Le photographe Théo Gosselin nous plonge dans son univers avec l'objectif Petzval

Théo est un jeune photographe français qui a la côte en ce moment. Son sujet de prédilection est de photographier la jeunesse, et surtout ses amis, sur la route ou dans des endroits plus familiers et intimes, avec une touche très poétique. Il a emmené avec lui l’objectif artistique Petzval et partage avec nous un peu de son univers, à travers des photos pleines d’émotions.

Présentes-toi en quelques mots.

Théo Gosselin, 23 et bientôt 24. Je suis né au Havre et j’habite à Amiens depuis 5 ans, où j’ai fait des études de graphic design. Puis la photographie a pris le dessus, et une simple passion est devenue moteur de ma vie. Heureux et amoureux j’essaie de vivre la vie dont j’ai toujours rêvé … et putain ce que c’est bien.

Décris-nous un peu ton esthétisme et ton univers photographique.

Depuis mes premières images au lycée, mon sujet de prédilection a toujours été mes amis, la jeunesse, l’amitié, l’amour et les voyages. Des images simples, fortes de sens, car elles parlent de sentiments et d’émotions réelles. Une réalité humaine dont tout le monde fait partie. Sans artifice ni mensonge, je tente de capturer notre intimité avec tendresse et rêve … tout au long de nos voyages et nos changements lors du long passage à l’âge adulte.

Tu shootes en argentique (big-up !), pourquoi ce choix aujourd’hui ?

Dans un monde où la photographie se démocratise de jour en jour, il est difficile de se trouver une place parmi tout le monde. L’ère du numérique évolue sans cesse et les appareils deviennent de plus en plus perfectionnés. J’ai bien entendu travaillé de longues années avec du matériel numérique, ce qui m’a permis d’apprendre, de comprendre, de ne plus être esclave de mon appareil… Au fur et à mesure du temps passé à prendre des photos, j’ai créé des liens forts entre ma machine et ma vision. Des recettes, des automatismes, qui désormais me permettent de réussir une image sans en faire 400. L’argentique permet un retour fascinant à la source. C’est un processus fascinant qui rapproche l’homme de sa passion, car il comprend le fonctionnement de la prise de vue, de la genèse au produit final. On se sent maître de la création et tout repose sur ses compétences à réfléchir, imaginer, créer, et respecter ou transgresser les lois scientifiques de la photographie. Le tout pour un résultat, une texture, un esthétisme et un produit fini hors du commun.

Étais-tu un Lomographe auparavant ou est-ce une découverte pour toi ?

J’ai acheté un Diana il y a quelques années mais sa coque en plastique n’a pas fait le poids contre ma fâcheuse habitude à maltraiter mes boîtiers … oups.

Ton univers est souvent décrit comme cinématographique. Justement, si tu devais vivre dans un film, lequel serait-ce ?

J’aime ÉNORMÉMENT de films … c’est inspirant et magique … mais le plus important est de faire sa vie, de créer son film à soi, où toutes les personnes que l’on aime sont les héros de celui-ci. Mon plus grand souhait est de vivre ma vie comme dans un film. Le mien, le nôtre.

Si tu pouvais emporter ton appareil n’importe où dans le monde, là, tout de suite, où est-ce que tu irais ?

Je pars dans deux jours sur les routes américaines. Ce n’est pas là tout de suite, mais presque … Je suis le plus heureux.

Quelle est la personne (vivante ou décédée) que tu rêverais de photographier ?

Jack White, Jeff bridges, Jésus ? Ahah

Et si quelqu’un devait te photographier toi, qui aimerais-tu que ce soit ?

Larry Clark ?

Que peux-tu nous dire sur cette série de photos prises avec l’objectif Petzval?

J’ai tenté de prendre quelques images avec le Petzval lors de mes différentes prises de vue ! Mes amies, mon amour et des shoots plus professionnels …Des portraits pour la plupart.

Qu’as-tu pensé du Petzval la première fois que tu l’as vu ?

OMG, quelle beauté, on dirait un instrument de mesure maritime du XIXe.

Qu’est-ce que tu as aimé dans cet objectif ?

Son look dingue, son poids et sa conception, lourd et costaud ! Et bien entendu, ce retour aux sources, la base même de la photographie, avec ses diaphs interchangeables manuellement. L’homme et la machine ensemble.

Comment s’est passée ton expérience avec l’objectif Petzval ? Quels conseils donnerais-tu aux gens qui photographient avec pour la première fois ?

Superbe ! Malheureusement je ne suis pas habitué à travailler avec des focales de ce type, le 85mm. Habitué au 35mm, il était parfois difficile pour moi de prendre de la distance avec le sujet photographié … C’est un objectif absolument parfait pour les portraits ou les détails. Il faut savoir prendre du recul et surtout l’utiliser dans un cadre avec une large profondeur de champ pour optimiser le rendu de l’arrière-plan (ce que j’ai compris bien trop tard…) C’est une expérience très enrichissante, qui permet de comprendre le fonctionnement de la photographie elle-même.

Est-ce qu’il y a un projet que tu aimerais réaliser avec le Petzval maintenant que vous avez fait connaissance ?

Une série extérieure avec un fond plus vaste et un jeu avec les rayons du soleil, le crépuscule ou l’aurore, le tout avec des gens avec qui ont des “tronches”. Ce serait parfait !

En parlant de projets, quels sont les tiens ?

Comme je te l’ai dit, je décolle dans 2 jours pour les US pour ramener pleins d’images d’un nouveau voyage qui s’annonce palpitant, entre l’ouest et le centre des États-Unis … Pour remplir mon nouveau livre qui sortira à l’automne, mais chut, c’est presque secret.

Pour plus d’images prises par Théo, rendez-vous sur son Tumblr ou sa page Facebook !

Un grand merci Théo pour cette interview et bonne route à toi !

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écrit par mariemcnaan le 2014-04-22 dans #Gens #tokyo #interview #nikon #portraits #paris #photoshoot #intimes #lomoamigo #objectif #photographe #artiste #francais #petzval #objectif-petzval #theo-gosselin