Chloé Vollmer-Lo fait des mystères avec le Daguerreotype Achromat
2 11 Share TweetVous connaissez peut-être déjà le travail de Chloé à travers ses séries réalisées avec le Petzval 85 et le Petzval 58 Bokeh Control. Nous, on adore son univers, alors on a eu envie de lui confier notre tout nouvel objectif, le Daguerreotype Achromat avec lequel elle a réalisé une série entre ombre et lumière.
Hello Chloé !
Mais coucou ! <3
Tu as testé le Daguerreotype Achromat ! Peux-tu nous parler de tes tests et de ton expérience avec l’objectif ?
Alors j’avoue que, moi qui aime les trucs bien contrastés et assez tranchés, j’avais peur que le rendu plutôt doux de l’objectif ne me corresponde pas. Du coup, j’ai choisi d’introduire moi-même le contraste que je recherchais, en travaillant dans un mélange de lumière ambiante et de flash cobra déporté. J’ai tenté un peu toutes les ouvertures et les lamelles créatives. Et c’était trop cool ! J’ai adoré le rendu final, entre image de vieux film et peinture, le tout teinté d’une (presque inquiétante) étrangeté.
Côté modèles, je préfère toujours faire poser des ami•e•s dont l’univers me parle, j’ai du mal à faire simplement de jolies photos de jolies filles, sinon je m’ennuie vite. J’ai donc fait poser (merci les copines !) Marion Seclin (merci à Gauthier Joseph pour le maquillage et la coiffure !), Sophie Riche et la chanteuse Centaure, parce que je savais que leur personnalité ferait ressortir l’esthétique particulière de l’objectif… Et aussi qu’elles n’auraient pas peur d’aller vers quelque chose d’un peu sombre, contemplatif ou bizarre au besoin.
Peux-tu nous parler de l’impact des effets obtenus par l’objectif sur tes photos ?
J’ai l’impression que le Daguerreotype Achromat enrichit les images d’une intention différente. Il y génère une sorte de trame qui texturise la photo et crée cet effet irréel. On ne sait plus trop si on se trouve devant une toile peinte ou dans un véritable décor. Je trouve cet effet de mise à distance tout à fait charmant. Les filtres créatifs – que je ne pensais à la base ne pas utiliser et que j’ai finalement adorés – sont un vrai plus, ils accentuent cette matière étrange et produisent une image profondément différente de ce qu’on a l’habitude de voir. Le regard est déstabilisé et ça, ça me plaît beaucoup.
En quoi cet objectif est-il différent selon toi des autres objectifs Lomography que tu as pu tester aussi ?
Il donne davantage l’impression d’agir sur l’intégralité de l’image, et pas seulement sur les bords. J’ai été surprise de voir que les motifs des lamelles créatives se retrouvaient même dans le petit éclat lumineux de l’iris ! Bref, je crois qu’il s’agit d’une optique plus globale, où le parti pris s’exprime de manière très forte.
On passe côté technique. Quel conseil donnerais-tu pour une première utilisation ?
De trouver le bon équilibre entre le contrôle de la netteté et le lâcher-prise total. Si on regarde sur l’écran du boitier, la manière dont les contours se dispersent à l’image est, au premier usage, très déroutante, et elle peut donner l’impression que la photo est complètement floue. Il vaut mieux zoomer sur sa photo pour vérifier que ce n’est pas le cas. Une fois cette vérification faite, je pense qu’il faut se faire confiance et ne pas être obsédé•e par cette question de netteté, sinon il y a des risques d’y passer toute sa séance et de rater de belles images…
Du coup, team Petzval 85, 58 ou bien Daguerreotype Achromat ? That’s the question !
Je reste team 58 parce que c’était TELLEMENT L’AMOUR !
Un petit coup de cœur du moment que tu voudrais partager avec nous ?
Une BD ! Luisa ici et là de Carole Maurel aux éditions La Boîte à Bulles. Une histoire super intime d’adolescence, qui amène à se poser plein de questions, à faire le bilan des choses et de sa vie… Et qui, par la virtuosité du dessin, amène à regarder et à apprécier les jeux de lumière autrement.
2016-07-19
2 commentaires