Lomo Amigo LC-A+ : Felt Mistress et ses gentilles bébêtes poilues (ou pas)

Louise Evans, aka Felt Mistress donne la vie à des monstres et des personnages aussi mignons que colorés. Elle a déjà collaboré avec des artistes comme Pete Fowler, ou le musicien Gruff Rhys. Felt Mistress a même réalisé un personnage spécial pour l’exposition Lomography en 2012. Elle a récemment utilisé le LC-A+ et le Fisheye Baby. Elle nous entraîne désormais dans son univers.

Photos: Felt Mistress

Bonjour Louise. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Louise Evans et je travaille sous le pseudonyme de Felt Mistress, avec son acolyte, l’illustrateur Jonathan Edwards. On dessine et on crée ensemble des créatures et des sculptures en tissu, principalement en feutrine. Nos créations sont ensuite exposées dans des galeries, utilisées dans des installations artistiques, pour des illustrations, des films, des shootings mode, des clips de musique et d’animation.

Photos: Felt Mistress

D’où te vient cette passion pour le feutre ?

Du premier morceau de tissu que j’ai cousu quand j’étais enfant. Je crois que la première chose que j’ai cousue, c’était un marque-page. Je travaille aussi avec d’autres tissus et avant de créer mes personnages à plein temps, je réalisais des robes sur mesure pour des clients privés. La plupart du temps, c’était pour des mariages ou des cérémonies officielles. J’ai fait ça pendant 16 ans. J’ai baigné dans le stylisme et j’adore les vêtements. La plupart des personnages que je fais sont en feutrine mais j’essaye aussi de les habiller, du coup je mélange ces deux disciplines. Quand je crée des vêtements, j’utilise les mêmes tissus et techniques que pour les êtres humains (ça inclut la prise de mesure). J’adore la feutrine parce que c’est plutôt malléable. En plus, ça ne s’effiloche pas et vous pouvez couper des formes minutieuses.

Photos: Felt Mistress

Qu’est-ce qui va t’inspirer quand tu crées tes personnages ?

Absolument tout. Je pense que quand vous êtes créatifs, vous êtes inspirés par tout ce qui vous entoure. Vous pouvez voir quelqu’un marcher dans la rue avec un look intéressant et mettre l’idée de côté pour un futur personnage. Jonathan dessine partout et tout le temps. On adore voyager. Je suis toujours à la recherche de tissus insolites et de merceries quand on voyage à l’étranger. J’adore aussi observer les différentes modes, architectures et ambiances des endroits que je visite. Il y a quelques années, on a eu la chance de passer 5 semaines au Japon en raison d’une exposition. C’était génial. On a beaucoup travaillé là-bas. On a aussi passé du temps dans la campagne japonaise et trouvé qu’elle ressemblait sur certains points à notre Pays de Galles. Ça a fortement inspiré notre exposition « The Hiber-Nation » au Millenium Centre à Cardiff. Les blogs mode, la musique, le cinéma, l’art, le TV, mes amis et les livres m’inspirent aussi au quotidien.

Photos: Felt Mistress

Vous avez travaillé avec des artistes de talent comme Pete Fowler et Gruff Rhys. Est-ce que ces collaborations aident vos créatures à prendre vie ?

Je pense que les collaborations sont très enrichissantes quand on est artiste. C’est aussi très sympa mais je choisis bien mes collaborations pour être sûre que le résultat final sera là. J’ai déjà eu l’opportunité de travailler avec une poignée d’artistes. Le dernier projet sur lesquels Pete et moi avons travaillé s’appelait Gruff Rhys - American Interior. C’était tellement formidable de voir notre création prendre vie et vivre des aventures (et toutes ces aventures ont été aussi filmées). John Evans est sans doute notre personnage qui a le plus voyagé. On me demande tout le temps si je peux faire un autre John pour les besoins du film, mais il est unique. Et il revient parfois à la maison pour faire le plein d’amour…

Photos: Felt Mistress

Quel est le personnage le plus difficile que vous ayez jamais réalisé ?

Je pense que Ludwig Von Groam nous a donné pas mal de fil à retordre. Il a été réalisé pour une exposition organisée l’occasion du 10ème anniversaire du festival Pictoplasma à Berlin. Pour Ludwig, il y avait d’environ 80m de rouleau de feutre cousu main, et enroulé pour faire ses cheveux. La réalisation de sa coiffure nous a pris plus de 70 heures.
Un autre challenge de taille : The Hugger, un « petit » gars d’environ 3 mètres en fourrure que nous avons fait pour le Millenium Centre à Cardiff. Vous pouvez entourer ses bras autour de vous et lui faire un câlin. La difficulté à gérer, c’était sa taille et son équilibre. On ne pouvait pas l’assembler complètement à l’atelier parce qu’il était plus haut que le plafond. Il fallait l’assembler directement là-bas. On a donc assemblé les morceaux dehors pour voir s’il tenait bien et si tout était OK, ce qui a fait la joie des enfants du quartier !

Photos: Felt Mistress

Alors, comment s’est passée l’utilisation du LC-A+?

Je suis une fan de Lomography depuis longtemps, depuis que nous avons un appareil Horizon Kompakt. Le LC-A+ a la taille idéale pour être transporté partout. C’est un appareil avec lequel on s’amuse facilement, notamment grâce à sa double exposition dont on ne connaît le résultat qu’une fois la pellicule développée !

Si tu pouvais mettre une musique sur tes images, quelles sont les 5 chansons tu choisirais ?
C’est un peu le piège de ne pouvoir qu’en choisir 5, donc je vais être rapide et vous dire celles qui me viennent à l’esprit :
“Scare Me” – Major Lazer
“Jet Boy Jet Girl” – The Damned
“Gwn Mi Wn” – Gruff Rhys
“Let Me Fix Me Weave” – Missy Elliot
“I My Me Mine” – Polysics

Des projets futurs ?
On travaille actuellement sur une pièce pour un nouveau spectacle à la galerie Nucleus. On a aussi un voyage à Tokyo, prévu au mois de mars, pendant lequel on travaillera et on cherchera des nouveaux éléments pour un projet à venir.

Merci beaucoup !

écrit par hannah_brown le 2015-03-09 dans #Gens #lc-a #lomoamigo

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