Gaëlle Dechery : quand le Petzval 85 croise Lilith

Après une MANAA et des études à l’ETPA, Gaëlle se lance à titre professionnel dans la photo. Elle a réalisé une série teintée d’un onirisme certain avec le Petzval 85 et elle nous entraîne avec elle à la rencontre de ses Lilith modernes qu’elle a immortalisées dans les bois. Une série envoûtante où le bokeh vient souligner la dimension surréelle et imaginaire des images de Gaëlle.

Facebook : Gaëlle Dechery
Site : gaelledechery.wix.com

Bonjour Gaëlle ! Est-ce que tu pourrais te présenter à la communauté Lomography ?

Bonjour Lomography je m’appelle Gaëlle Dechery et je suis photographe sur Paris. Je travaille essentiellement dans la mode et le portrait. Je qualifierais mon univers d’onirique. J’essaie, à travers le traitement, la mise en scène et le stylisme de créer des images intemporelles, comme perdues entre le rêve et la réalité, le présent et le passé et de m’extraire du sens commun.

Peux-tu nous raconteur ton histoire avec la photographie ?

La photographie m’est apparu comme un moyen d’expression évident face à tous les arts existants. J’ai énormément pratiqué la peinture, les installations, la vidéo, les arts-plastiques de manière générale. Mais la photographie a toujours tenu une place plus importante ! Elle me permet également de vivre au plus près de ma deuxième passion: la mode.

Comment es-tu devenue photographe ? C’était quoi ton tout premier appareil ?

J’ai réalisé que je voulais devenir photographe justement avec mon premier appareil photo, un petit compact de chez Samsung, j’avais alors 13 ans. En arrivant au lycée j’ai décidé de suivre un cursus en arts-plastique, j’ai ensuite intégré une MANAA puis j’ai étudié pendant deux ans la photographie à l’ETPA d’où je suis sortie diplômée. Lors de ma formation j’ai suivi différents stages très formateurs et riches d’expériences, comme chez le Groupe Marie-Claire duquel je garde un très bon souvenir.

Argentique ou numérique ?

L’un de mes plus beaux souvenirs en photographie est justement lié à l’argentique. C’était lors de mon premier cours de photo où j’ai découvert le Sténopé ! C’était juste merveilleux de voir apparaître sa propre photo dans le révélateur; quasi-magique ! J’adore donc l’argentique et plus particulièrement l’instantané, le Polaroïd ! Mais dans la vie de tous les jours le numérique s’avère bien plus simple et cohérent avec mon travail.

Peux-tu nous parler un peu de ton univers et de tes inspirations ?

En ce qui concerne la photographie je m’inspire beaucoup de Sara Moon et de l’univers de Tim Walker ! J’aime énormément Emily Soto, que j’assiste sur Paris et qui sublime également ses images avec l’objectif Petzval ! En peinture j’admire et m’inspire incontestablement du surréalisme. Concernant le cinéma, mes deux maîtres sont Tim Burton bien entendu et dans un autre registre Baz Luhrmann pour son univers rocambolesque.

Peux-tu nous parler de la série Lilith ? Pourquoi avoir choisi d’utiliser le Petzval 85?

Lilith est en fait le nom de la marque des vêtements portés sur les photos. C’est une marque décalée et intemporelle. Elle revendique une femme libérée des conventions et prône cette idée de femme à la fois enfant, mystérieuse et un tantinet rebelle. Pour ces raisons j’ai désiré réaliser ma série avec un objectif lui-même décalé qui m’offre la créativité nécessaire à un univers totalement fou et à la fois très narratif. C’est une optique qui permet réellement de raconter une histoire ! Pour ma part je l’ai utilisé avec une ouverture totale et j’ai uniquement joué sur le temps de pose afin d’obtenir ce bokeh tourbillonnant que j’adore !

Pourquoi es-tu tombée sous le charme de cet objectif ?

Justement pour son bokeh totalement unique ! Bon et on ne va pas se mentir, c’est aussi un très bel objet ah ah ! J’aime particulièrement son aspect vintage et son revêtement doré.

Quelles ont été tes premières impressions au sujet du Petzval 85 ?

Au début la prise en main était hasardeuse ; il n’a rien à voir avec les objectifs que j’ai connus avant. L’essentiel a été de se laisser surprendre, de l’expérimenter sous toutes les focales et surtout de se faire plaisir, de s’amuser à créer des images assez inédites !

L’objectif en laiton a un look loin d’être conventionnel dans le paysage des objectifs en plastique noir. Des réactions quand tu étais en train de l’utiliser ?

Énormément ! Par exemple lors de ma première utilisation je suis partie faire quelques portraits-tests aux Tuileries où pas moins de six personnes m’ont interpelée ! Certains l’ont pris en photo, ont posé des questions à son sujet… D’autres encore se sont intéressés d’un peu plus près à mes images ainsi qu’à mon travail et m’ont même suivis sur les réseaux sociaux, bref il fait son petit effet à chaque sortie !

Le Petzval ça rime avec …?

Vital ! Une fois essayer on ne veut plus jamais s’en passer !!

Si le Petzval devait avoir une utilisation totalement différente et improbable, il serait … ?

Une tasse thermos, ça serait génial !

Merci Gaëlle !

écrit par mpflawer le 2016-01-14 dans #Gens #lomoamigo

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