La photo aux sonorités psychédéliques par Chloé

Chloé C. étudiante en arts élabore sa recherche sur la transmission et l’éveil des souvenirs. En alliant argentique et numérique, en détériorant chimiquement ses pellicules tout en laissant libre cours au hasard, elle crée des images abstraites où des formes familières peuvent s’en détacher. Elle détourne les bonnes mœurs de la photographie pour créer des empreintes de son inconscient et de sa mémoire.

Nom : Chloé
LomoHome : chloemichele

Je voudrais te faire découvrir mon univers, te le faire voir à travers mes yeux et mon cœur.

Il va s’en dire qu’en tant que fan inconditionnelle de Pink Floyd, ils m’ont énormément inspiré et guidé lors de ma recherche artistique. Je vis et respire ce monde psychédélique qui m’ouvre l’esprit et nourrit l’âme, ici, j’y vois les basses comme des tâches abstraites qui parsèment mes photos. Chaque nuance de matière devient alors un son et les transitions de couleurs, des mélodies.

En symbiose, elles se voient et s’écoutent comme une playlist où les formes abstraites de la musique flânent d’image en image, où les vibrations crées des empreintes colorées. Au fil de la pellicule les bulles déambulent aléatoirement et éclatent, laissant s’échapper les notes qu’elles renfermaient. J’aime à suivre le cours des ondulations vaporeuses ou encore mixer comme bon me semble les murmures de couleurs. L’éclat des ondes m’emporte dans un monde d’ivresse, où tout l’inconnu qui m’entoure ne serait pas sombre mais tapissé de la chimie de mes photos. Cette déambulation se fait à la modulation du son où mon cœur suit le bercement des ondes. Mes clichés diffusent une musique dans laquelle je plonge, m’y abandonnant et la sentant pénétrer ma peau, je ferme les yeux et écoute les couleurs, elles ondulent au grès du flot. C’est en pressant mes yeux clos de mes poings que les tâches m’apparaissent, c’est ainsi que je sens le vrombissement des teintes.

Je ne suis pas le genre de personne qui impose son point de vue, alors te dire que cette photo représente telle chanson, c’est impossible. Si ma photo était une empreinte musicale, à toi de décider laquelle. Y a t’il la répétition de la minimale, le fluide de la house, les battements de la dub, la plénitude de la jungle ? Les sets des années 90 ronronnent en moi, me faisant revivre des teufs post-natales.

Je t’invite à te laisser porter par la musique, qu’elle soit psy, trance ou goa, je te souhaite de vivre cette expérience autant auditive que visuelle, d’embrasser ton inconscient.

Vois-tu les palpitations ? Vois-tu le son ? Entends-tu les pigments ? Ce qui compte le plus pour moi, c’est toi, c’est ce que tu entendras lorsque tu regarderas ma photo.

2015-09-04 #Gens

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