Premières impressions avec le Lubitel 166B : Pierrick Morin

Le lomographe Pierrick Morin est désormais l’heureux propriétaire d’un Lubitel 166B ! Il partage avec nous ses premières impressions sur cet appareil bi-objectif au grand cœur déniché sur l’étagère d’un brocanteur du quartier Saint-Michel de Bordeaux.

Nom : Pierrick Morin
LomoHome : pierrickmorin
Album : Lubitel 166B First Round

Quelles sont tes premières impressions sur le Lomo Lubitel 166B?

Concrètement, j’adore. C’est une toute nouvelle façon de photographier. J’avais déjà une toute petite expérience en format 120 avec un Holga 120GN (acheté à notre amie theblues) mais j’avoue que son bi-objectif, sa forme, sa prise en main en font vraiment un appareil à part.

Comment s’est passée la cohabitation avec lui ? Peux-tu nous raconter comment vous vous êtes rencontrés ?

Ce type d’appareil m’attirait depuis pas mal de temps, et je voulais vraiment essayer de trouver un appareil bi-objectif d’époque. On m’a vanté les mérites des Rolleiflex, mais ils sont devenus très prisés (les rares que j’ai pu approcher étaient vraiment hors de prix). Et puis un jour, pendant mes vacances, il était là. Sur l’étagère d’un brocanteur du quartier Saint-Michel de Bordeaux (si vous ne connaissez pas, allez-y c’est vraiment beau !). Un Lubitel 166B d’époque, en état de marche et à très bon prix ! Je n’ai pas résisté : je l’ai tout de suite adopté et ses grands frères Minolta, Kodak & Cie l’ont vraiment bien accueilli dans la famille !

Tu peux nous parler des photos que tu as prises. Pourquoi tu t’es dit que tu allais utiliser spécialement le Lomo Lubitel 166B ? C’est quoi tes photos préférées ?

Bien entendu, une fois acheté, j’ai tout de suite voulu essayer le Lubitel pendant mes vacances au soleil. Mais comme j’étais à l’autre bout de la France, je n’avais pas de pellicule 120 avec moi. J’ai donc essayé à tout prix de trouver un photographe qui en vendait, sans grand succès. Le seul qui en avait, n’a pu me proposer que des pellicules Fuji Pro 400, mais expirées depuis 2008 ! Qu’à cela ne tienne ! J’aime les expressions des années 50 et je tenterai l’aventure expirée en même temps qu’un nouvel appareil.

Mes toutes premières photos n’ont donc pas un but bien particulier. C’est après mon retour dans l’est que j’ai racheté une pellicule (neuve cette fois ci, Kodak Portra 400) et tenté de faire un peu de street photo que j’aime tant lors d’une journée à Besançon. J’aime beaucoup les photos qui suivent car la première offre un beau vignettage et des couleurs un peu passées (grâce à la pellicule expirée) tandis que les couleurs de la deuxième (pellicule neuve) sont éclatantes. J’avais peur d’être beaucoup trop surexposé, étant donné que l’appareil et les pellicules ne me permettaient pas d’appliquer la règle de f/16 mais il s’avère que non !

Toi qui a différents appareils dont deux en visée poitrine (le Lubitel & le Konstruktor) peux-tu nous parler un peu de cette façon de photographier ? Qu’est-ce que tu aimes dans ce type de visée ?

J’aime beaucoup la visée poitrine. Certes c’est un peu moins pratique qu’avec un réflex classique ou le cadre bouge directement avec notre œil, mais du coup, je pense qu’on se force plus à réfléchir au cadrage. Alors forcément, c’est un peu déroutant parfois, certains angles sont compliqués à obtenir, à moins de se mettre dans des positions très étranges, surtout pour les Moldus qui passent à côté, mais au final l’expérience est très intéressante !

Qu’est-ce que tu préfères chez le Lomo Lubitel 166B ?

Son style, sa prise en main. Il est lourd, en métal, estampillé « Made in USSR » alors oui, c’est hipster, mais j’aime beaucoup me dire que l’appareil que j’ai dans les mains a eu peut-être une histoire très riche avant moi. Et puis comme dit juste avant, la visée poitrine est vraiment sympa !

Maintenant que tu l’as essayé, qu’est-ce que tu aimerais bien prendre en photos avec ?

En voyant mes premiers résultats, je me rends compte que je dois encore apprendre à maîtriser la mise au point de près. Un scientifique qui fait des photos mais qui n’a pas le compas dans l’œil, c’est un comble !

Mais ce que j’aimerais vraiment faire avec cet appareil, c’est des portraits avec des tenues, décors et ambiances très vintages, dans le style Rockabilly. Je ne sais pas pourquoi mais je trouve que ça colle assez bien avec l’âme du Lubitel !

Quels conseils donnerais-tu à celles et ceux qui utilisent pour la première fois le Lomo Lubitel 166B ?

De prendre son temps, surtout si l’on n’a pas l’habitude avec la visée poitrine. La mise au point peut être un peu difficile au début, certaines photos risquent d’être floues. Essayez d’appliquer la règle f/16, mais de pas trop se formaliser si ça colle pas parfaitement, avec un peu de chance, ça sera bien quand même !

Merci Pierrick pour tes retours sur l’appareil !

Vous pouvez découvrir l’univers de Pierrick grâce à l’article Community Amigo, des photo stories, ou encore son report photos d’un célèbre festival.

écrit par pierrickmorin le 2015-10-01 dans #équipement #Gens #review