Community Amigo : sophiecorto

A l'inverse du don't think just shoot emblématique de Lomography, la Lomographe @sophiecorto ne shoote jamais au hasard. Méticuleuse, elle soigne toujours ses compositions avec une affection toute particulière pour "le velouté, le contraste, la magie et la poésie" distillés par le médium argentique. Découvrez l'univers de cette nouvelle Community Amigo !

Nom : Sophie Corto
Lomohome : @sophiecorto
Ville : Paris
Age : 41

Salut ! Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur toi ?

Hello image! Sing me a line from your favourite song...

Depuis combien de temps es-tu Lomographe ?

Ma mère m'a donné un Agfamatic 2008 quand j'avais 10 ans, j'adorais cet appareil, le bruit à l'ouverture, son format pocket. Je me sentais plus libre quand je le prenais avec moi, et depuis il ne m'a jamais quitté. J'imagine que ça a été un déclencheur. J'ai commencé la photo avec un numérique au début des années 2000, mais je me sentais limitée pour ce que j'avais envie de développer. J'avais déjà une idée très précise des rendus que je souhaitais, et j'étais fascinée par les possibilités qu'offre la pellicule. Et puis je me souviens d'avoir découvert le travail de Keith Carter ; et là, j'ai craqué ma larme. J'ai acheté un Holga 120N dans la foulée.

Quels sont les appareils photo que tu possèdes ?

Je fais collection de vieux appareils argentiques, que j'essaye de maintenir en vie, parfois de décortiquer pour inverser les lentilles, les changer et faire tout un tas d'expériences.
Ils fonctionnent pratiquement tous. Mes préférés :
- Canonet QL 17
- Zorki 4K
- Olympus Trip 35
- Brownie Hawkeye
- Zenith 12XP
- Diana Deluxe Vintage
et évidemment le Lomo LCA, le Holga et le Sprocket Rocket.

Peux-tu nous raconter ton expérience avec eux ?

Je vais à l'encontre des règles lomographiques dans mon travail :-) Quand j'ai débuté avec le Holga, je me suis documentée sur plein de sites pour comprendre comment maîtriser totalement mes cadrages. J'ai mis quelques mois avant de sortir la photo que j'avais en tête : la bonne distance, visualiser l'espace manquant dans le viseur... A force d'entraînement, j'y suis parvenue. Je ne shoote jamais au hasard. Ce qui m'intéresse dans le rendu de ces appareils, c'est le velouté, le contraste, la magie et la poésie qu'ils distillent.

Quel est ton appareil Lomography préféré ? Pourquoi ?

Sans doute mon premier, le Holga. On peut tout faire avec, c'est génial ! Microclics, macro, expositions multiples. Et chaque appareil est différent. D'un Holga à l'autre, le flou et le vignettage n'ont pas la même singularité.

A ton avis, pourquoi on continue de faire de l’argentique ?

Il y a la magie du développement bien sûr. Et l'excitation juste avant de découvrir ses négatifs. Mes photos sont souvent très texturées, avec beaucoup de grain, ce qui crée un relief que je ne retrouve pas avec le digital. L'approche, la concentration nécessaires sont différentes aussi. Pour ma part, je fais plus corps avec le monde qui m'entoure quand je shoote en argentique, et j'aime la temporalité, le rythme que cette technique impose.

Quels sont les sujets que tu aimes photographier ?

Le vide ! haha.

Mon travail s'axe souvent sur le renversement des espaces positifs et négatifs. J'essaye aussi de saisir l'esprit du lieu dans lequel je me trouve. Les présences invisibles. Au premier regard, on ne le voit pas forcément, mais il y a souvent une ou des silhouettes, même infimes, qui peuplent mes paysages. Et des fantômes, beaucoup de fantômes :-)

Tu peux nous parler des photos que tu as choisi de nous montrer ?

LUX (ALTERNATE WORLD)
Celle-ci a été prise à la Villette. J'ai souvent un morceau de musique ou un casque sur les oreilles quand je compose une photo. Je me rappelais d'un concert de SON LUX que j'avais vu dans la grande Halle. C'était un moment "passerelle", révélant certaines distances, avec très peu de zones de gris :-)
IT'S THE END OF THE WORLD AS WE KNOW IT
L'île aux oiseaux. Vaste et étrangement habitée. J'y ai passé mon enfance. Je voulais que la terre et le ciel se touchent, se fondent. C'est une photo-encre indélébile.
DEERHUNTER
C'est mon père au premier plan. J'ai pris cette photo en skiant. Aller à l'assaut de la montagne, c'est une découverte de soi permanente. Une autre dimension qui s'ouvre.

Des LomoHomes que tu aimes suivre ?

@jaybees80 et @mephisto19 !

Merci Sophie !

écrit par Théo Depoix-Tuikalepa le 2017-01-30 dans

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