Multi-expositions au Petzval avec Louis Dazy

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Louis Dazy se balade la nuit, traverse les places vides, capture les lumières de la ville sur ses pellicules. Souvent deux fois. Cette fois-ci c'est avec notre Petzval 58 Bokeh Control que Louis s'est baladé dans les rues de Paris.
Il nous parle aujourd'hui de multi-exposition, de son inspiration et de ses projets.

Bonjour Louis, peux-tu te présenter ?

Salut Lomography, je m’appelle Louis Dazy, je suis photographe basé à Paris, j’ai commencé la photo il y a 3 ans.

Comment as-tu commencé la photographie ?

C’est l’ennui dans mon quotidien, à mon travail, qui m’a poussé à commencer la photographie. J’avais besoin de faire quelque chose où je pourrais tout contrôler que je ferais exclusivement pour moi, la photo m’attirait déjà un peu en fait, sortir faire des photos, me balader seul ou avec mes potes, immortaliser des souvenirs, documenter ma vie, la façon dont je vois les choses sans avoir à passer mon temps derrière un ordinateur, la photo est le moyen parfait pour créer et explorer en même temps, sans que l’un ne subisse l’autre.

Pourquoi fais-tu de l’argentique aujourd’hui ?

Premièrement pour le rendu, le grain, les couleurs, l’aspect chimique, je trouve ça trop cool d’avoir des teintes différentes en fonction des pellicules, c’est un peu de la magie pour moi. Ensuite le deuxième avantage c’est qu’on est focalisé sur l’instant présent, on fait une ou deux photos et puis on passe à autre chose, personne pour venir par-dessus ton épaule pour « voir les photos », pas de problème de batterie, ça laisse beaucoup plus de liberté.

Nous avons découvert ton travail avec tes multi-expositions. Qu’est-ce qui te séduit dans cette technique ?

J’ai découvert la technique un peu par hasard, le résultat m’a scotché, j’ai trouvé ça trop cool, genre tu peux avoir deux images en une sauf que c’est pas comme les double expos numériques ultra retravaillées qui étaient à la mode en 2014, c’était juste deux photos l’une par dessus l’autre, on peut pas tricher, tu montres deux trucs différents mais en une seule fois, donc après ça j’ai continué à prendre des double expo de temps en temps jusqu’à ce que ça devienne une obsession et que je ne fasse quasiment plus que ça, ça m’a pris beaucoup de temps pour comprendre ce qui marchait bien ensemble, les techniques d’exposition à appliquer, j’ai eu tellement de ratés (j’en ai encore plein d’ailleurs c’est terrible, je devrais faire un compte insta avec que mes double expo ratées, c’est assez drôle à voir).

Un petit mot sur cette série ? Qu’est ce qui t’a inspiré ?

J’ai travaillé de la même manière que d’habitude, je prends mes potes, on va faire un tour la nuit avec des bières et on marche, des heures, si y a des endroits/éclairages/moments intéressants je shoote, on essaye toujours d’aller dans des quartiers différents, la nuit m’inspire toujours, les rues sont désertes, j’aime garder ce sentiment de solitude dans mes photos, les couleurs de la ville la nuit, les néons, les places vides, c’est là que je me sens bien.

Certaines surimpressions sont très précises, comme cette double-exposition aux lunettes. As-tu une technique particulière ? Des conseils à donner ?

C’est très souvent de la chance si c’est pas cadré au centre, là pour le coup j’ai pas vraiment de mérite, j’ai pris d’abord les lunettes que j’ai mis au centre du viseur et j’ai juste eu à centrer le nez de mon pote pour la deuxième photo haha, dire que c’était censé être une photo blague à la base, on avait bu et on s’est dit que ça allait être marrant mais je m’attendais pas à ce que le rendu soit aussi… Je sais pas comment dire, ça me fait marrer mais en même temps je la trouve cool, comme une pochette d’un vieil album de techno des années 2000.

Au niveau de la technique je fais beaucoup de portraits et j’ai pu me perfectionner avec le temps, il faut déjà sous exposer les deux clichés, ce qui est relativement facile lorsqu’on shoote de nuit, plus il y a de contrastes et mieux ça fonctionne en général, faire en sorte que les zones claires se complètent afin que la photo soit lisible.

Comment s’est passée ton expérience avec le Petzval ?

C’était cool ! J’adore l’esthétique de l’objectif, surtout la version dorée, sur mon Nikon F2 c’était sexy, il y a même une dame qui s’est arrêtée à côté de moi dans l’escalator, a regardé l’objectif et m’a dit « c’est beau ça, c’est allemand ? », j’ai bafouillé et elle est partie. Le piqué est incroyable aussi, rien à voir avec mon Nikkor 35mm f/2, j’avais peur que la mise au point soit un peu compliquée mais en fait elle est super précise et intuitive. Le truc le plus cool c’est quand même le contrôle du bokeh, je me suis grave amusé avec !

Quels conseils pourrais-tu donner concernant l’utilisation du Petzval ?

Idéal pour les portraits, je pensais que 58mm serait trop serré pour moi qui suis habitué à shooter au 35mm et en fait pas du tout, j’ai même fait un peu de photo d’architecture urbaine avec et les rendus sont cool, en gros ce qui m’a plu c’est qu’il est très polyvalent et sa qualité et finition en font vraiment un bon objectif.

Quels sont tes projets en ce moment ?

Bah écoute après avoir passé un an à Paris depuis mon retour de Melbourne il est temps pour moi de repartir, je déménage à Vancouver dans quelques mois, hâte de découvrir la pluie et les paysages. Je vends également des tirages en ce moment via mon site et j’ai quelques shootings commissionnés de prévus mais je peux pas en dire plus pour l’instant malheureusement !

Un dernier petit mot ?

« Le talent, c’est beaucoup ce que les autres font de toi » … oui je viens de citer Gérard Depardieu.


Retrouvez le travail de Louis Dazy sur son site internet, Instagram, Facebook et son LomoHome !

2017-12-17 #Gens

New Petzval 58 Bokeh Control Art Lens

Marchez sur les traces de la photographie avec cet objectif réalisé à la main qui combine savoir-faire historique, innovation moderne avec une optique russe originale et une bague révolutionnaire de contrôle de bokeh.

Un commentaire

  1. rafaelcabral
    rafaelcabral ·

    <3 C'est de l'art

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