L'été austral dans l'œil de Jules Garnier et du Lomo LC-Wide

De retour d'un périple insulaire dans les eaux de l'Océan Indien, le photographe Jules Garnier — dont vous nous présentions déjà le travail ici — nous a ramené une série de clichés solaires teintés d'eaux turquoises et de végétation tropicale. Faites le plein de vitamine D avec ses photos réalisées au LC-Wide !

Hello, Jules ! Pour ceux qui ne te connaitraient pas encore : présente-toi en 140 caractères.

Bonjour ! Je m'appelle Jules Garnier, j'ai 28 ans et vis à Paris. La photographie est mon métier et ma passion.

Comment se passe ton retour dans le froid ? C'était comment les vacances ?

C'était génial. J'ai eu la chance de pouvoir aller à La Réunion et à l'Ile Maurice. C'est assez rare de faire les deux îles en un seul voyage. Elles sont si proches et si différentes ! Le retour a été difficile mais le soleil d'hiver peut être magnifique à Paris. C'est différent.

Où est-ce que tu nous emmènes avec ces images ? Parle-nous un peu plus de ton périple.

A La Réunion, je suis essentiellement resté autour d'Etang-Salé, dans l'ouest de l'île. A Maurice, j'ai eu la chance de parcourir toute l'île en voiture, notamment les côtes de l'Est, plus sauvages.

Tu avais dans ton sac notre Lomo LC-Wide chargé d'une pellicule Color Negative. Comment as-tu appréhendé l'utilisation de ce super grand angle compact ? Comment s'est déroulée son utilisation ?

C'est un appareil qu'on peut ranger dans sa poche. C'est vraiment une qualité fondamentale. Quand on y réfléchit, très peu d'appareils peuvent entrer dans votre poche. Celui-ci est très bien conçu, car le boitier "enveloppe" l'objectif. Je pouvais l'emmener partout et c'est ce que j'ai fait. J'ai opté d'instinct pour une photographie instinctive, moins réfléchie. C'est ce que je voulais.

Des surprises face aux résultats ?

Je dois avouer qu'il y a une ou deux photos où l'on voit mon doigt devant l'objectif. Cet appareil est tellement grand angle ! Il faut faire attention. Sinon, étonnement, je n'étais pas tellement surpris du résultat. Le viseur est assez fidèle au cadrage et à l'angle de l'objectif. La cellule fonctionne bien. J'ai eu beaucoup de boîtiers argentiques et c'est un très bon appareil. Comme tous les grands angles, il est difficile à apprivoiser. Il faut modifier sa technique, il y a des choses qu'on ne peut pas photographier. Mais si l'on prend le temps de comprendre, un nouveau monde s'ouvre à nous.

Si tu ne devais retenir qu'un seul mot pour décrire l'appareil, lequel choisirais-tu ?

Grand angle ! Franchement, j'ai l'habitude de travailler au grand angle car je possède le fameux Nikon 14-24mm et c'est déjà quelque chose d'assez spécial en photo numérique professionnelle. Mais là, en argentique, sur un tout petit boîtier, avoir un objectif aussi grand angle, c'est assez exceptionnel.

Un moment particulièrement fort que tu n'as pas pris en photo et que tu tiens à partager avec nous ?

Quand j'ai exploré le Piton de la Fournaise à la Réunion. La brume était exceptionnelle, la vapeur parcourait le cratère désolé à une vitesse folle. Les couleurs étaient à la fois ternes et très nuancées. J'ai voulu faire de la diapositive et j'ai raté toutes mes expositions (la diapositive est très exigeante). Ce sera pour la prochaine fois !

Des projets sur lesquels tu travailles en ce moment ? Ou d'autres envies de voyage peut-être ?

Je voudrais explorer l'Ecosse et ses highlands. Je connais déjà bien Glasgow que j'adore. Raymond Depardon avait fait une série exceptionnelle là bas il y a 20 ans. J'aimerais y retourner et me perdre dans ce no man's land. L'Ecosse a ce quelque chose d'authentique que nous avons un peu perdu dans les grandes métropoles.

Si tu devais réutiliser le LC-Wide, pour quel type de shoot le privilégierais-tu ?

Je ferais de la photographie de rue et de paysage. Le grand angle oblige à s'approcher très près des gens. C'est un peu dangereux, on prend des risques, c'est bien. Pour le paysage, c'est très agréable de pouvoir capter à la fois les détails du ciel comme de la terre. Ca a quelque chose d'assez jouissif.

Merci Jules !

Retrouvez le travail de Jules sur son site et son compte Pictagram.

écrit par Théo Depoix-Tuikalepa le 2017-01-25 dans