Sophie Thouvenin et le Petzval 85 : une alchimie onirique.

Nom : Sophie Thouvenin
Ville : Paris
Site internet : prismes
Appareil photo : Nikon D600

Bonjour Sophie ! Peux-tu te présenter à la communauté des lomographes ?

Photographe omnivore : tout m’intéresse, avec un goût prononcé pour les détails des choses et des êtres. J’aime l’immédiateté du numérique, et la poésie du polaroid, et des lomos, évidemment ! ;)

Toi et la photographie : Depuis combien de temps es-tu photographe ? Comment t’y es-tu mise ?

J’ai commencé vers l’âge de 15 ans, lorsque mon père m’a donné son appareil photo. Pendant les premières années, je le suivais dans les rues pour faire des photos d’architecture, des détails de fenêtres, de portes, de fers forgés, de textures. Et puis finalement, dix ans plus tard, le coup de foudre est arrivé avec l’objectif macro. Dès la première pellicule, j’étais arrivée « chez moi ».

Comment décrirais-tu ton univers ?

On dit de mon univers qu’il est doux et onirique. Je ne saurai trop quoi ajouter, je me sens mal placée pour parler de ça.

Alors, tu as eu l’occasion de tester le Petzval 85, racontes-nous ton expérience.

Au début, j’étais très étonnée par le fait que l’effet bokeh n’était pas flagrant. Sa poésie, finalement, c’est ça : rechercher l’endroit et le sujet qui lui ira le mieux. Une fois que l’on sait ça, on s’amuse, on expérimente, et on crée.

Parles-nous un peu de cette série de photos que tu as réalisée.

Lorsque j’ai compris que l’objectif se racontait vraiment dans un milieu végétal, j’ai décidé de faire des images aux serres d’Auteuil (nous étions mi-mars, dehors, tout était encore nu !) avec une jeune-femme qui a bien voulu m’aider dans ce projet et poser pour moi (Lizzie Saint Septembre). L’endroit se prêtait vraiment bien à l’expérience, avec ces fonds de végétation luxuriante, un arbre en fleur, ou les lignes de fuite de l’architecture des serres. Cet objectif a ajouté de la poésie à mes images, une intensité, une densité qui me plaisent beaucoup. J’ai également pu tester l’objectif près du manège du Sacré Cœur, cette fois avec Jackie Tadéoni. La végétation de l’endroit et l’ombre du manège en arrière plan, un peu déformé par le bokeh du Petzval, c’était ce que je voulais.

Un conseil pour les utilisateurs novices de l’objectif ?

Oui, ne pas se laisser impressionner par ses exigences, et le suivre !

Si tu pouvais photographier qui tu voulais, où tu voulais, qu’est-ce que ça serait ?

Terribles choix ! Batman, en forêt.

Raconte nous un souvenir, une anecdote marquante liée à la photographie.

Lorsque je suis allée à Venise. Le numérique n’existait pas encore, et j’ai fait 10 pellicules en 4 jours, pour moi, c’était beaucoup. Cet endroit en hiver est réellement envoûtant. Place de l’Académie, je me souviens m’être plantée là, et j’ai simplement pivoté sur moi-même en appuyant sur le déclencheur toutes les 20 secondes. Tout était beau et digne d’être photographié. C’est le seul endroit qui m’a procuré cette sensation.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

La lumière, les couleurs d’une journée, une musique, un film, un regard. Et la nature, son invention.

De nouveaux projets en perspective ?

Je suis en plein travail avec une maison d’édition en ligne « Studio Jiminy ». L’équipe m’a filmée lors de plusieurs sessions sur mon travail en macro dans le but de fabriquer une « masterclass », bientôt disponible en ligne sur leur site. Vidéos, podcasts, fiches, anecdotes, il y a encore pas mal de choses à faire, et j’ai hâte de voir le résultat, sans doute fin avril / début mai 2016.

Des découvertes (photographie, musique, ou autres) que tu aimerais partager avec nous ?

Oui, j’ai récemment découvert le travail d’une artiste australienne qui me parle : Lucy Hardie. Beaucoup de talent, de sensibilité et de mystère.

Merci d’avoir répondu à ces questions !

My pleasure !

2016-04-11 #Gens

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