Guillaume Gaubert et le Petzval 85 : douces lumières au soleil couchant

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Aujourd'hui, on prend la direction de la Côte d'Azur et on passe un moment tourbillonnant avec le photographe Guillaume Gaubert.

Bonjour Guillaume, peux-tu te présenter à la communauté Lomography ?

Je m’appelle Guillaume Gaubert, j’ai 24 ans et j’habite sur la Côte d’Azur, un endroit que j’affectionne particulièrement. Il y a une certaine douceur de vie ici, et puis les paysages et le climat se prêtent vraiment bien à la photographie.

Raconte-nous ton histoire avec la photographie ?

Mon intérêt pour la photographie est relativement récent. Je ne m’y intéressais pas particulièrement avant que ma grand-mère me donne le vieil appareil photo qui appartenait à mon grand-père, que malheureusement je n’ai pas connu. L’affection que je porte à cet appareil a fait que je voulais faire plus que simplement le mettre sur une étagère. J’ai donc commencé à apprendre à l’utiliser en faisant quelques photos. De fil en aiguille, j’ai commencé à l’avoir toujours sur moi et à faire des photos régulièrement, notamment lors de mes sorties et voyages. Et puis à un moment j’ai compris qu’il s’agissait d’une véritable passion. Je me suis également rendu compte que ce que j’aimais photographier était les gens, ce que j’ai fait jusqu’à présent.

Quels appareils possèdes-tu ?

Un Leica M3, Nikon FM2, Nikon D810.

Peux-tu raconter tes premières impressions quand tu as découvert l’objectif et que tu l’as utilisé pour la première fois ?

J’ai été particulièrement surpris par la solidité et le poids de celui-ci. Et évidemment la couleur dorée renforce cette impression. En voyant le vieux design de l’objectif, on croit avoir un vieux trésor dans les mains ce qui fait qu’on est un peu intimidé au début.

Quelles ont été tes réactions en découvrant la série ?

En voyant les résultats, j’ai été vraiment ravi de revoir cet effet tourbillon sur les photos. C’est un effet que j’ai longtemps recherché et qui malheureusement n’est pas possible avec les objectifs récents. Je n’ai réussi à l’observer qu’en utilisant mon vieux Leica et pouvoir retrouver ça sur des appareils photos plus modernes et même sur des numériques est très intéressant.

Où as-tu shooté cette série ? Tu nous en parles un peu ? Pourquoi avoir choisi d’utiliser le Petzval ?

Je suis allé pas très loin de chez moi, du côté de la Presqu’île de Giens. C’est un endroit que j’affectionne beaucoup et qui se prête énormément aux photos car c’est un des rares lieux sur la Côte d’Azur où l’on a l’impression que rien n'a bougé. Il y a de vieux cabanons, de superbes criques, …
Faisant principalement du portrait, ce Petzval 85mm est parfait, et je voulais avoir ces petits défauts et cet effet tourbillon qui irait parfaitement avec ce lieu très authentique.

Comment as-tu décidé de l’utiliser et de tirer profit de son bokeh tourbillonnant ?

J’ai d’abord expérimenté tout seul afin de savoir à quelle distance du sujet j’aurais le maximum cet effet. Ensuite, j’ai décidé de faire les photos en fin de journée lorsque le soleil est plus bas afin d’avoir le plus de jeu de lumière possible. Le lieu que j’ai choisi étant très boisé, j’ai profité de la lumière entre les arbres pour que l’on voit au maximum cet effet.

Si tu devais décrire l’objectif en un mot, lequel choisirais-tu ? Et pour quels projets le recommanderais-tu ?

Je dirais : rêveur.

Je le recommanderais pour des photos de portrait étant donné sa focale et son bokeh. De plus, il est relativement polyvalent car son bokeh peut être plus ou moins marqué en fonction de la distance à laquelle on se trouve de son sujet et ses petites imperfections le rendent très proches des vieux objectifs. Sur un projet d’ambiance rétro il serait parfait !

Tu as l’habitude de faire de l’argentique et du numérique du coup, en quoi cet objectif t’a permis de shooter différemment ?

Comme je l’ai dit, il m’a permis d’expérimenter cet effet typiques des très vieux objectifs sur un appareil photo moderne, ce qui est relativement rare. Grâce à ça j’ai pu prévisualiser l’effet du bokeh en fonction de plusieurs paramètres, ce qui m’a été très utile pour la suite et m’a permis de travailler plus vite par la suite.

Si tu fais du numérique, dans quelle mesure les deux disciplines s’enrichissent-elles et se complètent-elles ?

Je dirais que dans mon cas, le numérique me sert à prévisualiser les choses, à voir ce que j’aime ou je n’aime pas pour pouvoir en suite travailler en argentique de façon plus rapide et efficace.

Des projets à venir ?

Je viens de réaliser le clip d’un producteur de musique, ce que je n’avais encore jamais fait. Je vais bientôt faire un shooting pour une marque de vêtement de Saint-Tropez et puis je vais retourner quelques jours en Suisse voir mon ami Arnaud Ele et faire quelques photos dans un endroit différent de ce dont j’ai l’habitude ici.

Un dernier (lo)mot ?

Patience.


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écrit par mpflawer le 2016-11-07 dans

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