locaux, sensibles au poids de l’histoire. Les tensions entre pays limitrophes sont également monnaie courante.

J’ai d’ailleurs mis les pieds dans le plat, avec Alfonso, en lui offrant des produits argentins : du chocolat et du très bon vin de Mendoza . J’ai poursuivi dans ma lancée, en mentionnant Ushuaïa, comme étant “la ville du bout du monde”. C’était à la limite de l’acceptable. Au Chili, le bout du monde : c’est le village de Puerto Williams. Ce qui est amusant en voyage, lorsque les situations ne deviennent pas trop délicates : c’est de «gaffer», sans s’en rendre compte. Un dîner et quelques morceaux de guitare plus tard, l’incident diplomatique était clos. J’étais rassurée.

Alfonso a bien voulu me faire un rapide tour de Santiago de Chili, de Vina del Mar et de Valparaison dont il est originaire.
J’ai moins été sensible à la ville balnéaire de Viña del Mar. Mon ami chilien a tenu absolument à me faire goûter, des empañadas géants aux fruits de mer de chez “Las Deliciosas”, que l’on ne retrouve pas en Argentine. Les portions étaient énormes mais cela a valu le détour .
Si j’avais eu le temps, je me serais davantage attarder à Valparaison, pour profiter de l’ambiance de cette ville portuaire où a vécu le célèbre poète, écrivain, Pablo Neruda. J’ai admiré la vue sur la baie de son ancienne demeure transformée en musée. Les feux d’artifice de l’époque de sa fenêtre devaient être incroyables. Nous nous sommes baladés dans une brocante et nous avons profité de l’animation du port puis du coucher de soleil depuis un mirador dans les hauteurs de la ville.

Après cette journée rapide entre Vina del Mar et Valparaiso, une balade indépendante dans les rues et les marchés de Santiago de Chili s’imposait. A la fin de la seconde journée, je me suis rendue au sommet du Cerro San Cristobal de Santiago qui surplombe la ville, en compagnie d’ Alfonso et de la guitare voyageuse.

Tout au long de ce voyage, Il n’a pas été évident pour moi de trouver des laboratoires qui réalisent du traitement croisé. C’est un problème que je n’ai pas rencontré à Santiago de Chili. Je recommande les labos à proximité de la Plaza de Armas, plus précisément du côté de Calle Merced. En revanche, l’offre de développement du noir et blanc est très limitée, il faut compter au moins trois jours.
Ma nouvelle contrainte depuis Ushuaïa, était d’utiliser ma Sardina déjà défectueuse et de compter sur mon Sprocket Rocket.
Le bouton pour rembobiner ma Sardina était défectueux depuis quelques semaines déjà. Je n’étais toujours pas décidée à me procurer un changing-bag. Ainsi pour éviter que la lumière abîme mes pellicules ou des situations incongrues : j’ai dû rembobiner mes pellicules à la pince à épiler, à la nuit tombée soit dans mon sac de couchage ou dans les sanitaires des auberges de jeunesse.

Pour l’anecdote : un voisin de dortoir m’a soupçonné d’être atteinte d’un problème dentaire aiguë (le rembobinage de bobine génère un bruit ressemblant à un caquètement).

Si je devais revenir au Chili, j’irais dans le nord du pays, dans le désert d’Atacama à la frontière de la Bolivie, puis je redescendrais le pays en passant par l’ile de Chiloe, et poursuivrais jusqu’au fjords du sud du pays.

- 10 voyages ne seraient malheureusement pas suffisants pour explorer ce continent dans son ensemble.
- Ces courts séjours au Chili m’ont laissé un goût d’inachevé…

Et après ces quelques jours dans la région de la capitale Santiago de Chili, je me suis envolée vers ma prochaine destination…. la Colombie.

Vous pouvez suivre le travail de Cam Linh sur Facebook & Instagram. Et pour découvrir ses articles, ça se passe ici !

écrit par Théo Depoix-Tuikalepa le 2016-08-25 dans #Gens #lieux #travel #roadtrip #voyage #lc-a #lomographe #amerique-du-sud

2 commentaires

  1. frenchyfyl
    frenchyfyl ·

    Quel beau voyage ! Mais où sont les photos Sprocket Rocket ?

  2. camelottezz
    camelottezz ·

    Merci @frenchfyl! ..Rendez vous au prochain et dernier volet !

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