Community Amigo : charlottefuneste

Amoureuse des petites choses et des grands espaces, la Lomographe @charlottefuneste s'est prêtée au jeu de nos questions. Et nous de découvrir, au-delà des images spontanées et simplement belles, une plume aussi délicate que sa passion argentique.

Nom : Charlotte Fuentes
Lomohome : @charlottefuneste
Ville : Avignon
Age : 24 ans

Salut ! Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur toi ?

Comme c'est toujours difficile de parler de soi, je me suis dit que ce serait plus amusant qu'une amie qui me connait très bien réponde à cette question :

Charlotte Funeste, collectionneuse d'amour et de tout ce qui se rapporte à Richard Brautigan, elle cuisine la salade mieux que personne, elle a la manie d'écouter des chansons en boucle et des seins à faire pâlir Salma Hayek. Quand elle court après l'amour, qu'elle l'ait distancé, ou qu'il l'ait laissé sur le carreau, elle prend des photos pour prouver que c'est arrivé.

Depuis combien de temps es-tu Lomographe ?

Je suis Lomographe depuis plusieurs années maintenant même si je ne me décide que maintenant à partager mes photos.

Quels sont les appareils photo que tu possèdes ?

J'ai commencé avec un Diana F+ comme premier appareil argentique, j'ai trouvé ça magique ! Alors j'ai commencé à toujours laisser traîner un appareil jetable avec flash dans mon sac au cas où quelque chose se passerait. Puis j'ai eu la chance de me procurer un Olympus Om-1 et j'en suis tombée raide dingue.

Les premiers jours il m'arrivait de passer de très longues minutes à observer la vie à travers l'objectif sans jamais déclencher. J'avais l'impression de voyager dans le temps. Ce grain que j'observais teintait le réel et n'était pas sans me rappeler le cinéma auquel je suis accro. J'ai compris la possibilité narrative que permettait l'argentique à ce moment là. Si bien que cela fait des années que je n'ai plus touché à un appareil numérique.

Peux-tu nous raconter ton expérience avec eux ?

Je me rappelle avoir eu un cours de photographie argentique dans l'école d'art où j'étais il y a 5 ans, et ce cours a suffit à me rendre passionnée. C'était comme une révélation et j'ai vite compris que je ne pourrai plus m'en passer. Mon appareil est devenu mon fidèle compagnon, je ne le considère plus comme un objet, mais comme une possibilité. La possibilité d'écrire une histoire et de la partager.

C'est pourquoi je pense que ma pratique photographique est complètement liée à ma pratique de l'écriture. Pour moi elles sont complémentaires. J'aime écrire sur mon quotidien et principalement les rencontres que je fais, et la photographie me permet de documenter, comme pour apporter des preuves.

Quel est ton appareil (Lomography) préféré ? Pourquoi ?

Je dirai le Diana F+ puisque c'est le premier que j'ai eu, alors comme un premier amour, ça ne s'oublie pas.

A ton avis, pourquoi on continue de faire de l’argentique ?

Je pense qu'il y a vraiment un côté magique et précieux à l'argentique. Ce qui m'a tout de suite attirée, c'est le côté surprise. On n'a pas l'intégralité du contrôle sur la photo, elle se crée avec nous. On ne sait jamais vraiment à quoi elle ressemblera. C'est ce côté imprévisible qui me plait. Et puis j'ai toujours aimé être nostalgique et dès que je mets les pieds chez mes parents, j'adore fouiller dans les cartons pour trouver de vielles photos, j'ai l'impression de trouver des trésors, et ça me permet d'imaginer, de me souvenir, de créer des histoires.

La photographie c'est un vrai voyage narratif pour moi et il est important de documenter mon quotidien pour que mes histoires ne se perdent pas. Ces histoires qui sont prises tout d'abord d'une manière personnelle, peuvent toucher un plus grand nombre. Tout le monde aime les histoires. Même si les personnes ne connaissent pas l'histoire personnelle de la photographie ils peuvent se créer leur propre histoire et c'est cela qui est passionnant, la manière dont une histoire en engendre une nouvelle.

Quels sont les sujets que tu aimes photographier ?

Je dirais que ce que j'aime le plus photographier c'est la vie ! J'ai toujours mon appareil photo avec moi et il est là pour capter les moments du quotidien, j'aime capturer la spontanéité, les gens que j'aime, les petites choses. Et comme je suis amoureuse des grands espaces, ils sont toujours présents aussi.

Tu peux nous parler des photos que tu as choisi de nous montrer ?

On a commencé en citant son nom alors je veux finir en parlant de lui. Richard Brautigan était conscient que la poésie est liée avec le réel, il savait que l’instant est le lieu le plus favorable pour capter la poésie du monde. L’instant, cet endroit où le réel et l’imaginaire se croisent en bordure du vide. Voilà ce que j'essaie de faire.

Des LomoHomes que tu aimes suivre ?

Comme je viens de m'inscrire je ne suis pas encore beaucoup de LomoHomes, mais les artistes qui m'inspirent sont très nombreux : Aëla Labbé (la première photographie
argentique que je me suis offerte), Lina Scheynius, Maya Fuhr et beaucoup plus... Sans oublier Darby Milbrath, ma muse et peintre préférée. C'est elle que l'on voit sur l'une des photos.

Merci Charlotte !

Vous pouvez également suivre le travail de Charlotte sur son Tumblr.

écrit par Théo Depoix-Tuikalepa le 2017-02-15 dans