Virginie Merle : "Hors-Saison" avec le Lomo LC-A 120

Nous nous sommes entretenus avec la photographe Virginie Merle de Hans Lucas au sujet de sa sérié "Hors-Saison". Découvrez ses photographies prises avec le Lomo LC-A 120 baignées de la lumière et du silence de l'hiver. Vous y croiserez peut-être quelques fantômes d'écrivains sur les plages et les architectures vides d'humains de Trouville, Deauville, Cabourg ou encore Houlgate...

Photo prise par Virginie Merle avec le Lomo LC-A 120

Bonjour Virginie et bienvenue sur le magazine Lomography. Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, merci pour cet interview. je suis photographe depuis 2003, j'ai commencé comme reporter puis je me suis intéressée au portrait documentaire. Je travaille en commande institutionnelle ou privée, je réalise aussi des projets personnels que je propose à la vente par la suite. Et en dehors de cela je réalise des séries plus "galerie" avec des appareils Lomographiques. Je fais aussi de la formation photo.

Tu es l’une des photographes de Hans Lucas, peux-tu nous en dire un peu plus sur ce studio de création et de production ?

C'est une plateforme collaborative de diffusion qui réunit plus de 500 photographes auteur.e.s, artistes emergent.e.s ou reconnu.e.s à travers la France et à l'étranger aussi. Cela permet d'avoir une visibilité assez vaste des séries d'images que l'on propose et de participer à des réalisations collectives comme c'était le cas à l'exposition Hans Lucas à Photodoc, la foire internationale de la photo documentaire à l'espace des Blancs Manteaux au mois de Mai dernier.

Photo prise par Virginie Merle avec le Lomo LC-A 120

Quels sont tes sujets de prédilection de ta pratique photographique ?

J'aime le portrait témoignage, raconter la vie des gens, la vie après le traumatisme de guerre par exemple, raconter la reconstruction. J'aime aussi les espaces, les paysages et l'architecture d'un point de vue documentaire.

Nous présentons aujourd’hui ta série « Hors-Saison » réalisée avec le Lomo LC-A 120, pourquoi cette série de photos ?

Cette série a commencé de manière tout à fait ludique puisque j'ai eu la chance de le recevoir en cadeau pour mon anniversaire. Et comme je suis née en janvier et que j'adore ces anciennes stations balnéaires en hiver, ça s'est imposé comme ça. À Cabourg d'abord où j'ai pu photographier la chambre de Marcel Proust au Grand Hôtel. M'est venue ensuite l'idée de rester dans cet esprit là, celui d'être transporté dans une autre époque en m'appuyant sur l'architecture Art déco, Art nouveau et en allant photographier d'autres lieux fréquentés par des écrivains célèbres comme Marguerite Duras à Trouville. Faire une série d'images hors du temps et donc hors-saison.

Photo prise par Virginie Merle avec le Lomo LC-A 120

Nous sommes en pleine saison estivale et tu as photographié les villes de Trouville, Deauville, Cabourg, Houlgate, en hiver... Tu préfères les plages en été ou en hiver ?

L'été j'adore aller à la plage pour me baigner et faire la planche mais je préfère la lumière d'hiver pour la photo et la tranquillité de ces espaces qui retrouvent une sorte de silence poétique et littéraire. Et surtout il n'y a pas les châteaux Mickey, ce qui peut-être un sujet en soit mais c'est une toute autre histoire.

Qu’est-ce que représente l’argentique pour toi aujourd’hui ?

Un truc de gens qui ont commencé la photo au siècle dernier comme moi. J'aime la matière velouté et la sensualité qu'apporte le film. Professionnellement je suis obligée de passer au numérique en 24x36 mm même si je conserve tout de même une pratique au moyen-format argentique pour mes projets personnels. Et je continue des séries à l'aspect plus "artistiques" dans le sens de l'accident poétique, de la surprise, de la sensation avec les appareils type Lomo, sténopés ou Polaroid.

Photo prise par Virginie Merle avec le Lomo LC-A 120

Pourquoi as-tu choisi le Lomo LC-A 120 plutôt qu’un autre appareil pour ta série « Hors Saison » ? Qu’est-ce que cet appareil moyen format t’a permis de faire de différent ?

C'est un appareil qui crée un rond dans le carré avec le vignetage. La lumière part du centre, ce qui donne une luminosité particulière qui crée une image mentale de ce qu'est le souvenir pour moi.

Le côté appareil jouet à la simplicité apparente était également cohérent avec mon sujet puisque cela rappelle les premiers appareils photo amateurs où on fait juste clic-clac à la plage. Et puis c'est une format carré et il est très léger.

Photo prise par Virginie Merle avec le Lomo LC-A 120

Quels conseils donnerais-tu aux photographes pour utiliser le Lomo LC-A 120 ?

Comme c'est un très grand angle, il faut s'approcher du sujet, même si cela suppose quelques déformations mais que l'on peut corriger grâce au numérique maintenant.

L'intérêt de ce type d'appareils où il n'y a quasiment aucun réglage à faire, c'est que l'on se concentre juste à cadrer et à ressentir. Attention toute fois du coup à ne pas oublier de faire la mise au point, haha.

Des projets à venir que tu aimerais partager avec nous ?

J'aimerais bien faire un petit livre de cette série. J'ai la matière pour cela et je pense que cela pourrait être un bel objet invitant à la rêverie.

Et j'entame une nouvelle série sur la mémoire au Diana et au Lomo LC-A 120 que j'envisage d'exposer par la suite.

Photo prise par Virginie Merle avec le Lomo LC-A 120

Pour en savoir plus sur Virginie Merle, rendez-vous sur son site internet ou sur sa page sur le site de Hans Lucas.

écrit par florinegarcin le 2019-07-06 dans #équipement #Gens #lc-a-120 #virginie-merle

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