Chloé Vollmer-Lo : premières impressions sur le Petzval 58 Bokeh Control
1 5 Share TweetQuand nous avons découvert les photos que Chloé avait réalisées avec le Petzval 85, nous étions sûrs d’une chose : elle DEVAIT tester notre Petzval 58 Bokeh Control ! Et c’est ainsi qu’elle nous a fait le plaisir d’embarquer dans ses aventures notre objectif. Du Muséum d’histoire naturelle en passant par la Défense, elle nous entraîne à la rencontre de figures féminines. Elles s’appellent Chloé, Alix et Jack Parker. Et on vous propose de passer un moment en leur compagnie !
Nom : Chloé Vollmer-Lo
Site : http://chloevollmerlo.net/en/
Facebook : chloevollmerlo
Appareil : Canon 5D Mark III
Objectif : Petzval 58 Bokeh Control
Hello Chloé ! Comment vas-tu depuis la dernière fois ?
Salut ! Diantre, ça va bien. Après une année 2015 super chargée, je me presque-repose pendant la période d’hibernation. Et chez vous, ça boume ?
Oui on va très bien !! Alors, après le Petzval 85, te voici désormais derrière le Petzval 58 Bokeh Control. Quelles ont été tes premières impressions sur l’objectif ?
Alors déjà, j’étais bien plus à l’aise dans la mesure où le 50 est mon objectif de prédilection, et que là on en est vraiment très proche. Les cadrages me sont venus beaucoup plus naturellement. Et j’ai vraiment adoré le fait de pouvoir contrôler l’intensité du bokeh, ça change tout ! L’image obtenue est plus puissante, et souvent davantage en adéquation avec ce que je visualisais avant de déclencher.
Comment s’est passée la semaine en compagnie de l’objectif ? As-tu rencontré des difficultés ?
Je suis une bille en mise au point manuelle, je pense que ça se confirme, et c’était ma difficulté principale… Notamment quand j’ai oublié, à plusieurs reprises, d’introduire la languette d’ouverture dans la fente prévue à cette effet : et que, donc, j’étais en ouverture plus que maximale. Mais rien d’insurmontable, cependant, et ça m’a forcée à travailler de ce côté-là !
À part ça, j’ai retrouvé le caractère très cérémonial déjà ressenti sur le 85… Le temps de préparer mes séances, de peaufiner mes cadrages, de chercher la lumière… Qu’est-ce que c’était agréable, de redonner le temps au temps ! Et puis, cet objectif a définitivement quelque chose de magique dans son rendu, et franchement, c’est un émerveillement constant.
Et dernière chose – vu que cette fois j’ai shooté en « public » – j’ai remarqué que le Petzval attirait beaucoup les regards, la curiosité et l’admiration des badauds. Ça restaure un dialogue et une espèce de bienveillance vis à vis de l’appareil. Souvent, aujourd’hui, quand on voit quelqu’un se balader en public avec un reflex, on est soit complètement indifférent, soit vaguement sur ses gardes (à base de « vais-je me faire prendre en photo à mon insu ? »). Là, c’est un autre rapport, du même ordre que ce qui se créé quand on se trimballe avec un vieux moyen-format, par exemple.
Quel appareil as-tu utilisé ?
Un Canon 5D Mark III. J’ai pas encore le courage de tester le Petzval en argentique, étant donné ma nullitude en termes de mise au point.
Peux-tu nous parler de la série que tu as réalisée avec ? Pourquoi avoir notamment choisi ces lieux en particulier ?
La série avec Jack Parker se situe dans la veine de ce que j’avais fait la dernière fois, sauf qu’elle va plus loin dans l’inquiétante étrangeté. J’ai notamment travaillé en multi-exposition (fonctionnalité cool qui apparaît sur le Mark III et que je n’avais pas sur mon ancien Mark II).
J’aime beaucoup le côté hiératique et fort de Jack (et ses cheveux funky, mais c’est une autre histoire), j’avais donc envie de prendre le contrepied des clichés qui nous montrent si souvent des femmes en position de faiblesse ou de délicatesse trop fragile. Quant au lieu, le Parc de Belleville, ça s’est fait d’un commun accord, et à peu près instinctivement : besoin d’espace, d’un lieu joli mais brut, et envie de fontaines asséchées.
Quant à la série avec Alix (qui avait déjà posé pour mon premier essai de Petzval), quand on y pense, ça participe de la même logique. Alix est mon amie depuis le lycée et j’ai suivi – avec admiration – sa reconversion professionnelle comme prof de yoga. Les postures qu’elle adopte défient les lois de la gravité… et des articulations! Je trouve ça magnifique, et fort. Du coup, j’ai choisi de la faire poser dans trois endroits qui, selon moi, répondent à cette mutation du corps. D’abord, le Museum d’histoire naturelle, qui offre un regard particulier sur l’anatomie, son évolution et les similarités inter-espèces. Ensuite, les grandes serres du Jardin des Plantes, avec leur végétation géante et luxuriante. Enfin, La Défense, qui est l’image même du rigide et du rationnel, permettait d’offrir un contrepoint aux torsions du corps et à la liberté qu’elles expriment.
Qu’est-ce que tu préfères dans le Petzval 58 Bokeh Control, ou quelles sont selon toi ses meilleures fonctionnalités ?
Clairement, le contrôle de bokeh ! D’ailleurs, il a aussi une incidence sur le piqué et les micro-contrastes, ça se voit très clairement sur le microsite dédié, et ça m’a permis de réfléchir en amont au rendu que je voulais.
Du coup team 85 ou 58 ?
Team 58 à fond ! Je serais même tentée de créer un hashtag #teampetzval58 voire #58petzvalcestdelaballe.
Maintenant que tu as essayé le Petzval 58 Bokeh Control, as-tu des projets en tête que tu aimerais réaliser avec lui ?
Comme la dernière fois, j’aimerais bien réaliser une série de portraits au flash cobra et en extérieur… Je n’ai pas pris le temps de le faire cette fois-ci, mais je suis sûre que ça rendrait très très chouette. Du côté du « on peut toujours rêver », je rêverais d’un reportage dans les réserves du Museum d’Histoire Naturelle ou de la Galerie de l’Évolution…
Quels conseils donnerais-tu à des photographes qui utilisent pour la première fois le Petzval 58 Bokeh Control ?
Pas mieux que la dernière fois : prendre le temps ! Et aussi ne pas hésiter à diminuer légèrement le bokeh pour se permettre des compositions moins centrées.
Et ne pas avoir peur du flou, apprendre aussi à l’accepter : on ne se situe pas, ici, dans la même logique qu’en numérique pur. On a droit à la rugosité et à l’imperfection, toutes deux peuvent drainer des choses très chouettes avec elles. D’ailleurs, c’est aussi un conseil que je me donne à moi-même, je crois !
Des projets pour 2016 que tu aimerais partager avec nous ?
Ma première BD vient de sortir (le 27 janvier) et j’espère bien en faire d’autres, puis finalement réussir à marier photo et écriture. Sinon, j’ai toujours un projet photo collaboratif top secret sous le coude, mais du temps, il me faut plus de temps !
Merci à toi Chloé et on te souhaite une belle année et plein de bonnes choses pour tes futurs projets !
Merci Lomo, merci Morgane, merci Petzval, merci Alix, merci Jack, et des bisous au sel d’argent pour tout le monde.
Retrouvez Chloé sur son site, sur Madmoizelle et sur sa page Facebook !
écrit par mpflawer le 2016-02-02 dans #Gens #lomoamigo
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