Chloé Daumal : le LC-A+ roule des mécaniques

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Chloé aime à la folie la photographie, le skate, et tout ce qui roule en général ! Elle a embarqué le LC-A+ pour une virée au Wheels & Waves Festival.


Bonjour Chloé ! Est-ce que tu peux te présenter à la communauté ?

Salut! Je suis donc Chloe Daumal, j’ai 22 ans dans quelques jours et je suis diplômée des Beaux Arts. Je suis une dingue de skate, de tattoo, de perroquets, et une véritable Cat Lady. Je vis à Orléans et ai monté mon auto entreprise en photographie il y a deux ans.

Peux-tu nous raconter ton histoire avec la photographie ?

J’ai toujours eu l’habitude des albums de photos de famille et de voir mon père nous photographier. On a énormément de clichés de nous et de tous ceux qui nous entourent. J’ai eu un cas d’Alzheimer dans ma famille, je crois que quand j’étais plus jeune ça a déclenché quelque chose en moi. Quand j’avais 7 ans, je suis partie vivre à la Réunion avec mes parents et mon grand frère, j’ai eu envie de garder tous les souvenirs, toutes ces images. Du coup avec le temps je suis devenue une obsédée de la mémoire, et quand pour mes 16 ans j’ai eu mon premier vrai appareil argentique tout manuel, ça a vraiment commencé. J’avais déjà expérimenté le numérique avec un compact tout pourri, avec des cartes SD et des piles, beurk ! Et plus tôt mon grand père avait retrouvé dans son grenier un compact Konica encore plus pourri, qui ne valait pas forcément mieux que mes appareils photos jetables de classe de neige! (Rires)

Et Lomography, comment as-tu découvert la marque et que représente-t-elle à tes yeux ?

Lomography, c’est pour moi l’opportunité d’assumer toute la curiosité et la bêtise dont je fais preuve à travers mes photos. J’ai découvert la marque peu avant 2012; je partais en voyage à Berlin avec mes parents et ma meilleure pote, et je cherchais de quoi faire des photos farfelues. Je suis tombée sur un article qui parlait des Toy cameras, et du Fisheye. J’ai commencé par des films du genre Redbird, crossbird que je mettais dans mon Minolta, puis deux ans plus tard j’ai acheté un Fisheye pour mes 18 ans, mon bac, et mon second voyage à Berlin, seule avec Ondine. Il nous a suivi pendant les deux semaines passées là-bas, l’album photo est très marrant. Depuis je collectionne les Toy camera en plus des boîtiers traditionnels. Aujourd’hui j’en ai plus de 45…

Quelle place occupe la photographie dans ta vie quotidienne et dans ta passion ?

Elle fait partie de moi. C’est ma passion, mon boulot, mon passe temps, c’était une grande partie de mon sujet de diplôme… Où que j’aille, j’ai un appareil minimum. Je suis à une moyenne de 3-4 films par mois.

Pourquoi penses-tu que l’on continue de faire de l’argentique ? Et pourquoi toi, tu continues ?

Je pense que pas mal de monde, au delà de l’effet de mode du rétro, réalise que le numérique pollue notre façon de photographier. L’argentique te donne la mesure, le soin, et la créativité. Tu comptes tes clichés, tu les réfléchis plus. Le numérique lui se faufile partout, on sur-shoote, et on ne développe plus. J’aime l’argentique parce qu’il est vivant, vraiment. Je peux le toucher, il est incertain, le résultat est inattendu, c’est Noël toute l’année avec des pellicules. Tu ne sais jamais ce à quoi tu auras droit ! Pour la petite anecdote, j’ai carrément un rouleau de Portra 160 tatoué sur la jambe gauche, façon old School, portant l’inscription Fuck Pixels, haha !

Tu avais embarqué avec toi le LC-A+. Peux-tu partager avec nous tes premières impressions ?

J’étais toute excitée quand j’ai reçu la boîte qui le contenait. Je savais qu’il était petit, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit autant quand je l’en ai sorti ! Il avait l’air rikiki, robuste, bien fait.

Et au quotidien, c’était comment ?

C’était vraiment sympa ! Le LC-A+ est vraiment pratique. Il est si petit que plusieurs fois j’ai cru l’avoir perdu alors qu’il se cachait dans mon sac. Je suis tellement tête en l’air… J’ai pu le sortir et le ranger à tout moment. Je regrette seulement le fait qu’il n’ait pas de sangle, vu que je suis assez maladroite, j’ai toujours peur de faire tomber des trucs…

Qu’est-ce que tu préfères chez cet appareil ?

Le compromis poids / taille est super confortable, et son utilisation est très intuitive !

Peux-tu nous parler un peu de ta série et des lieux qui ont croisé l’objectif de l’appareil ? Notamment du festival Wheel & Waves ?

Comme souvent, je n’avais pas de réel objectif défini en prenant mes photos du W&W. J’avais juste vraiment envie de transcrire l’ambiance du festival et comment je m’y sentais. Accompagnée de Pierre (aka. Chapl’ink), mon copain qui est tatoueur, j’ai eu carte blanche; Jérôme, l’organisateur, m’a donné accès à 99% du festival, et Simon et Morgane de Lomography ne m’ont fixé aucune limite, merci <3

J’ai shooté ce que j’aimais, que je trouvais beau, curieux ou rigolo, j’ai vraiment 5 ans intérieurement ! Dans cette série là il y a notamment la course El Rollo, qui a eu lieu à San Sebastián en Espagne, la plage de Biarritz où a eu lieu le concours de surf et les rencontres improbables avec des chiens fous, puis il y a ce carrousel flippant qu’on a croisé en rentrant à l’hôtel un soir.

Le festival en lui même était complètement fou ! Le broum-broum ambiant posait de suite le truc, dans un super lieu, une super ambiance, au milieu de centaines de gens super gentils. C’était vraiment propice à de bonnes photos.

Une photo préférée ? Pourquoi celle-là en particulier ?

J’ai un coup de cœur pour la photo de la Triumph avec la peinture de la bannière étoilée. C’est très cliché, mais j’entends immédiatement Bruce Springsteen… Booorn in the Usaaa !

Tu as aussi shooté avec de la LomoChrome Purple. Que penses-tu des résultats et pour quels moments particuliers recommanderais-tu la pellicule ?

J’adore le décalage entre le monde de la moto et le rendu des couleurs du film. La moto est un peu enfermée dans une case qui dit qu’elle est brute et masculine, je trouvais ça intéressant de la faire baigner dans des teintes roses très édulcorées. Je la recommanderai à qui voudrait prendre des scènes de vie et emporter le spectateur ailleurs. À mon avis, l’anniversaire d’un enfant de quatre ans accompagné de tous ses copains serait le sujet parfait.

Des artistes inspirants à partager avec nous ?

Mes copains, qui m’entourent, me conseillent, et que je trouve incroyablement doués. Eudes Quittelier pour son œil infaillible, Hugo Bernatas pour ses images toujours plus belles, Ugly Kid – Gümo pour tout, Arthur Bresset pour son incroyable technique malgré son jeune âge, et Emma Birski pour sa fraîcheur. Sinon, je citerai Laura Makabresku pour ses textes et son univers, Brian William Green pour son projet si comiquo-poétique et Mathias Malzieu pour ses mots. Il y en a tellement, c’est dur de choisir !

Des hobbies ?
Tout ce qui roule, surtout le skate ! La musique, que j’aime et pratique, le dessin, et puis manger !

Des projets pour 2016 ?

J’essaie de trouver le temps et les moyens d’organiser un happening concernant la photo argentique sur Orléans et/ou ailleurs. J’aimerais organiser des séances de prises de portraits dans de beaux lieux, développer en live sur place etc. Mon rêve ultime serait d’ouvrir mon propre Shop, avec un concept bien défini dont je ne dirais rien… Mais bon, je n’ai pas les moyens. Je vais déjà essayer de trouver du boulot, on verra ensuite !

Un dernier mot ?

Merci ! Et surtout: une photo n’est jamais ratée. Elle n’est seulement pas comme on l’attendait.

Pour découvrir le travail de Chloé, rendez-vous sur son site web, sa page Facebook, et son compte Instagram !

écrit par mpflawer le 2016-07-19 dans

2 commentaires

  1. frenchyfyl
    frenchyfyl ·

    Chouette article !

  2. alcastan
    alcastan ·

    Super photos!!

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