En tournée avec Ryder The Eagle et le Lomo LC-Wide

Après vous avoir raconté le vernissage animé de l'exposition "The Taste of Salt" de Ryder The Eagle au Lomography Gallery Store de Paris dans un précédent article, nous nous sommes entretenus avec le musicien pour en savoir plus sur ses poèmes, ses photos prises avec le Lomo LC-Wide, ses inspirations et son actualité !

Ryder The Eagle, le soir du vernissage de l'exposition au Lomography Gallery Store.

Bonjour Ryder The Eagle ! Pourrais-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ?

Je suis Ryder The Eagle, j'écris et chante des chansons parce que je n'ai pour l'instant pas trouvé une autre activité qui me procure autant de plaisir. L'amour et le sexe m'en procurent plus, mais la musique, elle, est immortelle. Alors je chante l'amour et le sexe.

Peux-tu nous parler de ton histoire avec la musique ?

J'ai très mauvaise mémoire en ce qui concerne mon enfance. Je me souviens juste qu'à 10 ans, mon frère jumeau a dit à mes parents qu'il voulait se mettre à la guitare électrique. Du coup j'ai choisi la batterie. Puis on s'est mis à jouer tous les deux, puis avec un groupe. Jusqu'au moment où la batterie n'était plus assez. J'ai appris la guitare clandestinement en observant mon frère jouer le soir après les cours, puis j'ai commencé à écrire des chansons. Ryder The Eagle, c'est ce batteur qui n'avait pas vraiment choisi de l'être, c'est un gars qui n'a jamais été chanteur mais qui ne peut pas faire autre chose aujourd'hui.

Quelles sont tes sources d'inspirations ?

L'amour, le sexe, la mélancolie, la jalousie, la haine, la trahison. D'une manière générale, tout ce qui a un impact sur l'âme humaine.

Nous présentons ton exposition "The Taste of Salt" au Lomography Gallery Store de Paris jusqu'au 2 décembre, peux-tu nous en dire plus sur ce projet ?

Il y a un an, je suis parti en tournée en Europe, j'ai fait environ 60 dates en 2 mois et demi. Je dormais dans ma voiture et jouais pratiquement tous les soirs. Je suis passé par la Belgique, la France, l'Angleterre, l’Écosse, les Pays-Bas, l'Allemagne, la République Tchèque, la Slovénie, l'Autriche, l'Espagne, le Portugal. J'ai fait des photos un peu tous les jours, sans trop savoir ce que j'en ferai. Puis en rentrant, j'ai fait développer les photos, et j'ai commencé à écrire des poèmes et des nouvelles. Cette expérience m'a réellement bouleversé et je ne pouvais pas m'arrêter d'écrire, j'avais besoin de coucher toutes ces émotions sur papier, de les extraire de mon corps. Puis j'ai décidé de tout rassembler dans un livre. J'aime l'idée que toute la charge émotionnelle de cette tournée soit concentrée dans cet objet. Ça me soulage, en quelque sorte.

Comment s'est passée la tournée ? Quel est ton meilleur souvenir lié à ce roadtrip ?

Impossible de te dire de manière objective comment s'est passée la tournée. Pour certains, ce serait un échec cuisant : j'ai perdu de l'argent et perdu du poids, j'ai parfois joué devant 2 personnes après avoir fait 10h de route, sans toucher de cachet. Mais j'ai aussi eu de très bonnes surprises, des salles un peu plus remplies, des gens qui chantaient mes chansons au fin fond de la République Tchèque, des rencontres incroyables. Tout ce voyage avait avant tout un but philosophique, chamanique même : je voulais connaître les limites de mon corps, de mon âme, et de ma musique. Je voulais me confronter à quelque chose qui me faisait rêver mais que je ne pouvais pas contrôler. Et me heurter volontairement à ce mur qu'est la désillusion.

"The Taste of Salt" est ton premier livre, pourquoi as-tu eu l'envie d'écrire ce recueil ?

J'avais déjà écris quelques nouvelles il y a très longtemps, mais je n'ai jamais vraiment lu de livres. Ma mère est écrivain, je pense que d'une certaine manière elle m'a transmis cet instinct de l'écriture, que je peux retrouver quand j'écris une chanson par exemple. Mais je ne me suis jamais dit "allez, tu vas écrire un livre". J'ai vraiment écris ces poèmes de manière extrêmement immédiate et brute. Il n'y a pratiquement pas eu de retouches, ce sont tous des premiers jets. Je ne me considère pas poète ou écrivain, j'ai juste essayé d'exprimer des émotions avec des mots.

Tu as pris toutes tes photos avec le Lomo LC-Wide, c'est un bon compagnon de route ? Qu'est-ce que tu penses de cet appareil ?

J'aime beaucoup cet appareil d'abord pour sa taille : il était toujours dans la poche de mon manteau, je pouvais le dégainer et shooter un peu n'importe quand. J'aime son minimalisme et sa facilité d'utilisation, il permet de faire des photos très instinctives, tout en gardant une vraie qualité d'image grâce à la lentille en verre.

Une photo préférée peut-être ? Si oui, laquelle et pourquoi ?

Je suis très attaché à la photo du chien noir sur la plage. C'est un endroit assez magique au Portugal qui s'appelle Fonte Da Tehla. C'est tellement désolé, abandonné. J'avais l'impression d'être la seule âme vivante quand j'y suis arrivé pour passer la nuit. Puis ce chien a débarqué de nulle part, m'a jaugé, puis est reparti. Plus tard dans la nuit, je jouais de la guitare dans ma voiture, et j'ai réalisé qu'il était revenu. Il était couché à côté de ma portière et semblait m'écouter. Je me suis senti si seul pendant cette tournée, ce moment était hors du temps. J'en ai les larmes aux yeux, et c'est une interview sur gmail. J'ai honte.

Quels sont tes projets à venir ?

Je sors un nouveau morceau en novembre, c'est le premier extrait de mon nouvel EP qui sortira en 2019. Je joue aux Transmusicales de Rennes le 7 décembre, et je bosse sur un projet un peu fou pour 2019, mais chuuuut.


Merci Ryder The Eagle ! Retrouvez-le sur Facebook et Instagram.
L'exposition "The Taste of Salt" continue jusqu'au 2 décembre au Lomography Gallery Store Paris, 17 rue Sainte Croix de la Bretonnerie, 75004 Paris.

écrit par florinegarcin le 2018-11-02 dans #news #Gens

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